Connaissez-vous les speedelecs ? Il s’agit d’une catégorie particulière de vélos électriques. Mais peut-on encore appeler ces deux roues des « vélos » sachant qu’ils sont capables d’atteindre voir de dépasser une vitesse de 45km/h ? Toutefois, la situation des speedelecs est un peu compliquée en France. Par conséquent, la loi est intransigeante et exige de ses usagers qu’ils se conforment à un certain nombre de règlements. Chose que la plupart des usagers ne veulent pourtant pas faire de bon gré.
Une vitesse pouvant atteindre les 45 km/h
Comme nous le rapporte Le Parisien, les speedelecs, ou speed bike, sont dotés d’une assistance électrique leur permettant de rouler jusqu’à une vitesse de 45 km/h. En comparaison, les vélos à assistance électrique classique ne peuvent, quant à elles, atteindre qu’une vitesse de 25 km/h. Si l’on peut comprendre que les usagers des speedelecs sont bien contents de disposer d’un engin aussi rapide, Pierre Pouillaute, le directeur du concept store Stromer, rappelle que la législation les concernant est un peu rude.
En effet, contrairement aux vélos à assistance électrique, les speedelecs ne doivent rouler que sur la route. Les pistes cyclables, les doubles sens cyclables et autres aménagements pour vélos sont donc prohibés. Pourtant, de nombreux utilisateurs de speedelecs roulent encore sur ces pistes.
Les propriétaires de speedelecs doivent se conformer à plusieurs exigences
Pour Stein Van Oosteren, porte-parole du collectif « Vélo Île-de-France », même si ces engins ont l’avantage de décarboniser rapidement les centres-villes, leur présence sur les pistes non autorisées ne peut aboutir qu’à des accidents. Il est ainsi d’avis à ce que les autorités fassent abaisser la vitesse maximale de ces engins à 30 km/h en centre-ville.
Par ailleurs, les exigences de la législation ne s’arrêtent pas là. Elle exige également que les usagers de ces moyens de transport obtiennent un certificat d’immatriculation, une assurance, portent un casque homologué ainsi que des gants renforcés. Le speedelec en question devra également être doté d’un feu indicateur de freinage ainsi que d’un rétroviseur, soit un budget à préparer compris entre 4.000 et 10.000 euros.
En tout cas, rien n’indique que les cyclistes achèteront moins de ces bolides à deux roues à l’avenir. La France n’est d’ailleurs pas le seul pays où ces vélos sont de plus en plus populaires puisque la Belgique en vend 10.000 unités par an et la Suisse en vend quant à elle 20.000 par an. D’après Le Parisien, la Commission Européenne serait justement en train de réfléchir à un moyen d’encadrer plus sévèrement l’utilisation de ces vélos rapides.