Une à deux fois par an, j’utilise une bûche de ramonage vantée pour son côté pratique et économique. Néanmoins, comme le préconise la loi, je pratique au moins deux fois par an, un ramonage manuel, avec photos à l’appui en cas de déclaration à faire à mon assurance. Et, vous l’avez sûrement déjà vue dans les rayons de votre magasin de bricolage préféré, avec ses promesses alléchantes : « Élimine la suie ! Évite les feux de cheminée ! ». À première vue, l’idée semble géniale. Mais, est-ce vraiment la solution miracle pour l’entretien de votre cheminée ? Efficace, certes, elle l’est, mais il faut l’utiliser à bon escient, car elle possède aussi quelques inconvénients non mentionnés sur l’emballage. Décryptage.
Inconvénient n° 1 : efficacité limitée
Comme je vous l’ai dit, j’utilise ces bûches de ramonage, mais il est évident qu’elles ne remplaceront jamais un ramonage manuel. Dans les faits, ce dernier devrait être effectué par un professionnel. Cependant, comme je vous l’expliquais dans cet article, vous avez le droit de l’effectuer vous-même. Leur principe est simple : une fois allumées, elles libèrent des produits chimiques censés décoller la suie et les dépôts de créosote présents dans le conduit. En réalité, leur efficacité est plus que discutable, si vous les utilisez sans ramonage mécanique. En effet, les résidus les plus tenaces, comme les dépôts de goudron durci, résistent souvent aux produits chimiques dégagés par la combustion de ces bûches. Au mieux, elles peuvent désincruster une fine couche de suie superficielle, mais elles ne nettoient pas réellement en profondeur.
Inconvénient n° 2 : elles coûtent presque plus cher qu’un ramonage !
Les bûches de ramonage ne sont pas données. Selon les marques et les modèles, leur prix peut varier de 10 à 30 euros pièce, et pour une efficacité optimale (ou presque), il faut, comme je le fais, les utiliser régulièrement. Ajoutez à cela le coût annuel du ramonage mécanique, qui reste obligatoire même si vous utilisez ces bûches, et l’addition commence à piquer. Un petit calcul maison ? Je paie ma bûche autour de 10 €, et j’en utilise deux par mois pendant 4 mois environ… Cela me revient donc à 80 €, soit le prix exact d’un ramonage mécanique. En réalité, pour ma part, c’est davantage un geste rassurant plutôt qu’indispensable. Un autre détail à considérer : certaines bûches laissent des résidus chimiques dans le foyer après combustion, qu’il faudra manuellement nettoyer.
Inconvénient n° 3 : un manque de sécurité
On touche ici au point le plus préoccupant : les bûches de ramonage ne sont pas sans danger pour votre santé, ni pour votre sécurité, ni pour celles de vos voisins. Les produits chimiques qu’elles dégagent pendant leur combustion peuvent libérer des fumées irritantes, voire toxiques, si la ventilation de votre conduit est insuffisante. Un article paru en 2024 sur le journal L’Est Républicain mentionne un important dégagement de fumée, dû à une bûche de ramonage, par exemple. De plus, pour les personnes sensibles (enfants, personnes âgées ou asthmatiques), ces émanations peuvent provoquer des maux de tête, des irritations des voies respiratoires, voire des réactions allergiques. Sans compter que si la bûche ne brûle pas correctement ou si elle est utilisée dans un conduit déjà très encrassé, elle peut aggraver le problème au lieu de le résoudre.
Alors, la bûche de ramonage, on oublie ?
Si je devais résumer, je dirais que les bûches de ramonage peuvent être un complément, mais jamais une solution à elles seules. Elles peuvent avoir une petite utilité entre deux ramonages pour limiter légèrement l’accumulation de suie, mais elles ne doivent en aucun cas remplacer l’intervention d’un professionnel agréé ou le ramonage mécanique. Et vous, avez-vous déjà utilisé une bûche de ramonage ? N’hésitez pas à nous donner votre avis, ou à partager avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .