Utiliser du bois de palettes pour se chauffer peut sembler être une bonne idée, surtout parce qu’il est souvent gratuit et facile à trouver. Je fais d’ailleurs partie de ceux qui l’utilisent en complément de bois de chauffage classique, et notamment de chêne. Comme 7,5 millions de foyers selon l’ADEME, je me chauffe au bois, et l’idée d’obtenir un combustible gratuit est plutôt séduisante. Néanmoins, les palettes de bois ne sont pas toutes utilisables dans le poêle à bois ou l’insert, elles présentent aussi quelques inconvénients à connaître avant de les jeter dans le foyer. Lesquels ? Réponse dans cet article.
Inconvénient n° 1 : présence possible de traitements chimiques
Lorsque je vous dis que certaines palettes sont toxiques, ce n’est pas à prendre à la légère. En effet, les palettes colorées sont traitées chimiquement pour éviter les infestations d’insectes ou de champignons. Certaines ont été imprégnées avec des produits toxiques, comme le bromure de méthyle (traitement MB, interdit en Europe, mais encore présent sur d’anciennes palettes) ou des fongicides. En brûlant, ces substances dégagent des fumées nocives, pouvant contenir des composés organiques volatils (COV), du monoxyde de carbone, voire des dioxines dans l’air. Pour éviter ceci, utilisez uniquement des palettes HT (Heat Treated), Europe ou EPAL. En revanche, les palettes marquées MB (Methyl Bromide) ne doivent JAMAIS être brûlées.
Inconvénient n° 2 : un encrassement plus rapide et plus présent
La plupart des palettes de bois sont fabriquées en résineux (pin, sapin, épicéa), des bois qui brûlent très rapidement, mais qui dégagent davantage de suies que les essences telles que le chêne ou le frêne. En imaginant que vous bruliez exclusivement des palettes, l’accumulation de bistre et de créosote dans les conduits peut favoriser un feu de cheminée. De plus, attention, les palettes contiennent des clous, ou des agrafes, qui ne présentent aucun danger pour un poêle à bois, mais qui pourrait se « coincer » dans le mécanisme d’un poêle plus sophistiqué.
Inconvénient n° 3 : elles brûlent très, très vite !
Comme je vous l’ai dit, elles sont fabriquées en résineux, des bois à combustion très rapides qui chauffent très fort en brulant, mais qui présente un faible pouvoir calorifique. Il faut, par conséquent disposer d’un stock important, recharger le poêle extrêmement souvent, et donc s’imposer plus de manipulation qu’avec des buches classiques.
Inconvénient n° 4 : il faut les démanteler une à une !
Si vous disposez d’un « fournisseur » attitré de palettes, comme nous avec les chantiers réalisés par mon mari, alors c’est un bon plan ! Sinon, il faut d’abord récupérer les palettes, disposer d’un espace pour les stocker et prendre quelques heures pour les démanteler… Cela ne paraît pas, mais c’est une action relativement dangereuse, les clous peuvent vous blesser, et parfois, il faut une force herculéenne pour les dégrafer !
Alors, peut-on vraiment se chauffer avec du bois de palettes ?
Oui, mais sous certaines conditions, et je le fais depuis des années. Voici la liste des choses à savoir avant de brûler des palettes :
- Palettes HT uniquement ou EPAL (traitées thermiquement, sans produits chimiques).
- Démontage préalable pour enlever les clous et éviter d’abîmer votre installation.
- Utilisation en complément d’un autre bois plus calorifique (ne pas en faire votre seule source de chauffage).
Le bois de palettes n’est peut-être pas la meilleure option pour votre appareil, néanmoins, il est une option très intéressante, car les palettes sont gratuites. Dans mon cas, j’ai divisé par deux, mes achats de bois de chauffage, en alternant avec le brulage de palettes. Et vous ? Utilisez-vous déjà des palettes ou exclusivement des buches de bois ? Ce sujet vous intéresse ? N’hésitez pas à nous donner votre avis, ou à partager avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
