
Si les voitures électriques à batterie constituent aujourd’hui les principales solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre liées aux transports, il faut savoir qu’elles ne sont pas neutres en carbone. En effet, elles génèrent une quantité relativement importante de CO2 lors de leur production. D’après des chiffres publiés sur le site de l’entreprise Nelson, un VEB (véhicule électrique à batterie) peut rejeter jusqu’à 6,57 tonnes de dioxyde de carbone durant l’étape de fabrication. Ce qui est nettement plus élevé que les émissions d’une voiture thermique lors de la même phase, estimées à 3,74 tonnes de CO2. Toutefois, malgré cet impact environnemental non négligeable, une étude a prouvé que les modèles électriques sont plus écologiques que ceux à combustion interne.
Une meilleure efficacité énergétique
Bien que leur processus de fabrication soit particulièrement polluant, les VEB émettent moins de gaz à effet de serre que les modèles à combustion interne sur l’ensemble de leur cycle de vie grâce, entre autres, à leur efficacité énergétique. Selon l’étude, une voiture à essence utilise entre 16 % et 25 % de l’énergie fournie par son carburant, tandis qu’un véhicule électrique exploite jusqu’à 91 % de l’énergie provenant de sa batterie. En termes de consommation, il faut entre 6,7 et 21,7 litres d’essence pour qu’un SUV thermique puisse parcourir 100 km et 20,9 à 44,6 kWh pour un SUV électrique, soit l’équivalent de 2,3 à 5 litres d’essence.
Une électricité de plus en plus décarbonée
Hormis l’efficacité énergétique, l’électricité bas-carbone produite dans certaines régions limite grandement l’impact environnemental des véhicules électriques à batterie, d’après l’étude. Au Canada, l’énergie électrique a des émissions de CO2 inférieures de 61 % à celles de l’essence et dans des provinces telles que le Manitoba, le Québec ou la Colombie-Britannique, conduire un VEB est encore plus avantageux. En effet, dans ces régions, la production d’électricité est en grande partie assurée par des centrales hydroélectriques et en utilisant une voiture électrique, il est possible de réduire les rejets de dioxyde de carbone de plus de 80 %.
Quid des modèles hybrides rechargeables ?
Les véhicules électriques hybrides rechargeables (VEHR) émettent une quantité de dioxyde de carbone plus élevée que les voitures entièrement électriques. Cependant, ils restent moins polluants que modèles thermiques et leurs rejets de CO2 dépendent de la durée d’utilisation de leur moteur électrique, toujours d’après l’étude. Dans le cas où un VEHR roule à 54 % en mode électrique, les émissions durant l’intégralité de son cycle de vie sont inférieures de 11 à 53 % aux rejets de CO2 d’une voiture classique, de sa fabrication à son élimination. En revanche, si ce pourcentage est de seulement 26 %, la différence entre les rejets du véhicule hybride rechargeable et les émissions d’un modèle à combustion interne ne devrait pas excéder 33 %.
Pour contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, les VEB et les VEHR se présentent donc comme d’excellentes solutions. Néanmoins, plusieurs obstacles empêchent encore l’adoption massive de ces types de véhicules, notamment les voitures entièrement électriques. Parmi ceux-ci, on peut citer les prix et la suppression progressive des aides. En France, par exemple, il n’est plus possible de bénéficier de la prime à la conversion depuis 2025, selon le Centre Européen de la Consommation. Plus d’informations concernant l’étude sur economics.td.com. Que pensez-vous de cette étude comparative entre les voitures thermiques et électriques ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .