Puis-je brûler mes déchets verts dans mon jardin ? (indice : non)

La loi interdit désormais le brûlage des déchets verts. Apprenez quelles sont les alternatives pour éviter des sanctions et préserver la qualité de l'air.

Avec les pluies qui ont sévi ces derniers mois, l’herbe a poussé, les haies aussi, et nous nous retrouvons avec un tas de déchets verts à évacuer. Il est possible de les réutiliser sous forme de paillis, en les broyant, par exemple, ou de les composter. Néanmoins, quand ils sont trop nombreux, la seule issue est la déchetterie ou le bac à végétaux. Toutes ses solutions sont assez physiques, et certains pourraient être tentés par une solution plus radicale et expéditive : le brulage des déchets verts. Autrefois autorisée à certaines périodes de l’année, désormais cette pratique est strictement interdite, et je vais vous en expliquer les raisons. Attention, en vous mettant « hors-la-loi », vous risquez d’y perdre des plumes, enfin de l’argent. Explications.

Pourquoi le brulage de déchets verts est interdit ?

La réponse à cette question est limpide : brûler des déchets verts pollue l’atmosphère, lorsqu’ils sont brûlés à l’air libre ! Cette interdiction est régie par la Loi n° 2020-105 du 10 février 2020. Elle « interdit de brûler des biodéchets (dont font partie les déchets de jardin) à l’air libre et dans les incinérateurs ». Malgré cette loi, et selon l’ADEME, 15 % de personnes interrogées avouent le faire quand même ! Si cela est interdit, c’est parce que le brulage dégage des substances toxiques comme des particules (PM), des oxydes d’azote (NOx) des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), du monoxyde de carbone (CO), des composés organiques volatils (COV), ou encore des dioxines. Si en plus, vous brûlez du plastique, ou des bois traités, la pollution est encore plus importante.

Bruler ses déchets verts est interdit.
Bruler ses déchets verts est interdit. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Que risquez-vous à brûler vos déchets malgré cette interdiction ?

Certains pensent que brûler dans un fût en métal, ou dans un incinérateur pour les vieux papiers, est autorisé. Or, ce n’est pas le cas, concrètement le brûlage de tous déchets, verts ou non, est interdit. D’ailleurs, la vente, le prêt ou l’utilisation d’incinérateur sont également interdits (article L. 541-21-1 du Code de l’Environnement). Et, il n’y aucune dérogation possible pour les particuliers. Quant à « la douloureuse », si vous enfreignez cette loi, elle peut aller jusqu’à 750 € d’amende, et c’est une infraction pénale. Pensez-y avant de répandre de l’essence pour brûler votre tas de déchets !

Que faire de vos déchets verts si vous ne pouvez pas les brûler ?

Il est certain que lorsque le brûlage était encore autorisé, les déchetteries d’aujourd’hui n’existaient pas… On avait le choix entre la décharge municipale, à ciel ouvert, ou le brûlage ! L’un comme l’autre étaient deux sources de pollutions, et généralement finissaient en fumée ! Combien de feux de décharges les pompiers ont-ils dû éteindre ? Pour vous débarrasser de vos déchets verts, plusieurs solutions :

  • La déchetterie de votre secteur, qui transformera vos déchets en broyat ou les enverra vers un méthaniseur.
  • Le paillage après broyage pour enrichir votre sol, le fertiliser et le préparer à vos cultures. Il est aussi un allié important pour protéger les cultures hivernales du gel.
  • La fabrication de pellets de bois, à condition d’être équipé d’une presse à pellets.
  • Le bac à végétaux, même s’il faut réduire menu-menu vos déchets verts afin qu’ils entrent dans le conteneur.
Un broyeur à végétaux pour éliminer des déchets verts.
Un broyeur à végétaux pour éliminer des déchets verts. Crédit photo : Capture d’écran Amazon

De mon côté, j’ai opté pour un broyeur à végétaux. J’amène une partie à la déchetterie, mais cela réduit grandement le volume occupé. Quant à l’autre partie broyée, elle retourne sur le sol, pour servir de paillis. Ces conseils vous ont-ils été utiles ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

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