
Bien qu’elles aient diminué, les émissions de CO2 des voitures restent élevées et participent activement au réchauffement climatique. En France, elles ont été en moyenne de 93,5 g/km en février 2024, selon des chiffres publiés sur le site des ministères de l’Aménagement du territoire et de la Transition écologique. Hormis le dioxyde de carbone, les véhicules émettent des particules plus dangereuses, notamment celles issues de l’abrasion de leurs freins. D’après une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Southampton, celles-ci seraient nettement plus nocives que le CO2 provenant des gaz d’échappement et contribueraient aux nombreux décès causés par la pollution de l’air ambiant.
Des particules entraînant de nombreuses maladies
Lors de leurs recherches, les scientifiques de l’Université de Southampton se sont focalisés sur les impacts des particules fines (PM2,5) émises par l’abrasion des freins sur notre santé. Pour ce faire, ils ont cultivé en laboratoire des cellules similaires à celles de nos poumons, pour ensuite les exposer aux poussières générées par le freinage et les gaz d’échappement de moteur diesel. Les résultats de l’expérience ont montré que les particules provenant de l’abrasion des freins ont des effets particulièrement néfastes et peuvent entraîner différentes maladies, telles que le cancer du poumon ou l’asthme. À noter qu’en France, les polluants émis par le freinage, les pneumatiques et l’usure des chaussées ont constitué plus de la moitié des particules générées par les transports routiers en 2019, selon l’ADEME.
Une forte teneur en cuivre
Pour déterminer l’élément le plus nocif dans les poussières générées par le freinage et les gaz d’échappement, les chercheurs ont mesuré leur teneur en métaux. Suite aux analyses, ils ont décelé une forte concentration de cuivre dans les particules émises par l’abrasion des freins. Ils ont également découvert que ce métal peut pénétrer dans les cellules pulmonaires et entraîner une inflammation, ainsi qu’un stress oxydatif. Pour évaluer l’impact du cuivre sur notre santé, les scientifiques l’ont éliminé à l’aide d’un traitement chimique et ont remarqué une baisse de la toxicité de la poussière issue du freinage. Il faut savoir que lors de leurs recherches, les chercheurs ont analysé les particules provenant de quatre types de plaquettes de frein et ils ont conclu que celles émises par les modèles exempts d’amiante (NAO) sont les plus nocives.
Quid des voitures électriques ?
Contrairement aux voitures fonctionnant à l’essence ou au gasoil, les modèles électriques ne dégagent aucun gaz d’échappement. Cependant, bien que certains d’entre eux soient équipés d’un système de freinage régénératif, ils utilisent toujours des plaquettes de frein et restent donc relativement polluants. Par ailleurs, d’autres études ont permis de démontrer qu’en raison de leur poids, ils entraînent d’importantes émissions de poussières provenant de leurs pneus et des chaussées. Afin de limiter les polluants émis par l’abrasion des freins, les chercheurs de l’Université de Southampton préconisent la reformulation des plaquettes et la mise en place de réglementation spécifique.
En Europe, la norme Euro 7 impose des règles relatives à la réduction des émissions d’échappement, ainsi que celles des pneumatiques et des freins. Elle devrait encourager les fabricants à trouver des alternatives bien moins polluantes aux matériaux utilisés actuellement dans les plaquettes ou à développer des dispositifs permettant de piéger les poussières. Vous trouverez plus d’informations sur l’étude sur le site particleandfibretoxicology.biomedcentral.com. Que pensez-vous de cette étude concernant les diverses origines des particules fines liées à l’automobile ? Je vous invite à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
N’oubliez surtout pas de prendre en compte l’impact sans commune mesure des batteries chinoises qui équipe votre véhicules électriques !!! Nous résidons en montagne et il n’existe pas de véhicules 4X4 fonctionnant à l’électricité nucléaire … Ire Missa Est !