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Vous suivez votre consommation électrique journalière sur l’application de votre fournisseur et les chiffres commencent à vous affoler. En comptabilisant les dernières augmentations de cette énergie, vous ignorez à quelle sauce vous serez mangé lors de votre facture de régularisation. Vous avez alors décidé d’agir et de passer par ce que l’on appelle la « rénovation énergétique » ou, en d’autres termes, l’isolation de votre maison. Et effectivement, une isolation renforcée, c’est le « nerf de la guerre » en matière d’économie d’énergie. Cependant, il ne s’agit pas de faire n’importe quoi, mais de respecter un ordre précis pour réellement faire chuter votre consommation. Sachez que les travaux de rénovation énergétique sont éligibles aux primes de l’État, si vous engagez un professionnel. Si vous estimez que les primes ne sont pas suffisantes, ces travaux peuvent aussi être réalisés par vos soins, avec du temps, quelques connaissances et un peu de courage ! Suivez le guide.
Poste n° 1 : les combles ou le toit !
Nous pensons souvent, à tort, que changer les radiateurs ou les fenêtres nous permettra de gagner en consommation. Certes, c’est une réalité, mais si vous effectuez ces changements avant de vous être préoccupé du toit ou des combles, ce ne sera pas efficace. Un toit mal isolé, c’est un peu comme une casserole sans couvercle, l’air chaud s’échappe par le toit et tire sur le compteur. Selon l’ADEME, les pertes de chaleur par le toit sont estimées à 30 % et peuvent être plus importantes sur les maisons construites avant 1975. Avant cette date, il n’y avait aucune obligation d’isoler les bâtiments neufs.
Les solutions pour l’isolation des combles
Si vos combles sont ce que l’on appelle des « combles perdus » et qu’un espace existe donc entre le plancher et la pente du toit, il faudra isoler le plancher des combles. Il faut toujours que l’isolant soit au plus près de la zone habitée, donc sur le plancher (plafond) de vos pièces à l’étage. Pour ce faire, vous pourrez opter pour de la laine de verre, de roche, de la laine végétale ou de la vermiculite en granulés. Enfin, si vos combles sont aménagés, il faudra isoler les murs intérieurs (placoplâtre BA13, peinture thermique, etc.). Le coût d’une isolation pour des combles perdus se situe de 20 à 55 € environ, et pour des combles aménagés, de 35 à 265 € environ par mètre carré isolé. Ces prix étant ceux pratiqués par un professionnel.
Poste 2 : les murs
Là encore, si vous changez votre système de chauffage, mais que vos murs sont des passoires thermiques, l’effet sur votre facture sera indicible. Toujours selon l’ADEME, les murs sont responsables de 20 à 25 % des pertes de chaleur. Il faut donc agir sur l’isolation des murs, après avoir isolé les combles.
Les solutions pour l’isolation des murs
Deux possibilités s’offrent à vous pour isoler vos murs : par l’intérieur ou par l’extérieur. L’isolation par l’intérieur est moins coûteuse et consiste à installer des plaques de placoplâtre (BA13) que vous choisirez avec une couche de polystyrène, par exemple. Cependant, isoler par l’intérieur vous fera perdre quelques mètres carrés de surface habitable, et dans les petites pièces, c’est parfois la « mauvaise surprise ». L’isolation par l’extérieur se présente comme la meilleure solution, mais elle est plus coûteuse et n’est pas toujours possible. Le coût d’une isolation par l’intérieur se situe de 40 à 80 € le mètre carré ou de 110 à 212 € le mètre carré par l’extérieur. Ces tarifs sont ceux pratiqués par une entreprise qui, si elle est certifiée RGE, vous donne droit à des aides de l’État.
Poste 3 : les fenêtres et la porte d’entrée
Si vous habitez une maison ancienne avec porte d’entrée en bois vitré et fenêtres du même acabit, évidemment, vous dépassez allègrement les 15 % de pertes de chaleur estimées par l’ADEME. Si vous devez passer par le changement de vos fenêtres, choisissez évidemment du double, voire du triple vitrage. Concernant la matière, libre à vous de choisir du PVC, du bois ou de l’aluminium. Les fenêtres actuelles sont toutes proposées en double vitrage et possèdent un pouvoir isolant relativement fort. Si votre porte est ancienne, vous pouvez aussi la changer, vous gagnerez en chaleur. Vous pouvez aussi installer des bas de porte isolants sur une porte existante.
Notre petite expérience
Nous avons procédé aux changements de nos fenêtres, pour remplacer des fenêtres en bois et avec du survitrage, datant d’au moins 20 ans. Des travaux réalisés par nos soins, pour un coût de 1 000 € tout compris pour trois fenêtres, avec les habillages, les bombes de mousse expansive, silicone pour les joints, etc. En deux mois, nous avons déjà économisé quelques euros, passant de 86 à 37 € en octobre et de 137 € à 40 € en novembre par rapport aux mêmes périodes en 2022. Nous précisons que nos combles et murs avaient déjà été isolés, il y a quelques années.
Poste 4 : les sols
Lorsque vous sortez de votre lit bien chaud, la rencontre avec le carrelage gelé et vos pieds nus peut s’avérer très désagréable. Et si votre sol est très froid, c’est probablement parce qu’il est mal isolé et qu’il vous fait perdre de 7 à 10 % de chaleur. Cependant, l’isolation des sols demande de gros travaux sur une maison déjà construite.
La solution pour l’isolation des sols
Mis à part l’isolation au-dessus de votre vide sanitaire ou du garage, il n’existe pas de moyen d’isoler vos sols sans passer par des travaux importants. En revanche, si vous envisagez une installation de parquets flottants ou un changement de carrelage, il faudra ajouter une couche d’isolant thermique entre l’ancien et le nouveau sol. Le coût d’une isolation de plancher par un professionnel se situe de 30 à 110 €/m².
Poste 5 : la ventilation ou VMC
Pour gagner en chaleur, il faut aussi penser aux ventilations. En effet, un air humide vous fera consommer plus d’électricité ou de gaz, il sera plus difficile à chauffer. Dans un premier temps, nettoyez minutieusement vos VMC et surtout ne les obstruez jamais. Il est également possible de les changer et le coût est minime en général. Vous pouvez aussi opter pour l’installation d’un système de VMC sur la totalité de votre habitation, mais le coût est d’environ 1 500 €
Poste 6 : le système de chauffage
Vous pensiez changer vos radiateurs et économiser de l’argent, sans isoler le reste de votre maison ? Erreur ! En réalité, le système de chauffage est le dernier sur lequel nous devons agir. En effet, même en installant le plus performant des poêles à pellets ou la chaudière gaz nouvelle génération, si vos toits, vos murs, vos sols et vos ouvrants ne sont pas isolés, cela ne changera rien à votre facture ! Avez-vous déjà engagé la rénovation énergétique de votre habitation ? Et avez-vous économisé ? Donnez-nous votre avis ou partagez avec nous votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Excellents conseils. JE suis en pleine rénovation de ma maison de 1971. A terme, ITE, mais surtout changement de mode de chauffage : chauffage au sol sur chape sèche ultramince (28mm fini c’est à dire chauffage + carrelage). Géothermie sur mur et pompe à chaleur géothermique réversible. Pensez aussi si vous ne pouvez pas faire un plancher que vous pouvez le faire sur les murs ou le plafond. Le gain est immense, juste le chauffage au sol par rapport aux radiateurs, c’est 35 % d’énergie en moins et que la géothermie vient compléter cette économie, sachant qu’en la prenant réversible, on peur faire de la climatisation sans impact négatif sur le réchauffement de la panète.