Si l’on se fie au calendrier, alors le printemps est revenu. En Île-de-France, où je vis, il était au rendez-vous le 20 mars, avec un soleil éclatant, mais cela n’a pas duré très longtemps. Enfin, soyons optimistes, il reviendra et s’installera pour quelques mois ! Pour ma part, le printemps signifie s’occuper au potager, et notamment préparer le sol, avant que nous ne plantions nos tomates, nos courgettes et nos fraises pour cet été. Si l’on en croit l’INSEE, nous sommes parmi les 19 % de Français à créer un potager. L’année dernière, nous vous avions présenté notre potager, et cette année, nous allons réitérer, mais en préparant un peu plus notre sol, c’est-à-dire l’amender, le terme technique approprié. Pour vous aider à organiser le vôtre, voici quelques conseils avisés afin d’obtenir de magnifiques légumes dans quelques mois.
Qu’est-ce que l’amendement du sol ?
Avant de vous dévoiler nos techniques d’amendement du sol, peut-être faut-il savoir de quoi nous parlons. Amender un sol, c’est lui permettre d’être correctement aéré, mais également nourri avec différents composants organiques, biologiques, cela va de soi. Les nutriments peuvent être apportés par le compost, du terreau, de la chaux, des fumiers, ou encore des engrais comme la bouillie bordelaise ou le sang séché. Le meilleur moment pour amender votre sol, se situe au printemps, une évidence, puisque vous allez le préparer à recevoir vos futurs plants de tomates ou de courgettes. L’aération du sol, quant à elle, permet aux plantes de s’implanter correctement, de « respirer », et par ailleurs de retirer les herbes qui pourraient, plus tard, devenir envahissantes.
Étape 1 de l’amendement : le travail de la terre
C’est une évidence, mais avant de la nourrir, la terre doit respirer, et donc être retournée. Le sol de votre potager doit, dans un premier temps, être désherbé, puis labouré ou bêché sur 40 à 50 cm de profondeur. Cela peut sembler profond et demandera quelques efforts si vous le faites à la bêche, mais c’est absolument nécessaire pour que vos plantes s’enracinent parfaitement. Une fois labouré, vous devrez « casser les mottes » pour obtenir un sol plus ou moins uniforme.
Étape 2 de l’amendement : enrichir le sol pour le fertiliser
Quelques semaines avant de planter vos légumes d’été, vous allez devoir enrichir votre sol, avec, par exemple, un terreau spécial plantations potagères, ou même un terreau universel. Pour ce faire, répandez votre fertilisant puis mélangez-le à la terre originelle sur 10 à 15 cm. Dans l’idéal, le meilleur fertilisant reste le fumier, qu’utilisaient nos aïeux, mais encore faut-il en trouver ! Vous pouvez aussi enrichir la terre avec le produit de votre composteur, de la tourbe de sphaigne. De notre côté, nous avons l’habitude d’utiliser plutôt du sang séché utilisable en agriculture biologique. Pour les sols lourds ou argileux, il est recommandé d’ajouter du compost forestier, issu de sciure de bois, ou de feuilles mortes, par exemple.
Étape 3 de l’amendement : niveler le sol
Une fois que les deux premières étapes seront réalisées, il ne vous restera plus qu’à niveler votre sol, au moyen d’un simple râteau. Vous devrez essayer de le rendre le plus plan possible afin que les futures plantations soient sur un « pied d’égalité ». Vous laisserez ensuite votre potager au repos, quelques semaines, en attendant les Saints de Glace, dates bien connues des jardiniers, signifiant qu’il ne gèlera plus de l’année. Que pensez-vous de ces conseils ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .