Vous envisagez peut-être de faire creuser un puits dans votre jardin afin de réaliser quelques économies d’eau pour arroser votre potager, laver votre voiture ou votre terrasse. Vous évitez ainsi d’utiliser de l’eau potable pour ce genre de tâches qui ne le nécessitent pas. Nous ne sommes pas persuadés que pomper dans les nappes phréatiques soit la meilleure option possible en période de sécheresse, mais elle existe. Cependant, avant de vous lancer dans le forage d’un puits d’eau, encore faut-il être sûr que votre sol en contient. Faire réaliser un forage d’eau par une entreprise spécialisée peut coûter très cher, et la garantie du résultat n’est jamais assurée. Par ailleurs, il existe malgré tout quelques méthodes pour savoir où se trouvent vos eaux souterraines. Cependant, il existe également des outils peu coûteux pour le creuser soi-même. On vous explique tout !
Utiliser un détecteur d’eau souterraine
Sachez qu’il existe des détecteurs d’eau souterraine, qui aident à détecter une veine d’eau et d’en calculer la profondeur. Ces appareils sophistiqués coûtent très cher (de 2 000 à 5 000 €) et se réservent généralement aux professionnels, ou peut-être aux milliardaires ! Pour l’utiliser, il faudra vous placer dans le sens nord/sud, afin de détecter les champs ioniques, qui sont les rayonnements émis par les puits souterrains ou veines d’eau. Tous les détecteurs d’eau souterraine n’utilisent pas la même technologie. Certains utilisent des méthodes géophysiques (électromagnétisme) d’autres la technologie GPR (radar à pénétration de sol). D’autres encore fonctionnent grâce à des capteurs électromagnétiques, ou encore grâce à un sonar.
Comment savoir à quelle profondeur se trouve la nappe phréatique ?
La première des choses à faire pour connaître la position des nappes phréatiques est de consulter la carte fournie par le Service Géologique National (BRGM). Remise à jour régulièrement, elle vous indiquera votre position par rapport aux nappes phréatiques souterraines. En revanche, pour connaître le niveau d’eau de la nappe, soit connaître la profondeur du forage, vous devrez faire appel à une entreprise de forages géotechniques. Cette dernière installera un dispositif appelé piézomètre, qui est un instrument utilisé pour mesurer le niveau d’eau dans un puits ou une nappe phréatique. Il est conçu pour fournir des informations sur la pression et la hauteur de la colonne d’eau souterraine à un endroit spécifique. Il se compose d’un tube ou d’un tuyau en matériau solide, comme le plastique ou l’acier inoxydable, avec des perforations ou des fentes sur sa partie inférieure. Ces ouvertures permettent à l’eau de pénétrer dans le piézomètre afin qu’elle atteigne le niveau de la nappe phréatique. À l’intérieur du piézomètre se trouve un capteur de pression qui mesure la pression exercée par l’eau. Cette pression est convertie en une mesure du niveau d’eau.
Sourcier, un métier controversé
Eh oui, cela peut paraître étrange à l’époque où nous vivons, et où la technologie est sur tous les fronts. Lorsqu’elle n’existait pas, les anciens s’octroyaient les services d’un sourcier pour savoir si leur terrain contenait de l’eau. Les sourciers, également connus sous le nom de « géobiologues » ou « radiesthésistes », utilisent généralement des baguettes en métal ou en bois pour localiser les sources souterraines d’eau. Lorsqu’un sourcier tient les baguettes dans une position spécifique, il marche lentement sur le terrain en observant attentivement les mouvements des baguettes. Quand il se trouve au-dessus d’une source d’eau souterraine, les baguettes « peuvent réagir » en s’écartant ou en se croisant, signalant ainsi la présence d’eau. La technique des sourciers n’a jamais été scientifiquement prouvée. Cette pratique relève de la pseudoscience, explique le chercheur Richard Monvoisin dans le journal le Point. Certains pensent que les sourciers sont un peu « des sorciers » et qu’un « don » leur permet de trouver l’eau. Il n’empêche qu’ils sont encore largement sollicités par les agriculteurs, et que « leur don » a permis de creuser de nombreux puits.
Sourcier n’est pas un métier « controversé », il a été démontré en 1986, par une étude d’envergure allemande, que c’était totalement aleatoire …
https://youtu.be/rGwq9xW49FI