La technologie des voitures autonomes a considérablement évolué au cours de ces dernières années. Les capacités d’auto conduite des véhicules sont mesurées sur une échelle de 0 à 5. Le niveau cinq représente les véhicules qui ne nécessitent aucune intervention d’un être humain pour rouler en toute sécurité tandis que le niveau zéro représente les véhicules sans automatisation.
Plusieurs entreprises ont réussi à développer des systèmes de niveau 2, 3 et 4. En revanche, aucun système de niveau 5 n’est encore au point à l’heure actuelle. Malgré les avancées technologiques, les voitures autonomes sont en l’occurrence assez limitées, notamment en cas d’intempéries.
Pour pallier ce problème, le laboratoire de recherche en informatique et intelligence artificielle du Massachusetts Institute of Technology (MIT) a développé un tout nouveau système qui permet aux véhicules de rouler lorsqu’il neige ou qu’il y a un épais brouillard.
L’ancien système avait un handicap
Les véhicules autonomes disponibles sur le marché utilisent des systèmes de caméras et de capteurs pour appréhender leur environnement. Seulement, ces derniers ne sont pas efficaces lorsqu’il neige ou lorsqu’il y a un épais brouillard. Ainsi, il est impossible de garantir la totale sécurité des passagers en cas d’intempéries.
C’est donc dans le but de rendre les voitures autonomes plus sûres dans ces conditions météorologiques que les chercheurs du MIT ont développé leur nouveau système de navigation baptisé « Localizing Ground Penetrating Radar ».
Comment ça marche ?
Basé sur la technologie du Radar à Pénétration de Sol, le dispositif envoie des impulsions électromagnétiques dans le sol pour mesurer la combinaison spécifique de terre, de roches et de racines. Ces données permettent ensuite de cartographier le sol. Grâce au LGPR, la voiture scanne ensuite de façon continue la composition du sol. Les nouvelles données sont alors comparées à la première carte. Et enfin, le système peut déterminer la position du véhicule.
« Si vous et moi prenons une pelle et l’enfonçons dans le sol, tout ce que nous verrions, c’est un tas de terre. Mais le LGPR, lui, peut quantifier les éléments spécifiques qui s’y trouvent et est en mesure de les comparer à la carte qu’il a préalablement créée afin de savoir exactement où il se trouve, sans avoir besoin de caméras ou de lasers », a expliqué Teddy Ort, un chercheur ayant participé au projet.
Pour l’instant, les chercheurs ont uniquement testé ce nouveau système sur des voitures autonomes roulant à faible vitesse sur une route de campagne fermée. Cependant, ils sont assez confiants sur son potentiel sur les autoroutes et les zones à grande vitesse. Le seul hic, c’est qu’il n’est pas très efficace lorsqu’il pleut.