Alors que plusieurs échéances électorales approchent, nous pouvons observer les qualités d’orateur de toutes celles et ceux qui convoitent le poste le plus haut de l’État. Certaines personnes ont un don oratoire naturel, mais c’est un fait plutôt rare… La plupart de ceux qui doivent parler en public connaissent en effet des techniques qui leur permettent de paraître à l’aise.
Qui n’a jamais ressenti un gros stress, les mains moites ou les joues qui rougissent au moment de prendre la parole en public ? Des sensations plutôt désagréables, qui parfois entraînent bégaiement, recherches de mots clés, et surtout un certain mal-être pour celui qui doit s’exprimer.
Parler en public, un art appelé l’éloquence
Si pour certains, monter sur scène pour partager ses idées et convaincre est une évidence. Pour d’autres, qui ne maîtrisent pas l’art de la parole, c’est un véritable calvaire. Cela traduit parfois un manque de confiance de la part des orateurs bien que prendre confiance en soi s’apprend. Tout du moins dans le cas de la prise de parole en public. Pour commencer, il faut respecter trois grands principes :
- Présenter le plus distinctement possible les sujets abordés et, de préférence, choisir des sujets connus de celui qui prend la parole. Parler d’un sujet connu à des novices est beaucoup plus simple que de parler de choses que l’on ne maîtrise pas.
- Ne pas s’étaler en longueur lors d’un discours ou d’une présentation. L’attention de l’assemblée est de 30 minutes maximum pour le même orateur.
- Être clair et concis en partageant des idées fortes avec des phrases courtes. Le cerveau humain est incapable de retenir la totalité d’un discours.
Votre regard parle le premier
Lorsque vous êtes dans le public, vous pensez parfois que l’orateur ne s’adresse qu’à vous ou du moins qu’il croise votre regard… Les meilleurs orateurs parlent d’abord avec leur regard, et sont capables de capter chaque personne du public. Comment font-ils ? Deux techniques le permettent. Soit, l’orateur balaie l’assistance du regard en prenant soin de s’arrêter sur chaque personne ou sur chaque secteur lors d’une assemblée importante. Soit il va agrandir son regard, tout simplement en haussant les sourcils.
Cette technique crée une connexion avec l’assemblée qui se sentira immédiatement en confiance. Parler en public peut s’apprendre et permettre d’être à l’aise devant une assemblée. Vous pouvez également réaliser une formation pour la prise de parole en public afin de mener à bien n’importe quel projet qui nécessite une présentation à l’oral.
Pas de langage soutenu
Hormis si vous deviez faire un discours devant la Reine d’Angleterre (et encore), n’utilisez pas un langage trop soutenu. C’est peut-être un signe de grande culture, mais pour ceux qui écoutent, c’est surtout un synonyme d’incompréhension du vocabulaire utilisé. Appelez donc un chat un chat et non pas un félin ou un haret. Concrètement, il faut utiliser des mots compréhensibles par tous. Ne vous embarquez pas non plus dans des détails trop techniques, sauf si le public est sur la même longueur d’onde que vous. Vous devez en effet être certain qu’il comprendra votre langage spécifique.
Ne parlez pas trop vite
Lorsque l’on est public, il est impossible de suivre quelqu’un qui s’exprime excessivement vite. Si vous devez prononcer un discours, mettez-vous à la place de ceux qui écoutent et qui essaient de suivre… Vous pouvez ralentir le rythme de votre débit pour faire passer vos idées, ou vos points clés, mais jamais trop au risque de voir l’assemblée se perdre dans le flot de vos paroles. Pour évacuer le stress et reprendre un débit normal, ancrez vos pieds au sol et expirez avant de repartir pour un tour.
Martelez les points clés
Reprenons notre exemple du politique en campagne électorale. Les candidats vont passer leur temps à marteler des slogans, des idées redondantes et essentielles à leurs programmes. Ces idées seront répétées plusieurs fois dans le discours afin que le public les retienne. L’objectif étant qu’ils puissent identifier l’auteur grâce à ses slogans ou idées. On se souvient mieux du début ou de la fin d’un discours, c’est donc sur ces deux moments clés, qu’il faut insister sur vos idées.
Gardez le sourire
Rien de plus ennuyeux qu’un orateur qui ne sourie pas. À moins de devoir vous exprimer lors d’un événement triste ou de sujets qui ne s’y prêtent pas : souriez. Sourire aide à se sentir mieux, et n’hésitez pas non plus à utiliser quelques traits d’humour dans votre discours ou à pratiquer l’autodérision… Attention tout de même, vous n’êtes pas non plus en train de faire un sketch comique. Il faut trouver le juste milieu entre le « trop » et le « pas assez » sérieux… Si l’assemblée sourit à vos blagues, c’est à priori bon signe. Nous parlons ici d’un sourire naturel, et non pas d’un sourire crispé et forcé, affiché juste pour avoir l’air content d’être là où vous êtes.
Utilisez vos mains et votre corps pour parler
Les bons orateurs utilisent leur corps pour s’exprimer. Gardez la tête haute, les épaules relevées et le buste droit et effectuez des mouvements amples avec vos bras… En d’autres termes, utilisez l’espace qui vous est donné… Bougez sur scène si vous en avez la possibilité, approchez-vous de votre public. Lorsque vous passez à un autre sujet, prenez un peu de recul, puis avancez à nouveau pour faire passer vos idées auprès du public.
Faites-vous aider par votre public
Aussi étrange que cela puisse paraître, le public peut vous aider à faire de beaux discours. Par exemple, si vous martelez un slogan pour une entreprise ou une idée précise, vous pouvez entraîner votre public à répéter votre leitmotiv. Si c’est une idée que vous souhaitez faire passer, demandez à l’assemblée d’acquiescer quand vous lancez votre sujet. Le cerveau humain retient bien mieux les phases d’un discours lorsqu’il est actif que lorsqu’il est passif. C’est donc à vous, l’orateur de capter l’attention de votre public pour qu’ils soient les plus réceptifs possible.
Enfin, pour être bon, un discours doit absolument être préparé, répété encore et encore. Les orateurs qui ne préparent aucun discours en amont sont très rares et derrière chaque discours se cache normalement une préparation méticuleuse.