Est-il réellement interdit de brûler des déchets verts dans son jardin en 2025 ?

Un simple feu de jardin peut vous coûter 750 € ! Entre mythe et réalité, voici ce que dit vraiment la loi sur le brûlage des déchets verts.

Chaque printemps, c’est la même rengaine : le grand nettoyage du jardin commence ! Taille des haies, tonte de la pelouse, élagage des arbres… Et avec tout ça, une montagne de déchets verts qui s’accumulent. Alors forcément, l’idée d’un petit feu de joie au fond du jardin pour s’en débarrasser peut traverser l’esprit. Après tout, nos grands-parents le faisaient bien, non ? Oui, mais ça, c’était avant et je lutte avec mon père qui m’assure que l’on peut brûler à certaines périodes de l’année ! Se serait-il arrêté aux années 80 ? Eh oui, mauvaise nouvelle pour lui, mais excellente pour la planète : ce qui semblait être une solution rapide et a été maintes fois utilisée par le passé, est en réalité strictement interdit ! Et, je vous conseille de respecter cette interdiction. Je vous explique immédiatement ce qu’il est possible de faire en matière de brûlage des déchets verts… Spoiler : pas grand-chose en vérité !

Brûler ses déchets verts : une idée (très) malvenue

Que vous soyez en ville ou à la campagne, la règle est la même : brûler ses déchets verts à l’air libre est interdit par la loi. Cette réglementation découle de la loi n° 2020-105 sur l’économie circulaire et la lutte contre le gaspillage, qui met un point d’honneur à réduire les émissions de polluants. Car oui, brûler des végétaux, surtout humides, libère tout un cocktail toxique : particules fines, oxydes d’azote, hydrocarbures, monoxyde de carbone… Bref, autant de substances qui n’ont rien à faire dans nos poumons ! Et, si l’argument écologique ne vous convainc pas, peut-être que l’amende de 750 € prévue en cas d’infraction vous fera réfléchir.

Un feu de déchets végétaux dans le jardin.
Peut-on bruler ses déchets végétaux dans son jardin ? Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Des exceptions… mais pour qui ?

Alors, bien sûr, comme dans toute règle, il existe des exceptions. Par exemple, en l’absence de déchetterie dans votre commune, votre maire peut accorder une dérogation temporaire. Et, si votre jardin est envahi par une maladie végétale, le préfet peut vous autoriser à brûler vos plantes infectées pour éviter la propagation. Mais, soyons honnêtes, ces cas sont rares et encadrés de manière ultra-stricte. Autrement dit, ce n’est pas parce que votre tas de feuilles mortes commence à vous agacer qu’il mérite d’être réduit en cendres ! Et, même dans votre barbecue ou dans un fût, c’est interdit, n’essayez pas de contourner la loi, cela pourrait vous couter très cher !

Que fait-on des déchets végétaux si l’on ne peut pas les brûler ?

Le feu de joie n’est plus une solution, surtout depuis l’apparition, un peu partout en France, des déchetteries… Si vous ne compostez pas vos déchets verts, et que vous ne les réutilisez pas pour le jardin : c’est la SEULE SOLUTION possible ! Ils seront recyclés en compost, puis vendus aux agriculteurs pour l’épandage, comme c’est le cas dans ma commune. Sinon, vous pouvez envisager le compostage, par exemple, une alternative simple et efficace : en quelques mois, vos déchets se transforment en un engrais naturel idéal pour nourrir votre jardin.

Un broyeur à végétaux efficace.
Un broyeur à végétaux permet d’éliminer vos déchets verts pour les réutiliser en paillage ou en compost. Crédit photo : A. Bonazzi pour NeozOne

Vous pouvez aussi opter pour le paillage, qui consiste à déposer les branches et feuilles broyées au pied de vos plantes pour limiter l’évaporation de l’eau et empêcher les mauvaises herbes de pousser. Alors, dites-moi, avez-vous déjà eu l’habitude de brûler vos déchets verts ou avez-vous adopté des techniques plus écologiques pour les recycler ? Ce sujet vous intéresse ? N’hésitez pas à nous donner votre avis, ou à partager avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

3 commentaires

  1. Avec tous les déchets verts que j’ai,il est plus écologique pour moi, de brûler, que de faire 10 aller et retour à ma dechéterie à 6km ( soit 120km ),avec ma petite remorque.
    Je vais pollué encore plus avec le gasoil consommé . Plus le transport de la dechéterie au centre de brûlage, plus le transport du centre aux magasins de vente de composte.
    Faites le calcul de la pollution, brûlage ou dechéterie ??

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    1. Bonsoir Hervé , je suis comme vous après avoir abattu plusieurs arbres j ‘ ai un tas de branches énorme et si j ‘ arrive avec une grosse benne de branches , voir plusieurs le responsable de la déchetterie , s’ affole alors , là aussi plusieurs voyages avec le tracteur , quand est il de la pollution ?

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