On nous vante le côté propre des voitures électriques mais sont-elles réellement plus écologiques que les autres ? On essaie de vous éclaircir sur ce sujet !
A l’heure où les voitures électriques sont le cheval de bataille de tous les constructeurs automobile et sont mises sur un piédestal par les gouvernements européens sous couvert de rouler propre et de protéger l’environnement, on est en droit de se demander si ces véhicules sont réellement moins polluants que les voitures à essence ou diesel. Nous ne parlons ici que de la conception et de l’utilisation d’un véhicule électrique, et non pas du recyclage des batteries qui pourrait poser problème dans les années à venir. Alors est ce une vraie bonne idée écologique de rouler électrique ? On vous dit tout !
Si tout le monde s’accorde à dire que les véhicules polluent moins l’atmosphère en utilisation sur route puisqu’ un véhicule électrique n’émet « que » 9 tonnes de CO2 contre 22 tonnes et 27 tonnes pour les véhicules à énergie fossile pour 150 000 km parcourus. En revanche, en ce qui concerne la conception et le construction, les véhicules électriques n’ont pas forcément moins d’impact environnemental que les véhicules classiques.
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En effet les métaux extraits pour construire les batteries des voitures électriques émettent plus de gaz à effet de serre que sur une voiture essence. Et encore tout dépend du pays dans lequel la voiture électrique est utilisé : dans des pays comme la Chine ou l’Allemagne où l’électricité n’est pas produite par des centrales nucléaires mais par des usines fonctionnant au charbon, les véhicules électriques demandant une consommation électrique plus importante pour recharger les batteries, il en découle une surconsommation et donc, une pollution atmosphérique qui provient uniquement de l’utilisation de ces véhicules dits propres. Dans les pays où l’électricité est fourni au moyen de centrales nucléaires, il en résulte également un peu plus de déchets radioactifs !
De plus les demandes croissantes en électricité produite par le nucléaire seraient bénéfiques pour dépolluer les villes mais augmenterait les risques de pollution en campagne, lieux d’implantation des centrales nucléaires françaises.
Au final, deux poids deux mesures mais il faut bien considérer tous les aspects du côté écologique avant de décider d’investir dans un moteur électrique et penser aux conséquences environnementales de sa construction et pas seulement au côté propre de son utilisation. La solution serait peut-être un moteur hybride, moins polluant en ville et qui solliciterait un peu moins les réacteurs de nos centrales nucléaires ?
Toutes ces données relatives à la pollution par les véhicules électriques sont disponibles dans le livre « Notre air est-il respirable ? Le vrai du faux sur la pollution intérieure et extérieure » paru aux Editions Quae.
Source : sciencesetavenir.fr