Lorsque nous vous parlons de solutions isolantes, vous nous demandez souvent quelles sont ses performances thermiques, sa conductivité thermique (λ) ou sa résistance thermique (R). Des valeurs qui ne sont pas anodines puisqu’elles déterminent le pouvoir isolant du matériau, en fonction de sa structure, mais également de son épaisseur. Curieuse de comprendre pourquoi ces valeurs diffèrent au regard des matériaux, je me suis interrogée sur cette question des performances thermiques d’un matériau. Alors, quelles sont ces performances pour les isolants les plus courants ? Quels sont leurs avantages et leurs limites ? Je vais tenter de vous éclairer sur la question.
Explication de la résistance thermique et la conductivité thermique
C’est bien beau de vous donner des valeurs R et λ, encore faut-il savoir de quoi l’on parle ! Voici, expliqué simplement ce que sont la conductivité thermique et la résistance thermique. Pour la conductivité (λ), elle s’exprime en W/m. K et mesure la capacité d’un matériau isolant à conduire la chaleur. Plus la conductivité est faible, plus le matériau est isolant. Quant à la résistance thermique (R), qui est calculée en divisant l’épaisseur du matériau par son lambda, elle exprime la capacité d’un isolant à ralentir la transmission de chaleur. Par conséquent, un « R » élevé signifie une isolation performante. Voici maintenant quelques exemples de performances thermiques pour les matériaux les plus couramment utilisés pour isoler une maison.
Les isolants synthétiques comme le polyuréthane ou le polystyrène expansé (PSE)
Nous connaissons tous ces deux matières synthétiques, fabriquées à partir de dérivés du pétrole, peu écologiques, mais largement utilisés dans la rénovation ou la construction. Le polyuréthane, que l’on trouve sous forme de mousses rigides ou projetées (comme la mousse expansive pour isoler les fenêtres) est réputé pour son efficacité thermique exceptionnelle. Avec un coefficient lambda compris de 0,022 à 0,028 W/m. K, il propose une isolation optimale même avec une faible épaisseur.
Son « cousin », le polystyrène expansé (PSE) se présente, lui, souvent sous la forme de plaque, avec ces petites billes caractéristiques de la matière. Il est l’un des isolants suscitant le meilleur rapport qualité-prix. Son coefficient lambda varie de 0,030 à 0,038 W/m. K, le plaçant légèrement en dessous du polyuréthane en termes de performance. Il est très fréquemment utilisé pour isoler les murs, les toits et les sols, et on le retrouve aussi dans le fameux BA13, que l’on appelle aussi placoplâtre.
Les isolants minéraux comme la laine de verre ou la laine de roche
Ce n’est pas le sujet, mais je suis totalement allergique à la laine de verre, ne me demandez pas pourquoi, je l’ignore ! Pourtant, la laine de verre, avec un lambda compris de 0,030 à 0,040 W/m. K est l’un des isolants les plus utilisés, notamment pour les combles. En plus de ses propriétés thermiques, elle est aussi un excellent isolant acoustique. La laine de roche, elle, propose quasiment le même lambda compris de 0,033 à 0,044 W/m. K, mais résiste au feu, ce qui n’est pas le cas de la laine de verre.
Les isolants naturels comme la ouate de cellulose ou la laine de chanvre
Le retour aux matières naturelles est relativement nouveau, et les utilisateurs reviennent à ces isolants, plus écologiques. En effet, issus de produits naturels comme les résidus de chanvre, ces matériaux nécessitent moins de ressources énergétiques pour être fabriquées. De plus, elles ne contiennent ni dérivés pétroliers, ni plastiques, ni produits chimiques. La ouate de cellulose, par exemple, est fabriquée à partir de papier recyclé et procure un lambda compris de 0,039 et 0,045 W/m.K. Le lambda est un peu plus faible, mais elle est un rempart contre l’humidité et souvent choisie pour sa faible empreinte écologique.
Comme la ouate de cellulose, la laine de chanvre est de plus en plus utilisée, malgré un lambda plus faible, compris de 0,040 à 0,050 W/m.K. Un isolant naturel, qui, même s’il est un peu moins performant, réduit notre empreinte écologique et l’impact sur le dérèglement climatique. Ces conseils vous ont-ils été utiles ? Pourraient-ils orienter votre choix en matière d’isolation de votre logement ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Le meilleur choix en terme de performances et d’écologie c’est le Liège 0.038 à 0.043 W/m.K, peut être appliqué sous forme de panneaux ou de granulés, moins cher au m2 que les laines minérales et végétales.
Le liège est un matériau extra ordinaire mais s’il est technologiquement naturellement génial, il demeure défaillant s’il baigne dans l’eau… même si structurellement il conserve sa cohésion.
Pour votre 2e opus, je vous invite à évoquer les isolants suivants :
-MCP (matériaux à changement de phase),
-VIP (isolants sous vide / lambda = 0,007)
-L’aérogel de silice,
-L’isolation en verre cellulaire…
Bonjour, vous n’avez pas parler de laine de bois ou fibre de bois, j’ai entendu dire que c’est un excellent isolant mais relativement plus cher que les autres
Bonjour,
Les laines de bois peuvent présenter un lambda de 0,036 pour un prix qui s’approche vraiment de la laine de verre.
Par ailleurs, les isolants naturels permettent bien plus que tous les autres: isolation contre la chaleur en été, isolation du bruit, regulation de l’humidité à l’intérieur de la piece. Comparer les isolants sur le lambda ce n’est plus suffisant !
Quelqu’un a t il essayé du Steico Fibre de Bois? 22 ou 35mm?
Conductivité (λ) et la résistance thermique (R)
Merci
Je vais changer tout l’isolant de mes combles par de la laine de bois soufflée.
dont cet article n’aborde même pas alors qu’il fait parti des meilleurs isolants, avec un déphasage monstre de plus de 10 heures !
Pour vous donner une idée, 45cm Soufflés pour un R8, entre 20 et 25€/m carré. Et 10€ par mètre carré d’aides (CEE).
Les isolants qui ne sont pas sous vide ne peuvent avoir une conductivité inférieure à celle du gaz encapsulé, soit si c’est de l’air, 0,028W/m.K.