Vous avez été prévoyant, voire peut-être un peu trop et avez un stock de pellets de bois pour les trois hivers prochains ? Angoissés par l’inflation et la probable flambée des prix des pellets, certains acheteurs ont préféré stocker plus qu’à l’accoutumée. Afin d’éviter que ces chers pellets ne se perdent, il va maintenant falloir les conserver dans les meilleures conditions jusqu’au prochain allumage du poêle. Dans des conditions optimales, les pellets n’ont pas réellement de date limite de péremption. Encore faut-il savoir comment les protéger du froid, de la chaleur, de l’humidité et de tout ce qui pourrait les endommager. On va tout vous expliquer !
Quels sont les différents facteurs qui peuvent endommager vos pellets de bois ?
Les pellets de bois sont très sensibles à la lumière, à l’humidité, ainsi qu’à certains éléments extérieurs. Ces derniers sont constitués de résidus de bois et de liant, finement broyés, les rendant fragiles. Par exemple, une exposition trop prononcée à la lumière du jour les exposera à un assèchement trop important et ils se réduiront en poudre. À l’inverse, une trop grande humidité fera des pellets une pâte humide qui, dans le meilleur des cas, servirait de compost à votre potager ! Quant aux chocs que les pellets pourraient recevoir, ils sont aussi néfastes, car cela casserait les pellets. Bien sûr, ils seraient toujours utilisables, mais avec un rendement moins important.
Comment bien stocker ses pellets de bois ?
Deux solutions s’offrent à vous et elles vont dépendre de votre mode de livraison et de votre capacité de stockage. Si vous optez pour la livraison en vrac, il faudra évidemment posséder un silo étanche dans lesquels ils seront conservés. Si vous optez pour la livraison en sac, sur palettes, comme la plupart des utilisateurs, le stockage revêt une grande importance. De préférence, les sacs devront rester stockés sur la palette, mais jamais à même le sol. En cas d’ouverture de sac, il faudra refermer chaque trou avec un morceau d’adhésif. Quant à la protection contre la lumière, une simple bâche, allant jusqu’au sol pour recouvrir la palette, fera l’affaire. Si vous le pouvez, l’idéal sera de conserver la palette dans un garage ou un petit abri de jardin.
Que faut-il savoir avant de se lancer dans la construction d’un silo à pellets ?
Avant de vous lancer dans la fabrication de votre silo à pellets, il faudra faire valider votre conception par un spécialiste comme Propellet. Une association nationale du chauffage au granulé, regroupant plus de 100 professionnels qui représentent l’ensemble des métiers du chauffage au bois. Votre silo devra tout d’abord être posé sur un sol résistant à la charge (plus d’une tonne au mètre carré pour un silo de 1.5 m de haut). Ses parois devront pouvoir résister à la poussée exercée par les granulés, comme des parpaings de 20 cm recouverts d’un matériau lisse.
Le plafond (ou couvercle) devra être lisse, les murs propres et secs. Attention, le local dans lequel vous installerez le silo devra être dépourvu de toute installation électrique (lampe, prise, commutateur, boîte de dérivation) ou de canalisation d’eau. Enfin, il y a une obligation de posséder un coupe-feu, si P > 70 kW et dans les établissements recevant du public (ERP). Pensez tout de même à installer une prise électrique à l’extérieur, afin de permettre au livreur de brancher son aspirateur pour la livraison. Retrouvez tous les détails de la construction d’un silo sur Maisonetenergie.info.