Le 1er novembre 2021 devait signifier la fin des signalements des contrôles de police sur des applications comme Waze ou Coyote. Cette info, vous l’aviez forcément lue ont entendue, elle a fait la Une de tous les médias et réseaux sociaux.
Pour résumer, les utilisateurs ne devaient plus pouvoir signaler les radars mobiles, et les contrôles de police comme étant des dangers ! Dans le jargon de ces applications, signaler un danger revient à signaler un contrôle mobile puisque les autres dangers (animal errant, nid-de-poule) sont clairement identifiés.
Mais cette interdiction comportait des restrictions, ne devait concerner que les contrôles d’alcoolémie et de stupéfiants. Ou encore, en cas de recherches de terroristes. De plus, l’interdiction se limitait dans le temps (2 heures maximum) … Et les préfets devaient établir la liste des contrôles à ne pas identifier. Devant la difficulté à mettre en œuvre, le gouvernent fait [encore] marche arrière et repousse cette interdiction à… une date ultérieure !
Les contrôles peuvent donc toujours être signalés !
Le ministère de l’Intérieur aurait pris du retard dans la mise en place de cette interdiction… En d’autres termes, les services de l’Etat n’étaient pas prêts ! Fabien Pierlot, PDG de Coyote, expliquait que de son côté, l’application était prête ! Mais qu’en revanche, du côté du ministère de l’Intérieur, les directives n’avaient pas suivi.
Ils auraient du avoir une réunion à la fin du mois de septembre avec le ministère, mais celle-ci a été annulée… Pour le moment, tout est donc au point mort, et les automobilistes peuvent donc continuer à signaler tous les contrôles de police en place. Aucune date n’a d’ailleurs été communiquée quant à une éventuelle mise en place de ces mesures, pourtant importantes sur certains points !
Pourquoi cette mesure était importante ?
Nous ne parlons pas ici des signalements de radars, fixes ou mobiles, mais cette mesure devait concerner les contrôles d’alcoolémie ou de stupéfiants en particulier.
Selon le site de La Sécurité Routière, organisme dépendant de l’Etat, chaque année, en France, 30 % des accidents mortels sont dus à l’alcool au volant ! Et bien entendu, sans consommation d’alcool, ces accidents pourraient être évitées, et quelques vies sauvées ! Un conducteur alcoolisé ou sous l’emprise de stupéfiants, présente 17.8 fois plus de risque qu’un conducteur sobre !
Mais les accidents impliquant l’alcool sont aussi plus graves en termes de blessures que les autres accidents… Pour 100 blessés hospitalisés, 23 proviennent d’accidents avec alcool et 10 d’accidents sans alcool ! Il faut savoir qu’à partir de 0.5 g/l d’alcool dans le sang, la limite autorisée pour les conducteurs possédant plus de 3 ans de permis les conséquences sont immédiates :
- Champ visuel rétréci
- Perception des distances et du relief modifiée
- Sensibilité forte à l’éblouissement et à la lumière
- Fatigue, somnolence accrue, vigilance diminuée
- Coordination des mouvements difficile
- Sous-évaluation des risques et sentiment de toute puissance !
Les accidents liés à la prise de stupéfiants ne sont pas en reste et provoquent eux-aussi des décès qui pourraient être évités. Il eût été opportun, à l’approche des fêtes de fin d’années, des déplacements et des potentielles routes glissantes, que cette interdiction voit le jour à la date indiquée. Rappelons que cette mesure ne devait concerner que les contrôles alcoolémie, stupéfiants, et recherche de terroriste… La mort sur les routes continuera donc à être autorisée quelques temps encore… Avant les élections présidentielles vous pensez ?