
Ah, la pompe à chaleur ! On en entend parler partout : c’est LA solution moderne et écolo pour chauffer sa maison. Et, franchement, sur le papier, ça fait rêver : des économies, du confort, et un impact environnemental réduit. J’avoue que j’hésite un peu à mettre au rebut ma chaudière à gaz, car cela paraît vraiment génial… Néanmoins, quelque chose me dérange : le démarchage téléphonique autour des pompes à chaleurs, qui me laissent penser qu’il y a peut-être « anguille sous roche » ! Avant de me lancer dans des travaux de rénovation thermique et d’installer une pompe à chaleur, j’ai pris le temps de me renseigner. Je voulais savoir si cet équipement n’avait pas quelques inconvénients qu’on aurait omis de me mentionner. Voici le résultat de mes recherches.
Le mode de fonctionnement d’une pompe à chaleur
Honnêtement, une pompe à chaleur, dit comme cela, c’est un peu trop « technique » pour ma part, et je ne suis pas une spécialiste des systèmes de chauffage. Si comme moi, vous avez besoin d’explications simples pour comprendre des choses compliquées, voici comment je définirai une pompe à chaleur. Disons qu’elle récupère la chaleur qui traîne dans l’air, le sol ou l’eau pour la redistribuer chez vous. Un vrai tour de passe-passe thermique ! Côté installation, le système comprend une unité extérieure qui capte la chaleur et une unité intérieure qui la diffuse dans votre maison. En bonus, certaines PAC sont réversibles : elles rafraîchissent votre logement en été. Plutôt sympa, non ? Mais, évidemment, ça ne marche pas toujours aussi bien qu’on l’espère… De plus, et je le vis chaque jour, mes voisins en possèdent une, et même si l’on s’habitue au bruit, le ronronnement permanent peut être source de conflit. Comme je vous l’ai dit, il existe plusieurs types de pompes à chaleur, et toutes, ne possèdent ni les mêmes avantages, ni les mêmes inconvénients. Passons maintenant en revue, les inconvénients de ces dernières en fonction de leur type d’origine.
Les inconvénients d’une pompe à chaleur air-air
Si vous avez opté (ou pensez opter) pour une PAC air-air, qui sont en réalité, les plus courantes, sachez qu’elles ont quelques petits défauts à prendre en compte. Tout d’abord, elles sont quelque peu capricieuses et dépendantes des conditions météorologiques. Pour faire court, quand il fait trop froid, la PAC peine à extraire la chaleur de l’air extérieur. Résultat ? Elle consomme plus d’électricité pour compenser, et votre facture grimpe en flèche. Et, sincèrement, en ces temps incertains concernant les tarifs de l’électricité, ce n’est pas une excellente nouvelle ! Ajoutons à ce premier inconvénient, la facture d’installation, et encore, c’est la PAC la moins chère… Certes, elle reste moins chère qu’une PAC géothermique (le MUST des PAC), mais l’investissement reste néanmoins élevé. Continuons avec l’inconvénient que je peux moi-même constater avec celle de mes voisins : le niveau sonore peut être dérangeant, voire vous amener à des conflits de voisinage… Si vous optez pour ce modèle, veillez à installer l’unité extérieure ailleurs que sous les fenêtres de votre voisin : c’est un conseil d’amie. J’ajouterai deux derniers inconvénients à la PAC Air-Air qui sont les suivants :
- Un entretien indispensable : les filtres des unités intérieures doivent être nettoyés régulièrement, sous peine de voir les performances baisser et la poussière s’accumuler.
- Dépendance à l’électricité : sans courant, pas de chauffage ! En cas de coupure, il vaut mieux avoir un bon plaid sous la main.
Passons maintenant en revue, la pompe à chaleur eau-eau.
Les inconvénients d’une pompe à chaleur eau-eau
La seconde coqueluche des fans de PAC, c’est celle que l’on nomme techniquement « eau-eau ». Elle est un peu le Graal des PAC, mais elle possède aussi quelques inconvénients. Le premier étant un coût d’installation exorbitant, bien plus élevé que la PAC air-air ! Pourquoi ? Eh bien, son installation nécessite des travaux quasiment titanesques et notamment des forages profonds ou du matériel très spécifique qui coûte cher, voire très cher ! Un autre inconvénient qui ne dépend pas de votre porte-monnaie, mais de votre zone géographique d’habitation ! Un PAC eau-eau nécessite une nappe phréatique à proximité et de préférence peu profonde. Pas de nappe phréatique à proximité ? Oubliez cette option ! Deux autres inconvénients sont à connaître si vous envisagez l’installation d’une PAC eau-eau, qui est plutôt conseillée dans le cadre d’une construction neuve que dans la rénovation thermique :
- Un besoin d’espace non négligeable : entre les équipements et les cuves, il faut prévoir de la place.
- Une performance dépendante de l’eau : si la température de l’eau souterraine varie trop, l’efficacité de la PAC peut en pâtir.
Il reste un dernier modèle à passer au crible, la pompe à chaleur air-eau réversible, et voici les désagréments que vous pourriez rencontrer.
Les inconvénients d’une pompe à chaleur air-eau réversible
La pompe à chaleur air-eau réversible a le mérite de combiner plusieurs atouts, mais elle hérite aussi de certaines contraintes. Comme son homologue air-air, elle peut rencontrer des difficultés lorsque les températures chutent drastiquement en hiver, ce qui peut nuire à son efficacité et entraîner une surconsommation d’électricité. Autre point à prendre en compte : le bruit. L’unité extérieure n’est pas toujours des plus discrètes, et si elle est mal positionnée, elle peut devenir une source de nuisance, aussi bien pour vous que pour vos voisins. Côté entretien, il faut s’astreindre à un suivi régulier, notamment pour garantir la performance et la longévité de l’appareil. Rien d’insurmontable, mais il vaut mieux y penser. L’investissement initial peut aussi faire hésiter, car bien que plus accessible qu’une PAC eau-eau, son coût d’installation reste non négligeable. Enfin, comme toutes les pompes à chaleur, elle fonctionne à l’électricité. Si vous habitez dans une zone où les coupures de courant sont fréquentes, cela peut vite devenir un problème. Anticiper ces éléments est donc essentiel avant de se lancer.
Des inconvénients, mais également des avantages
Bon, après cette avalanche de petits défauts, on pourrait croire que la pompe à chaleur est un enfer sur Terre. Mais, non, rassurez-vous, elle a aussi de nombreux atouts :
- Des économies d’énergie notables : votre facture de chauffage peut être divisée par trois par rapport à un chauffage électrique classique.
- Un système écologique : puisant son énergie dans des ressources renouvelables, elle est plus respectueuse de l’environnement.
- Un confort thermique agréable : chauffage homogène, possibilité de rafraîchir l’été… Un vrai plus !
Et, enfin, cacahuète sur le Sundae, les pompes à chaleur sont éligibles aux aides financières de l’État, de quoi envisager quelques économies. Ainsi, par exemple, MaPrimeRénov’, peut vous permettre d’alléger votre facture. Alors, malgré ces inconvénients, seriez-vous prêt à sauter le pas et installer une pompe à chaleur chez vous ? Ou bien pensez-vous que ses contraintes sont trop importantes pour vous lancer ? Ce sujet vous intéresse ? N’hésitez pas à nous donner votre avis, ou à partager avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Bj ! J’abonde dans votre sens pour la liste des inconvénients d’une PAC. J’y ajouterai 2 points jamais ou presque abordés : la durée d’amortissement, et le type d’habitation ainsi que la région où elle est installée. J’ai payé pour apprendre : installation dans le Limousin d’une PAC Sdeec air-eau de 33 KW ( = triphasé – compteur à 24 Kv) dans une maison ancienne à 3 étages plutôt bien isolée ( laine de verre et double vitrage). Tb en demi-saison – à partir de moins 4°C, vous consommez en 3 semaines ce que vous êtes sensé économiser en 1 an … Payée 30 000 € moins 6 000 de réduction fiscale. Environ 800 € /an d’économie par rapport au fuel. Au bout de 11 ans, le compresseur est déclaré HS, réparation pas rentable ou pièces indisponibles… 24 000 moins 8800 : j’ai en réalité fichu 15 000 € en l’air.
Devis proposé pour le remplacement : 20 000€. Je suis revenu au fuel avec une chaudière à condensation capable de brûler du biofioul s’il est un jour disponible… RDV dans une dizaine d’années quand il faudra remplacer toutes celles installées récemment …
Bonjour,
Votre article est cohérent, hormis lorsque vous dites qu’un contrat d’entretien est conseillé (non, indispensable car pas obligatoire) sans en indiquer un coût moyen. Ce qui ne garantit pas les pannes électroniques, qui ne vous seront pas signalées au moment de la panne, mais seulement au passage du technicien si vous avez opter de souscrire le contra d’entretien ou bien quand vous recevrez la facture des consommations des résistances additionnelles qui vont très vite faire augmenter la facture, et sans compter les coûts de réparation.
Avez-vous fait un réel bilan des coûts d’une PAC sur 10 ans seulement, ne parlons pas de 20 ans ce serait prohibitif
Coût matériels PAC + coût installation + contrat entretien 10 ans + coût moyen surconsommation électrique panne + coût moyen réparation, sans tenir compte de l’inflation sur 10 ans (entretien, pièces, MO pannes, prix du KWh)
10000€ + 8000 + 2500 + 2000€ + 3000€ = 25500€ soit 2550€ annuel à ajouter aux consommations électriques
On a vite atteint des sommes qui dépassent l’entendement