Cette coutume datant du Moyen-Age permet d’obtenir du bois de chauffage gratuitement

Vous avez peut-être déjà croisé du bois mort en forêt et vous êtes demandés si vous pouviez le ramasser. Attention, la loi est stricte à ce sujet ! Découvrez ce qui est réellement autorisé.

En vous promenant en forêt, vous apercevez souvent des arbres couchés, des branches cassées, ou du bois en mort. Je me souviens des deux tempêtes successives, Lothar et Martin, qui avaient dévasté la France, les 26, 27 et 28 décembre 1999. Cette année-là, des dizaines de milliers d’arbres couchés jonchaient les routes et les forêts. La semaine qui avait suivi, les municipalités de ma région avaient autorisé le ramassage du bois dans les forêts domaniales, pour aider au nettoyage. Ce fut, à l’époque, une belle économie sur mon stock de bois ! Néanmoins, c’était exceptionnel, car, en temps normal, vous pourriez rencontrer quelques problèmes à ramasser du bois sans autorisation. Vous l’aurez compris, mon article traitera de ce sujet, et je vais vous expliquer les raisons de cette interdiction.

A-t-on le « droit » de ramasser du bois en forêt ?

La réponse est non, c’est interdit ! Pourquoi ? Eh bien parce que la forêt appartient forcément à un propriétaire. Un bois peut appartenir à un propriétaire privé, dans ce cas, vous violez une propriété privée. Mais, il peut aussi appartenir à l’État, dans le cas d’une forêt domaniale, et vous volez donc le patrimoine naturel de la France. Ramasser du bois en forêt, même mort, c’est un peu comme si une personne venait puiser dans les légumes de votre potager ! Et, selon l’article 547 du Code civil, il est strictement interdit de prélever du bois, quelle que soit l’essence de l’arbre ou l’usage prévu, sauf dans des situations spécifiques. Toute personne contrevenant à cette règle s’expose à une amende pouvant s’élever à plusieurs milliers d’euros. Vous êtes prévenus, néanmoins, il existe quelques exceptions.

Il existe un droit d'affouage dans certaines communes qui autorise de prélever du bois.
Il existe un droit d’affouage dans certaines communes qui autorise de prélever du bois. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Le droit d’affouage, une autorisation spéciale

Le droit d’affouage remonte au Moyen Âge, lorsque le bois était le seul moyen de se chauffer, et par ailleurs de cuisiner. Dans certaines communes, il existe toujours, mais il est évidemment réglementé. Ce droit permet aux habitants d’une commune, généralement dans les zones rurales, de prélever du bois dans une forêt communale pour leur usage personnel, principalement pour se chauffer. Ce bois peut être du bois mort, des branches tombées ou parfois des arbres spécifiques désignés par la commune. Cette autorisation est souvent encadrée par des règles strictes, comme la quantité de bois autorisée, les périodes auxquelles le prélèvement est possible, et les zones concernées, afin de préserver la forêt et éviter les abus.

D’autres solutions pour se procurer du bois gratuitement ?

La première solution est de faire brûler des palettes, et c’est tout à fait possible dans un poêle à bois, à condition que les palettes soient en bois brut, non coloré. Si vous doutez encore de pouvoir brûler des palettes dans votre poêle, je vous invite à lire cet article. C’est la solution que j’utilise, en récupérant des palettes en magasin de bricolage, et dans une entreprise du bâtiment qui accepte de les céder gratuitement.

Un particulier ne peut pas prélever de bois de chauffage dans la forêt sans autorisation.
Un particulier ne peut pas prélever de bois de chauffage dans la forêt sans autorisation. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Vous pouvez aussi écumer les sites d’annonces gratuites, voire ce site spécialisé, Montasdebois, pour obtenir du bois gratuit. Si vous persistez à vouloir ramasser du bois en forêt, sans autorisation, sachez que l’amende prévue est une amende de 5ᵉ classe, soit 1 500 € dont vous devrez vous acquitter. Cela fait cher le mètre cube de bois, non ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

3 commentaires

  1. Effectivement pres de chez moi une commune autorise cette pratique. Et franchement ca me permet de faire de réels économies ! Comme quoi la solidarité existe encore.

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