En France, passer son permis de conduire, nécessite l’inscription dans une auto-école agréée, un examen théorique (Code) et un examen pratique (Conduite). Pour le permis B qui concerne la plupart des candidats, les heures de conduite obligatoires sont fixées à 20 heures, comme le souligne le Service Public. Cela implique une présentation au passage de la conduite dès ce quota d’heures atteint. Mais, parfois, il arrive qu’il ne soit pas suffisant pour l’obtenir, ou pour que le candidat se sente prêt à l’examen. En cas d’échec, l’auto-école imposera de nouvelles heures de conduite obligatoires qui peuvent s’avérer onéreuses. Sinon, il existe une autre solution : la conduite supervisée, que j’avais moi-même choisi pour mes deux enfants, qui n’avaient pas obtenu leur permis à la première présentation.
La conduite supervisée, qu’est-ce que c’est ?
Dans ma situation, j’avais choisi la conduite supervisée, qui me revenait beaucoup moins chère, que les quinze heures de conduite que l’auto-école souhaitait ajouter ! Je vous expliquerai ensuite les conditions pour organiser cette conduite supervisée, mais cette méthode peu connue s’avère une solution bien plus économique. De plus, elle peut aussi être une solution pour lever les freins à la mobilité des publics les plus fragiles. Concrètement, la conduite supervisée permet à des conducteurs inscrits à l’examen, ou à ceux qui souhaitent reprendre la conduite, de le faire, accompagner d’un formateur. En effet, pour maximiser les bénéfices de la conduite supervisée, certains jeunes conducteurs choisissent de s’inscrire à un club auto profitant ainsi de sessions de conduite encadrées et de formations spécialisées. L’avantage de ce système étant de disposer d’un formateur pendant la conduite supervisée. Dans mon cas, j’étais l’accompagnatrice, et il m’a fallu être disponible pour passer des heures à rouler, rouler, rouler, pour atteindre les kilomètres nécessaires. Le site Roole, par exemple, propose la conduite supervisée ainsi que des services de protection contre le vol, des garanties complémentaires à l’assurance auto principale, un média et des applications pour simplifier la vie des automobilistes.
Comment se déroule la conduite supervisée ?
Les temps ont changé, et les offres concernant la conduite supervisée se sont développées. Dans mon cas, mon fils devait avoir plus de 18 ans, et moi, je devais avoir obtenu mon permis de conduire depuis au moins cinq ans. Ensuite, l’auto-école avait déterminé un nombre d’heures et de kilomètres à effectuer aux côtés de mon fils. De plus, j’avais reçu un petit carnet, nous expliquant les points à travailler : créneau, insertion sur voies rapides, démarrages en côte, entre autres. Aujourd’hui, des sites comme Roole, proposent ces apprentissages « clés en main » avec des formateurs agréés. Et, c’est bien mieux ainsi, car j’ai obtenu mon permis en 1993, et j’ai probablement de mauvaises habitudes de conduite que j’ai peut-être transmis inconsciemment. De plus, je n’ai pas forcément appris comme aujourd’hui, notamment sur les passages de rond-point, de grands moments de stress et de peur pour moi à l’apparition d’un rond-point lorsque je supervisais mon fils ! Concernant l’apprentissage, actuellement, et via un site spécialisé, il se déroule en deux étapes. La première étape est une partie théorique, et la seconde, une formation pratique de 20 heures minimum. Pour lancer la conduite supervisée, l’élève et l’accompagnateur doivent participer à un rendez-vous de deux heures pendant lesquelles le formateur prodigue des conseils aux deux protagonistes. Le pratique commence ensuite, l’élève devra effectuer ses heures de conduite supervisée, toujours accompagné de la personne désignée. De plus, cette dernière devra informer son assurance auto de la mise en place de la conduite supervisée.
Accéder à la conduite supervisée : les conditions à remplir
Référons-nous dans un premier temps à un article du code de la route, le L211-4 du Code de la route qui stipule que : « toute personne âgée d’au moins dix-huit ans, peut suivre un apprentissage en conduite supervisée des véhicules légers, sous la surveillance constante et directe d’un accompagnateur, après validation soit de sa formation initiale ». Plus explicitement, cela veut dire que l’élève doit être majeur, et que l’accompagnateur doit détenir le code, et le permis de conduire B, depuis cinq ans au minimum. L’élève, lui, doit être en possession d’une attestation de fin de formation initiale ou AFFI (qui figure en annexe du livret d’apprentissage) délivrée par l’auto-école. Enfin, l’accompagnateur doit informer son assurance, et obtenir une attestation de cette dernière. L’échec à l’examen du permis de conduire pour l’élève ouvre automatiquement le droit à la conduite supervisée. Attention, l’accompagnateur ne doit pas avoir fait l’objet d’une annulation de permis, ou par une invalidation. Cet accompagnateur peut être un membre de la famille, ou un ami, dans la mesure où il remplit les conditions citées précédemment.
Quels sont les avantages et les inconvénients de la conduite supervisée ?
Pour ce dernier paragraphe, je vais vous parler de mon expérience personnelle, puisque je l’ai vécu avec mes deux enfants, à quelques années d’intervalle. Le principal bénéfice, est, selon moi, économique, car cela revient beaucoup moins cher que de financer 15 ou 20 nouvelles heures de conduite dispensées par l’auto-école. De plus, vous n’êtes pas cantonné à des horaires précis pour conduire, ce peut être le soir, le weekend, de nuit, ou sur de longs trajets, par exemple. L’élève se sent aussi plus en confiance avec un proche, même si parfois, les conseils peuvent être moins percutants, nous ne sommes pas tous moniteurs auto-école. Enfin, le dernier avantage, pour ma part, est de renforcer les liens entre l’accompagnateur et l’élève, et par ailleurs de transmettre un savoir à celui qui apprend ! Quant aux inconvénients, j’ai pu les mesurer avec mon fils, ce qui ne m’a pas empêché de signer de nouveau pour ma fille. La principale difficulté étant de réaliser la conduite supervisée avec sa voiture personnelle, certes assurée, mais vous confiez votre voiture, à une personne qui, en définitive, n’a pas encore son permis de conduire !
Je dois reconnaître que c’est un peu stressant, surtout lorsque l’on ne possède pas de « seconde voiture » en cas de pépin pendant la conduite supervisée. De plus, il faut être très disponible pour accompagner, durant plusieurs heures, l’élève, ce qui peut être compliqué lorsque l’emploi du temps est déjà très chargé. Enfin, un dernier inconvénient, qui pourrait probablement être amélioré : lorsque j’étais accompagnatrice de mes enfants, je ne possédais pas les mêmes bases d’apprentissage qu’eux, au niveau de certains points du code de la Route. Je prends toujours l’exemple des ronds-points. En 1993, ils n’étaient pas aussi nombreux qu’aujourd’hui, et je ne me souviens pas d’avoir eu de cours théoriques sur le passage de ces derniers. Aujourd’hui, ils sont très nombreux, et les auto-écoles apprennent leur passage d’une certaine manière, qui n’est absolument pas celle que je pratique au quotidien… Une mise à niveau du Code de la route actuel serait peut-être une idée pour les accompagnateurs, allez-savoir ?
Publi-rédactionnel