Dans quelques mois, la question des restrictions d’utilisation de l’eau potable se posera probablement de nouveau. Désormais, chaque année, nous connaissons des sécheresses importantes, qui nous obligent à prendre des précautions quant à l’utilisation de l’eau. La préserver est devenu primordial pour l’environnement. Récupérer l’eau de pluie via des réservoirs aériens est une solution. Mais, l’idée de forer un puits pour prélever l’eau d’arrosage dans les veines des nappes phréatiques, en est une seconde. Pour forer un puits d’eau, plusieurs possibilités : la tarière à main, la méthode Boutté, ou la tarière thermique. Retour sur ces trois méthodes qui vous permettront de puiser de l’eau souterraine. C’est parti.
La méthode avec une tarière à main
La méthode de la tarière à main est la plus simple, la moins onéreuse, mais celle qui demandera le plus d’efforts physiques. De plus, comme toutes les méthodes que nous allons vous présenter, le résultat d’un forage pour un puits d’eau n’est jamais garanti à 100 %. Faire appel à un sourcier, ou à un hydrogéologue sont des solutions pour maximiser les chances d’obtenir de l’eau, mais rien n’est jamais figé ! La méthode de la tarière à main, consiste à percer le sol sur une profondeur de 20 mètres au maximum, pour faire « jaillir » l’eau. Attention, n’allez pas imaginer que votre puits deviendra un geyser, l’eau remontera toujours grâce à une pompe immergée, mais jamais grâce à sa pression naturelle.
La tarière à main est un outil que tous les foreurs, qu’ils travaillent sur les puits d’eau ou sur des forages géotechniques, connaissent. Elle se compose d’une mèche de forme hélicoïdale, d’une tige et d’une poignée verticale. Nécessitant de nombreux efforts physiques, elle est plutôt recommandée pour creuser dans des sols tels que l’argile souple, le sable ou la terre sableuse. Dans les faits, lorsque l’on agit sur la poignée, le manche tourne, et l’hélice fore le sol en faisant remonter progressivement la terre du trou. Voici les étapes d’un forage à la tarière à main, précisons qu’il est recommandé de « faire appel à un ami » pour vous aider dans la tâche qui vous attend !
- Réalisez un pré-trou et effectuez votre premier coup de forage à l’aide de la tarière. Enfoncez la tige en faisant pivoter la poignée jusqu’à ce que seule celle-ci reste visible au ras du sol, puis retirez la terre accumulée lors de chaque remontée.
- Utilisez des rallonges pour atteindre la terre humide. Fixez fermement chaque rallonge à la tige et continuez à creuser jusqu’à ce que vous atteigniez une terre humide, ajoutant des rallonges au besoin.
- Mettez en place un pré-tubage pour éviter tout écroulement du trou. Attachez solidement le pré-tube pour faciliter sa remontée ultérieure, puis creusez encore à l’intérieur de celui-ci. Votre tube devra évidemment permettre le passage de la tarière !
- Installez un tube de forage équipé d’une crépine pour filtrer l’eau souterraine et retenir les débris. Assemblez les tuyaux bout à bout en les collant soigneusement, par la suite, introduisez le sable et le gravier entre le pré-tubage et le tube de forage.
- Retirez progressivement le pré-tubage, remblayez le reste du trou avec la terre déblayée et installez une pompe immergée au fond du trou pour rendre votre puits opérationnel.
Retrouvez notre article complet sur le forage d’un puits avec une tarière à main.
La méthode Boutté
La méthode Boutté est aussi appelé dans le jargon du forage « taper un puits », et a été inventé par un ingénieur agronome français, Raymond Boutté dans les années 40. Cette méthode qui a depuis fait ses preuves avait, à l’origine, été inventée pour creuser des puits d’eau, inférieurs à 20 mètres de profondeur, dans les pays où l’accès à l’eau potable était impossible. La méthode Boutté est, par conséquent, l’une des méthodes les plus simples à mettre en œuvre, même pour les non-initiés. Néanmoins, cette méthode, utilise, elle aussi, l’outil maître des foreurs : la tarière. Grâce à cette tarière, vous allez pouvoir creuser un puits vous-même pour atteindre une probable veine d’eau. Dans certaines régions, il est possible de puiser directement dans les nappes phréatiques, mais la plupart se trouvent à plus de 20 mètres de profondeur.
D’ailleurs, pour vous faciliter la tâche, l’entreprise Boutté a récemment développé une gamme d’outils innovants appelée « Taper un puits ». Cette gamme propose une solution complète pour créer un puits, ainsi que pour le pompage de l’eau à l’aide d’une pompe de surface. Grâce à la force des bras, vous pouvez enfoncer la pointe à frapper dans le sol, puis ajouter des rallonges pour atteindre la profondeur souhaitée. Les percements le long de la pointe à frapper permettent à l’eau de s’infiltrer dans le conduit de pompage, permettant ainsi un accès facile à l’eau souterraine. Cette méthode est parfaitement respectueuse de l’environnement et conseillée notamment dans les zones dans lesquelles l’on désire profiter des ressources naturelles, sans nuire à la biodiversité. Retrouvez notre article complet sur la Méthode Boutté.
La méthode avec une tarière thermique
Cette troisième et dernière méthode est semblable à la tarière à main, mais réalisée à l’aide d’une tarière thermique. Elle permet surtout d’obtenir plus de puissance que la force des bras, pour forer le trou au fond duquel vous prélèverez l’eau souterraine. Cette méthode, simple et accessible à tous, repose sur l’utilisation d’une mèche à vis sans fin et de rallonges pour atteindre la profondeur souhaitée. Cependant, comme pour toutes les autres méthodes citées, la réussite de votre puits dépendra de l’emplacement choisi pour le forage, et de la disponibilité de l’eau en sous-sol. La première étape consiste à réaliser un avant-trou jusqu’à la profondeur désirée de votre forage, en ajoutant des rallonges pour l’atteindre.
Attention, une tarière thermique est un outil puissant, vous ne devez jamais l’entourer de vos mains lorsque celle-ci est en fonctionnement. Les accidents dans les métiers du forage atteignent très souvent, les doigts, ou les mains, qui s’accrochent dans les petits interstices provoqués sur la tige, par le grattement de la terre. De plus, veillez à ce que chaque tige de rallonge, soit parfaitement accrochée à la précédente. Sinon, ce sera, au risque de voir la totalité de votre train de tiges, glisser au fond du trou, perdu à jamais dans les entrailles de la terre. Au fur et à mesure de votre avancée, vous devrez régulièrement remonter l’équipement pour évacuer la terre accumulée. Il est recommandé d’utiliser un treuil pour faciliter cette opération, surtout lorsque le forage devient plus profond.
Une fois que vous atteignez la nappe phréatique, vous devrez sécuriser le forage en installant un pré-tube temporaire pour éviter tout effondrement. Ce tube, suffisamment large pour laisser passer la mèche, sera progressivement enfoncé dans le sol pendant le forage. Enfin, une fois le trou creusé, vous pourrez retirer le pré-tube et installer un tube définitif équipé d’une crépine pour filtrer l’eau et d’un bouchon hermétique. Votre puits est désormais opérationnel, vous permettant ainsi d’arroser votre jardin grâce à une source d’eau souterraine durable et économique. Que pensez-vous de ces conseils ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .