L’eau de pluie est précieuse, et elle le devient chaque année un peu plus. Le réchauffement climatique désormais installé entraîne des pénuries d’eau que nous ne connaissions pas vingt ans en arrière. La récupération des eaux de pluie n’est pas simplement une mode, mais un enjeu important pour préserver la ressource précieuse que représente l’eau « potable ». Le stress hydrique (ou manque d’eau) affecte 20 à 30 % de la population européenne, selon le WWF. Installer des récupérateurs d’eau de pluie est l’une des possibilités pour économiser l’eau potable. Mais, encore faut-il savoir comment évaluer ses besoins en eau de pluie, et ne pas les surestimer. En effet, un récupérateur trop grand serait inutile, et empêcherait aussi la pénétration des eaux de pluie pour recharger les nappes phréatiques. Mais, comment connaître la bonne contenance de votre récupérateur d’eau de pluie ? On va tout vous expliquer.
L’eau de pluie récupérée pour quoi faire ?
La première utilisation des eaux de pluie concerne l’arrosage du potager et des végétaux. Les courgettes et les tomates se ficheront éperdument d’avoir de l’eau potable pour grandir, on vous l’assure. L’eau de pluie peut aussi être utilisée pour « tirer votre chasse d’eau », là encore, c’est une hérésie d’utiliser de l’eau « buvable » pour vous débarrasser de vos déjections, non ? Enfin, l’eau de pluie peut être utilisée, pour laver vos terrasses, vos allées, vos salons de jardins, etc. Sur le plan du lavage de la voiture, c’est assez controversé comme nous vous l’expliquions dans cet article.
Concernant le jardin, on estime qu’un potager consomme 100 litres par mètre carré, vous n’avez donc plus qu’à effectuer vos propres calculs. Pour un massif fleuri ou un gazon, il faut approximativement compter 45 litres au mètre carré. Si vous l’utilisez pour la chasse d’eau, les chiffres flambent puisque l’on estime à 3 000 litres d’eau par personne et par an ! Une hérésie, on vous l’a déjà dit. Concrètement, avec un récupérateur aérien, vous ne pourrez pas alimenter vos WC, il faudra opter pour un récupérateur enterré de très grande contenance.
Quelle quantité d’eau peut-on récupérer ?
Il est impossible de répondre de manière formelle à cette question, car la quantité va évidemment dépendre des volumes de pluies tombés, mais également de la surface récupératrice. Voici une estimation simple, à condition de connaître le volume de précipitation de votre commune. Des données que vous pouvez retrouver sur le site de Météo France. Voici la formule à appliquer :
- Précipitations en mm/an x coefficient de perte x surface.
Pour un toit plat, le coefficient de perte est de 0,6, il est de 0,9 pour un toit en tuile, et de 0,8 pour la tôle ondulée. Prenons l’exemple d’une commune arrosée par 1000 mm de pluie chaque année, pour un toit plat de 80 m². Cela donnera le résultat suivant :
- 1000 × 0,6 × 80 = 48 000 soit 48 m³ par an dans cette configuration.
Quelle est donc la bonne taille pour un récupérateur d’eau de pluie ?
Dans l’absolu, vous auriez en conséquence besoin de pouvoir récupérer ces 48 000 litres chaque année. Mais, pour ce faire, vous devrez multiplier les récupérateurs d’eau de pluie, car aucun n’aura la capacité d’en récupérer autant. Par exemple, il est possible d’installer plusieurs cuves de 1000 litres dans le jardin, une cuve enterrée de 5 000 litres pour les WC, et plusieurs petits récupérateurs de 300 litres disséminés près de vos massifs, ou sur votre terrasse. Bien sûr, vous allez partiellement les vider au fur et à mesure de vos besoins, et il sera quasiment impossible de récupérer toute l’eau de pluie tombée dans votre propriété.
Néanmoins, vous pourrez installer vingt récupérateurs d’eau de pluie si cela vous chante, puisqu’aucune autorisation d’urbanisme est nécessaire, sauf si votre récupérateur est relié au réseau d’assainissement. Quel est le volume de votre récupérateur d’eau de pluie ? Et, comment l’utilisez-vous ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Vouloir récupérer l’eau de pluie pour arroser les plantes est une hérésie, ce serait comme vouloir récupérer la lumière du soleil pour améliorer la photosynthèse des plantes, la pluie le fait déjà assez bien, les nappes phréatiques sont pleines..
Pourquoi n’y a t’il pas d’aide de l’état pour se procurer un récupérateur d’eau de pluie ?