Partout dans les médias, dans les mairies, ou à grands renforts de publicité, les mérites du compostage sont vantés. Même le gouvernement s’y met, en imposant aux collectivités, le recyclage des biodéchets via la loi AGEC. Il est aisé de comprendre que le recyclage des biodéchets est primordial lorsque l’on sait que nous jetons près de 85 kg de biodéchets par an, et par habitant selon l’ADEME. Des déchets qui, s’ils étaient tous recyclés, permettraient à chaque foyer de produire une quarantaine de kilos de compost, un engrais formidable et naturel. Les bacs à compost se vendent donc comme des petits pains, pourtant ils n’ont pas que des avantages. Moi-même plutôt sensible aux questions environnementales, je n’ai pas opté pour un composteur. En effet, composter possède aussi des inconvénients que je vous explique immédiatement.
Les petits aléas du compostage
Le compostage est une pratique à encourager évidemment. Néanmoins, il ne faut pas vous attendre de bénéficier du compost, sans lever le petit doigt. Quelques inconvénients sont à noter, et vous verrez en fin d’article, qu’ils ont modifié ma manière de recycler mes biodéchets.
Les mauvaises odeurs
Le premier inconvénient concerne les odeurs que le bac à compost peut dégager. Des odeurs de pourris qui sont logiques puisqu’il s’agit de matières organiques en décomposition. Néanmoins, un compost sain et équilibré ne doit pas dégager de mauvaises odeurs, mais pour cela, encore faut-il savoir le gérer et s’en occuper régulièrement.
Une mauvaise décomposition des biodéchets
Tout est question d’équilibre, mais même avec la meilleure volonté du monde, vos déchets restent intacts ou presque et ne se décomposent pas. Cela peut être causé par un mauvais apport de biodéchets, ou à un déséquilibre entre les matières brunes et les matières vertes. De plus, si vous insérez des restes de viandes, ou des matières grasses, la décomposition sera beaucoup plus difficile. Pour accélérer la décomposition, vous pouvez ajouter de l’azote et brasser votre compost souvent. Cependant, pour cela, il faut avoir du temps et ce n’est pas toujours le cas.
Un compost trop sec ou trop humide
Pour le compost trop sec, fréquemment dû à une exposition en plein soleil, il est recommandé de déplacer le bac à un endroit ombragé. Pour vérifier la sécheresse, vous pouvez presser une poignée de compost dans la main : si elle est friable, c’est un signe de sécheresse. Dans ce cas, il faut humidifier le tas avec de l’eau de pluie ou ajouter des déchets organiques verts pour rétablir l’équilibre. Quant au compost trop humide, caractérisé par une sensation d’eau entre les doigts, il est habituellement dû à un excès de déchets organiques verts. Pour résoudre ce problème, il faut réduire l’arrosage, ajouter des déchets secs comme des copeaux de bois ou du carton, et aérer le tas en le retournant régulièrement.
L’arrivée de ravageurs ou nuisibles
Le dernier inconvénient concerne l’attirance pour certains insectes ou animaux pour le compost. Par exemple, l’installation d’un bac à compost peut conduire à la présence, en grand nombre, de limaces ou d’escargots, qui ne laisseront aucune chance à vos plants de tomates fraîchement plantés, ni à vos salades. Pire encore, le compost peut attirer les rats, appâtés par les odeurs qu’il dégage ou les restes alimentaires qu’il contient. Je peux aussi citer les fourmis, les frelons asiatiques, ou les mouches attirés par le compost leur offrant le gîte et le couvert !
Comment je gère personnelement mes biodéchets ?
Dans un premier temps, il y a déjà quelques années, je me suis équipée d’un bac à compost pour y déposer mes biodéchets. C’est simple, les déchets partent de la cuisine et arrivent au jardin. J’ai respecté à la lettre les règles d’alternance matières brunes (sèches) et matières vertes (humides), brassé mon compost, et patienté les trois à six mois nécessaires pour obtenir du terreau. Cela fonctionne, il n’y a pas de sujet, mais j’ai arrêté et je vous explique pourquoi je suis passé au déshydrateur de biodéchets. La première raison étant que le processus est long, et que le compostage ne se fait pas « tout seul », il faut s’en occuper chaque semaine ou presque, et donc avoir du temps, que je n’ai pas forcément.
La seconde raison qui m’a incitée à stopper le composteur de jardin : les odeurs ! J’ignore si cela est dû à un mauvais équilibre, ou à des biodéchets non adaptés. Cependant, pour être honnête, le passage près du composteur pouvait s’avérer très compliqué en été. Enfin, je suis bien parvenu à obtenir un terreau issu de mon compostage, mais pour en faire quoi ? Ma consommation de terreau se résume à quelques pots de fleurs, un petit potager, et mon bac de 600 litres produit bien trop de terreau pour l’utilisation que j’en ai.
Quelle est donc la solution pour laquelle j’ai opté ?
Puisque le compostage ne me convient pas, mais que je considère le recyclage des biodéchets comme essentiel, j’utilise en conséquence un déshydrateur de biodéchets, comme celui que je vous avais présenté ici : le FoodCycler. Certes, il consomme de l’électricité, ce qui n’est pas le cas du composteur, mais je peux mettre la totalité des biodéchets, y compris les restes de viandes, de poissons, ou d’aliments gras. Je n’ai pas d’odeur, et la poudre récoltée est diluée dans de l’eau de pluie, puis utilisée pour fertiliser le sol.
Mes voisins profitent aussi de l’engrais que je produis, et apparemment, ils n’ont pas l’air de s’en plaindre. Mon vécu reste mon vécu, et peut-être que vous serez à l’opposé de moi, mais cela reste mon sentiment vis-à-vis du compostage de jardin. Ces conseils vous ont-ils été utiles ? Nous serions ravis de lire vos impressions ou de connaître votre expérience à ce sujet. Et, si vous constatez une erreur dans cet article, n’hésitez pas à nous l’indiquer. De plus, vous pouvez cliquer ici pour publier un commentaire .
D’accord avec vous sur les inconvénients du compostage et surtout la production de terreau qui est souvent plus importante que le réel besoin, en revanche la solution de déshydratation bien qu’intéressante est d’un coût d’acquisition et d’utilisation non négligeable. Dans tous les cas la gestion des déchets alimentaires reste primordiale pour les collectivités et les particuliers.