
Le printemps est de retour, et avec lui, l’immense tâche qui attend tous les jardiniers amateurs comme moi : retourner la terre du potager ! Il y a quelques années, j’avais pour habitude d’attaquer mon potager à la bêche, comme tout le monde. Dos cassé, terre retournée, vers de terre un peu désorientés, voire coupés en deux. Et puis un jour, en discutant jardinage autour d’un café, mon ami Alex, paysagiste de métier, m’a lancé : « Tu devrais vraiment essayer la grelinette, tu verras, c’est la révolution douce au jardin. » Je suis curieuse, et j’aime tester tout et parfois n’importe quoi, alors je me suis banco, j’en achète une et advienne que pourra ! Depuis, je l’ai adoptée à 100 % et je vous en explique les raisons dans cet article. C’est parti.
Mais, d’abord, la grelinette, c’est quoi au juste ?
La grelinette, c’est un peu une « cousine » de la bêche, mais en plus écolo ! À première vue, elle intrigue : deux grands manches verticaux, une rangée de dents en acier, et surtout, une posture de travail qui change tout. Ce drôle d’outil a été inventé par André Grelin — d’où son nom — et depuis, elle est devenue l’emblème du jardinage sans fatigue… ou presque. Méline vous parlait d’ailleurs de l’invention de la grelinette dans cet article. Selon les modèles, on trouve trois, quatre ou cinq dents légèrement incurvées, qui s’enfoncent dans le sol sans le retourner, juste pour le décompacter. Ce n’est donc pas une fourche, ni une bêche, ni un râteau : c’est un peu tout ça en même temps, en mieux pensé pour le dos et pour la terre.
Comment ça marche ? Mode d’emploi pour jardiniers curieux
Le geste est simple, fluide, quasiment instinctif. On commence au bout de la parcelle, on enfonce les dents de la grelinette dans le sol (en appuyant avec le pied sur la barre horizontale), puis on effectue un mouvement de bascule avant-arrière. Les mottes se fissurent, l’air circule… et hop, on recule d’un pas et on recommence. Le tout sans se casser en deux ! Grâce à ses deux manches, on garde le dos droit, on travaille avec les bras et les épaules, et surtout, on ne soulève rien. L’outil reste au sol, on ne le porte que pour changer de planche. La grelinette s’utilise au printemps pour préparer les semis, et en automne pour intégrer doucement les amendements (BRF, fumier, déchets de tonte…).
Pourquoi est-elle magique ?
Ce que j’aime le plus dans la grelinette, c’est son côté respectueux. Contrairement à la bêche qui retourne la terre (et chamboule tout ce petit monde qui vit dessous), la grelinette aère sans perturber les différentes couches. Résultat : les vers de terre continuent leur œuvre, les bactéries aérobies (celles qui ont besoin d’oxygène) prospèrent, et la matière organique se décompose plus vite. C’est aussi un vrai allié pour les racines : dans une terre bien aérée, elles plongent plus profondément, captent mieux l’eau, et vont chercher les nutriments là où ils se trouvent.
Même les racines de liseron ou de chiendent n’y résistent pas… ou du moins, elles se laissent extraire sans trop râler. Et vous, avez-vous déjà essayé la grelinette ? Seriez-vous prêts à troquer votre bêche pour cet outil plus doux pour votre dos… et pour la vie du sol ? Votre avis nous intéresse ! Que pensez-vous de cet article ? Avez-vous déjà testé ce type d’aménagement ? Partagez vos impressions et vos retours, cliquez ici pour publier un commentaire .