En France, les poêles à bois suscitent l’intérêt d’un nombre grandissant de ménages. D’après les chiffres d’une enquête publiée, environ 15 % des Français auraient un poêle à bois dans leur habitation en 2022, contre 11 % en 2011. Si ce système de chauffage séduit de nombreux foyers, c’est en partie grâce à son côté écologique, mais aussi son rendement plus ou moins élevé. Parmi les dispositifs les plus performants disponibles sur le marché, on peut citer le poêle canadien. Ce dernier a vu le jour dans les années 70 pour chauffer, entre autres, les baraquements forestiers du Grand Nord Blanc, durant l’hiver.
Poêle canadien : le rayonnement et la convection pour chauffer un logement
Le poêle canadien (Bullerjan), également connu sous l’appellation poêle à air chaud ou free flow, a été inventé par Eric Darnell. Au niveau du design, il se démarque des autres poêles par son corps de chauffe cylindrique et ses tubes apparents et cintrés. Il peut être conçu en acier ou en fonte, un excellent conducteur de chaleur, pour une meilleure résistance aux variations de température. Concernant son fonctionnement, ce dispositif chauffe l’intérieur d’un logement par convection, mais aussi par radiation. Le chauffage par rayonnement permet d’augmenter rapidement la température dans une pièce, grâce à l’émission d’ondes infrarouges.
Concernant celui par convection, il diffuse une chaleur homogène en fonctionnant comme un échangeur thermodynamique. L’air frais pénètre par les orifices des tuyaux situés en dessous du poêle et une fois chauffé, il s’échappe par le haut du dispositif. Ce processus permet d’améliorer significativement le confort thermique d’une habitation et ne s’arrête pas, tant que le corps de chauffe n’est pas encore froid.
Un dispositif avec un excellent rendement et peu polluant
Depuis son invention dans les années 1970, le poêle canadien a fait l’objet de nombreuses améliorations. Actuellement, son rendement est estimé à environ 80 % et il peut chauffer l’intérieur d’une habitation après la combustion des bûches, dans la mesure où les braises résiduelles continuent la production de chaleur par convection. Outre son rendement élevé, ses différents étages de combustion et son filtre garantissent une faible émission de particules polluantes. Pour information, en équipant un poêle canadien d’un serpentin, il est possible de l’utiliser pour la production d’eau chaude sanitaire. Ce dispositif peut également être doté d’une plaque de cuisson.
L’installation d’un poêle canadien
De manière générale, un poêle canadien doit être installé dans la pièce principale d’une habitation, plus précisément dans le salon. Il peut remplacer une cheminée ou être placé à un autre endroit, à condition de respecter les règles de sécurité. Ces dernières imposent le raccordement du dispositif à un conduit de fumée opérationnel et tubé. Pour garantir la conformité de l’installation avec les normes en vigueur, l’idéal est de faire appel à un artisan Reconnu Garant de l’Environnement (RGE). Ce professionnel dispose de l’ensemble des compétences et des connaissances nécessaires à la mise en place d’un poêle canadien, respectant les règlementations en vigueur comme le DTU 24.1. Son intervention permet aussi de bénéficier de différentes aides telles que MaPrimeRénov’, le taux de TVA réduit à 5,5 % ou l’écoprêt à taux zéro. À noter que le prix d’un poêle canadien peut aller de 1 000 € à 3 000 €. Connaissiez-vous ce type de poêle ? Nous vous invitons à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .