Que faites-vous de vos biodéchets ? Vous les jetez aux ordures ménagères ? Vous les compostez ? Dans le premier cas, ce n’est pas une excellente idée. Néanmoins, si aucune solution ne vous est proposée par votre commune comme le demande la loi AGEC, vous n’avez peut-être pas d’autre choix. Dans le second cas, c’est une excellente idée puisque vos biodéchets vont devenir un engrais naturel pour vos plantations. Saviez-vous que nous produisions approximativement 83 kg de biodéchets par an, et par personne, selon Zéro Waste France ? Cela reviendrait à produire près de 40 kilos de compost par personne, de quoi avoir un potager magnifique et productif. Mais, comment réaliser un compost parfait ? Que faut-il composter et ne pas composter ? Je vais tout vous expliquer.
Un terreau riche en nutriments
Votre bac à compost est un petit écosystème à lui tout seul. Le compost obtenu est un engrais produit à partir d’un processus naturel : le compostage. Ce dernier consiste à apporter des matières organiques, appelés biodéchets, eux-mêmes décomposés par des organismes vivants (vers de terre, champignons, etc.). Les micro-organismes vivants décomposent alors les biodéchets et produisent un terreau riche en nutriments que l’on peut utiliser au jardin, ou dans nos massifs fleuris. Le compost domestique permet de réduire les déchets incinérés, mais il diminue également la pollution et les gaz à effet de serre. En termes qualitatifs, il est riche en nutriments naturels, et améliorera la qualité du sol, ainsi que son taux d’humidité. L’utilisation du compost permet, par conséquent, de se passer d’engrais chimiques.
Alterner les couches et sélectionner les déchets
Un bon compost est une alchimie entre les différents éléments qui le composent. Les biodéchets doivent être humides, comme les épluchures de légumes, ou le marc de café, que l’on appelle matières vertes, riches en azote. La coquille d’œuf est aussi considérée comme une matière verte, par sa teneur en azote. De plus, vous devez aussi apporter des matières brunes, plus sèches comme les brindilles, la paille ou de petits morceaux de carton (sans encre chimique). Ces matières brunes sont, elles, riches en carbone. Enfin, pour réussir votre compost, vous devez alterner les couches de matières vertes et de matières brunes. Quant aux biodéchets déconseillés, ce sont les viandes, les huiles, les restes de poissons, et les matières fécales d’animaux. Certes, ils se décomposeront, mais risque d’attirer des nuisibles comme les rats, et de dégager de nauséabondes odeurs.
Quelques règles à bien respecter
Avant de commencer à remplir votre composteur, vous devez lui trouver l’emplacement adéquat. Ce dernier s’installera, de préférence, dans un endroit ventilé, relativement éloigné de la maison, et dans une zone ombragée. Voici la recette du compost réussi :
- La première couche doit être faite de matière brune : paille, brindilles pour assurer la circulation de l’air.
- La couche suivante se composera de matière verte (déchets alimentaires, résidus de tonte, etc.)
- Tous les quinze jours approximativement, vous devrez brasser (mélanger) le compost pour l’aérer et accélérer la décomposition des biodéchets.
- Vérifiez l’humidité de votre compost, qui doit être semblable à l’humidité d’une éponge mouillée. Si vous l’estimez trop sec, ajoutez plus de matières vertes et à l’inverse s’il est trop humide, renforcez l’apport en matières brunes.
Pour obtenir un engrais issu du compostage, il faudra néanmoins être patient, car le processus de décomposition se réalise sur une période variant de 3 à 6 mois. Le feu vert de son utilisation : une odeur de terre fraîche, une couleur foncée et un terreau qui vous file entre les doigts ! Avez-vous trouvé ces conseils pratiques et utiles ? Nous serions ravis de lire vos impressions ou de connaître votre expérience à ce sujet. Et, si vous constatez une erreur dans cet article, n’hésitez pas à nous l’indiquer. Vous pouvez cliquer ici pour publier un commentaire .