Si vous êtes pris en excès de vitesse sur les routes estoniennes, vous aurez deux choix possibles : patienter entre 45 minutes et une heure ou payer sur le champ !
Alors qu’en France, la multiplication des radars toujours plus perfectionnés et toujours plus répressifs se fait grandement sentir, d’autres pays d’Europe imaginent des dispositifs originaux et avouons-le un tantinet loufoque pour faire ralentir les automobilistes…
En Estonie, le gouvernement part du principe qu’un automobiliste en excès de vitesse est, par définition pressé d’arriver à destination. De ce constat, une nouvelle manière d’appréhender les excès de vitesse est née : le Stop & Go : soit l’automobiliste pris en excès de vitesse paye sur le champ, soit il patiente une heure à l’endroit de l’arrestation pour repartir en retard mais en n’ayant pas déboursé un centime…
En Estonie, le gouvernement s’inspire donc des grands prix de formule 1 où des pénalités de temps sont infligées aux pilotes qui commettent des fautes pendant la course. Les contrevenants estoniens se verront donc infliger une attente plus ou moins longue en fonction de l’excès de vitesse constaté. Selon les informations du site Motor1, jusqu’à 20 km/h ce sera 45 minutes et les excès situés entre 21 et 40 km/h, une heure pleine. Les grands excès de vitesse ne sont pas concernés par cette mesure.
Rassurez-vous, les forces de l’ordre ne devront pas attendre avec le conducteur pressé… Sa plaque d’immatriculation est reliée à un panneau qui décompte le temps restant. Selon les policiers estoniens cette mesure marque plus les conducteurs que des amendes pécuniaires… En effet, manquer un entretien d’embauche, un rendez-vous galant ou médical parce que l’on est bloqué sur le bord de la route semble avoir plus d’impact qu’un simple billet à donner pour repartir.
Ils ont pensé également à distribuer des prospectus sur les dons d’organe pendant cette attente… Un peu de lecture et surtout l’espérance que le conducteur prenne conscience qu’en roulant à toute allure, il met sa vie en danger et celles des autres… Au pire il pourra toujours donner ses organes !
Lors d’une journée test, sur 15 personnes en excès de vitesses, 11 ont pu bénéficier de ce choix, les 4 autres étant au-dessus des 40 km/h, 6 ont préféré attendre et 5 ont payé l’amende… Une méthode qui peut sembler un peu loufoque mais qui permettra peut-être de prendre conscience que finalement le temps c’est de l’argent et là, cela prend tout son sens !
En Estonie, on teste un nouveau type d’amende pour excès de vitesse : le conducteur peut soit payer l’amende, soit attendre une heure au bord de la route
Une amende « temporelle » serait-elle plus dissuasive et plus égalitaire qu’une amende monétaire?https://t.co/KttdlHaFSI
— Mathieu Chassignet (@M_Chassignet) November 12, 2019