Nous sommes au printemps, une période de l’année où nous pensons plus facilement aux barbecues et aux futures vacances qu’aux appareils de chauffage. Pourtant, cette année, un phénomène encore inédit touche les installateurs de poêles à bois et à pellets : ils croulent sous les commandes. Il semblerait que, cette année, les Français choisissent la belle saison pour s’équiper avant l’hiver. Peut-être pour éviter une longue attente, voire des ruptures de stocks sur ces poêles à combustibles qui connaissent un essor sans précédent. Largement aidés par des financements gouvernementaux, les poêles à bois ou à pellets s’invitent dans nos foyers. Mais, comment et où installer un poêle à pellets ? Combien cela coûte ? On va tout vous expliquer !
Quels sont les différents types d’évacuations ?
Ce type de poêle ne s’installe pas au hasard, mais dépend de l’emplacement de votre circuit d’évacuation des fumées. Avant de choisir votre poêle à pellets, il faudra donc choisir l’emplacement de votre évacuation. Deux possibilités s’offrent alors à vous : cheminée ou ventouse. Si vous possédiez une ancienne cheminée ouverte ou un insert, le plus simple est de se repiquer sur l’évacuation existante. Vous pouvez aussi choisir de créer une évacuation de type cheminée. Il est également possible d’opter pour un système à ventouse. Le poêle est équipé d’un conduit d’évacuation relié à un tuyau de ventouse.
Ce dernier est installé sur un mur extérieur ou parfois sur le toit. Le tuyau de ventouse a deux conduits : un conduit pour l’entrée de l’air de combustion frais et un conduit pour l’évacuation des gaz de combustion. Le fonctionnement de l’évacuation à ventouse repose sur le principe de la pression différentielle. Le poêle ou la chaudière utilise l’air frais du conduit d’entrée pour brûler le combustible et produire de la chaleur. Les gaz de combustion sont ensuite évacués vers l’extérieur par le conduit d’évacuation. La différence de température entre les gaz de combustion et l’air frais crée une différence de pression dans les conduits. Cette différence de pression entraîne le mouvement des gaz de combustion vers l’extérieur, tandis que l’air frais est aspiré à l’intérieur du conduit d’entrée.
Quelles sont les zones possibles d’installation ?
L’installation d’un poêle à pellets peut s’effectuer sur trois zones distinctes :
- Zone 1 avec cheminée verticale. C’est l’installation la plus classique. Le poêle à bois se trouve au centre de la pièce pour une diffusion maximale de la chaleur. La cheminée est verticale et surplombe de 40 centimètres au minimum le sommet de la toiture.
- Zone 2 avec ventouse verticale. C’est le même principe que pour la zone 1, mais la ventouse se trouve sur la toiture. La différence réside dans le fait que la ventouse n’a pas l’obligation de dépasser de la toiture. La ventouse permet aussi d’aspirer l’air extérieur pour l’insuffler dans le poêle.
- Zone 3 avec ventouse horizontale. Pour cette dernière zone, le principe est semblable à la zone 2, mais se réserve aux toitures non compatibles avec la ventouse verticale. La ventouse se trouve installée dans l’un des murs du logement. Attention, ce type d’installation est interdit sur des installations neuves et ne peut être utilisé qu’en cas de rénovation.
Combien coûte l’installation d’un poêle à granulés ?
Une question à laquelle il est difficile de répondre par un chiffre. Évidemment, le prix du poêle à pellets dépendra du modèle, de sa puissance, de sa marque, et de la région dans laquelle vous vous situez. Les prix varient de 1 700 € à 6 500 €, une fourchette très large, qui n’inclut pas le prix de l’installation, les accessoires, ni encore le prix des granulés évidemment. Quant au prix de l’installation, là encore, il dépend de plusieurs facteurs inhérents à votre zone géographique et au type d’installation choisie. Une installation de poêle à pellets coûte de 800 € à 4 000 € et dépend, comme nous vous l’avons dit, de plusieurs facteurs.
Il n’est pas interdit d’installer soi-même un poêle à granulés, mais faire appel à un professionnel offre bien plus d’avantages. En installant vous-même votre poêle, vous ne pourrez prétendre à aucune aide à la rénovation énergétique, et n’aurez aucune assistance en cas de panne. Quant au prix des pellets, en 2021, la tonne se vendait autour de 400 €. En 2022, le prix est monté jusqu’à 1 000 €, il est donc difficile de donner un prix annuel, le pellet est un combustible qui fluctue. Sachez que pour un foyer de 4 personnes, et un logement de 100 m², il faut envisager environ deux tonnes par saison.
Pourquoi faut-il opter pour une installation au printemps ?
En temps normal, l’installation de ce type de poêles se fait plutôt à la fin de l’été, mais l’année dernière fut une année compliquée pour ceux qui attendaient leurs installations. Délais très longs, ruptures de certains poêles et des pellets de bois. En choisissant l’installation au printemps, les professionnels ont plus de temps à vous accorder, leurs prix sont généralement plus accessibles. Certains fournisseurs proposent aussi des déstockages d’anciens modèles, et ce peut être très intéressant !