Pour ceux qui ne s’y connaissent pas en voiture, la mesure de la puissance des véhicules se fait en « cheval-vapeur ». Ainsi, à chaque fois qu’un connaisseur se retrouve en face d’une belle voiture, il se pose généralement cette question : à combien de chevaux à vapeur est ce bolide ? Mais, d’où vient l’origine de ce concept et que signifie-t-il ?
L’origine du concept de cheval vapeur ou puissance en chevaux
Le terme a été inventé par James Watt à la fin des années 1700. C’est un ingénieur écossais connu pour ses créations de machines à vapeur emblématiques et incroyablement efficaces. Il a inventé cette unité de mesure pour comparer la puissance de ses machines à vapeur à quelque chose qu’il connaissait bien : les chevaux. Watt a déduit par une simple observation qu’un cheval de trait pouvait faire tourner une roue de moulin 144 fois par heure. Puis en se basant sur cette théorie, Watt avait estimé que les chevaux étaient capables de pousser 32 572 livres 1 pied par minute, ce qui fait environ 14 774,41 kilogrammes 1 mètre par minute. Mais il a arrondi à 33000 livres-pieds soit 14 968,55 kilogrammes, le 1 mètre par minute et c’est ainsi que Watt à donner naissance à l’unité « cheval-vapeur ».
Bien que la théorie de Watt se basait sur cette évidence, très peu de gens ont remis en question la fiabilité de ses calculs. Ainsi, le terme a-t-il été admis par tous. Depuis, Watt a été considéré comme un génie de l’ingénierie. En guise de reconnaissance de ses actes et ses efforts, en 1882, l’unité de puissance a été nommée « Watt ». Cependant, d’autres personnes se demandent pourquoi avoir donné ce nom au lieu d’un nom qui se rapproche le plus du concept.
La divergence des mots : pourquoi avoir choisi « cheval-vapeur » au lieu d’une autre unité ?
D’après la déclaration d’Éric Lacey, maître de conférences à l’Université de Winchester, au Royaume-Uni, la raison est due au changement constant de langue. Il existe des mots qui paraissent incorrects juste parce que leurs significations sont plus anciennes. Prenons l’exemple du mot « autoroute », il vient d’un sens plus ancien du mot « haut » qui signifie « principale ». L’autoroute est donc une route principale. Il existe aussi des choses qui n’ont pas de sens ou leur sens est corrompu ou tombé dans l’oubli au fil du temps.
Ce qui revient à une autre question : pourquoi certains mots appartiennent-ils au passé alors que d’autres mots tels que « chevaux-vapeur » restent présents dans notre langage ? Selon Lacey, personne ne peut prédire avec précision quel mot restera ancré dans le vocabulaire. Il ajoute que s’il était possible de « prédire avec précision quels mots seraient ancrés dans l’esprit des gens, nous gagnerions une fortune en les fournissant à l’industrie de la publicité ».