Originaire de Châlons-en-Champagne, Vincent PETITOT (aka Goshi) termine ses études d’Arts Appliqués en 2007, diplômé en Design d’Espace. De dessinateur et modélisateur 3D en architecture, il s’est par la suite spécialisé dans l’infographie et a conçu l’identité visuelle de nombreux groupes musicaux et diverses entreprises. Ses créations sont le reflet de son parcours, mais également un moyen de partager sa vision du monde, mêlée à son imaginaire.
Vincent partage de nombreuses œuvres sur sa page [SilenceCorp.]. C’est un artiste que nous apprécions particulièrement chez Neozone. Il a accepté aujourd’hui de répondre à nos questions…
Peux-tu nous raconter un peu ton parcours ?
J’ai été élevé à grand coup de mangas, jeux vidéo, livres fantasy et SF, et jeux de rôles. Après des études en arts appliqués, principalement orientées vers l’architecture, je me suis dirigé vers le graphisme pur pour des groupes de musique (pochettes d’albums, affiches de concerts, t-shirts etc.). Depuis un an, mon champ d’action s’est élargi, incluant l’intégration web.
Où trouves-tu ton inspiration ?
Mes sources d’inspiration sont très variées.
– Littérature (Tolkien, Brian Lumley, Zelazny, Lovecraft, Asimov)
– Jeux vidéo (The Elder Scrolls, Baldur’s Gate, Fallout etc.)
– Manga (Berserk, Noir, Hellsing, Noein, Evangelion, Ergo Proxy)
– Jeu de rôles (Warhammer, D&D, Vermine, Vampire, Cyberpunk)
– Musique (Moby, Peter Gabriel, Daft punk, In Flames etc.)
– Architecture (Toyo ito, Tadao Ando, Frank Lloyd Wright, Alvar Aalto)
Je pioche dans toutes ces références de manière inconsciente. Mon cerveau digère toutes les images suscitées par ces œuvres et en sort mon interprétation, ma version personnelle.
Comment choisis-tu tes thèmes ?
Le choix d’une œuvre n’est pas vraiment réfléchi, ou rarement. Je pars d’une idée, d’un mot, d’un concept, ou même d’un effet visuel que j’aimerais travailler. Il y a deux types de productions dans mes images. D’un côté les illustrations très figuratives et plus travaillées, qui me demandent des dizaines d’heures de travail, et sont bien souvent produites sur une durée assez longues et évoluent au fil du temps. Et de l’autre les illustrations plus minimalistes, où l’idée du rendu final est précise dès le départ.
Le low-poly est à mi-chemin entre le figuratif et le minimalisme. Il me permet de construire mes compositions et de travailler des effets visuels particuliers tout en gardant un aspect léger et aéré.
As-tu une « méthode de travail » particulière ?
Pour les séries d’images plus chargées, comme le triptyque des « Paysages de l’Esprit », le challenge est plus technique. Je cherche à atteindre un effet particulier, que ce soit sur les lumières, les textures ou les couleurs. Ce sont souvent des images de recherche et d’exploration.
Pour les affiches minimalistes, l’analyse et la réflexion initiales prennent du temps, mais la réalisation en elle-même est relativement rapide. Ces séries permettent de travailler sur la durée, de produire des ensembles d’images cohérentes, en ayant un impact visuel plus important. La démarche est similaire à celle de la création d’un logo. Il faut que le rendu final soit lisible et clair, tout en dégageant au premier coup d’œil l’ambiance et l’esprit voulus.
Peux-tu nous montrer ton bureau ?
T’imposes-tu les mêmes contraintes pour [SilenceCorp.] que dans ta vie professionnelle ?
Il faut différencier le travail professionnel des productions personnelles. La page [SilenceCorp.] ne présente que des travaux personnels, réalisés pour le plaisir et sans contraintes extérieures.
Les partenariats avec des personnes externes sont motivés par le plaisir de la coopération et du travail commun, et la satisfaction d’avoir apporté un visuel en accord avec leurs attentes.
Par exemple mes amis de la SEGA (https://www.facebook.com/segacnsm ) reprennent et réarrangent des thèmes de jeux vidéo avec des instruments variés, le tout dans une ambiance décontractée et joyeuse. J’avais carte blanche pour le visuel, ce qui est assez rare pour le souligner. L’ambiance pixel art mise en place se démarque par un mélange des univers de jeux vidéo, et un petit côté décalé (Ryu de Street Fighter qui lance un hadouken sur Pikachu…).
Toutes mes productions me font travailler un aspect visuel qui m’était jusqu’alors inconnu. Que ce soit le pixel art, la création de textures, la gestion des particules et des lumières, le space art, ou encore le fait de tenir une série d’images cohérente sur la durée.
Les thèmes et supports de travail sont infinis, et c’est à mon sens l’immense avantage que l’on a à travailler dans le visuel. Et je compte bien explorer un maximum de pistes, sur des supports variés.
Prochainement je participerai à un projet de websérie. La création d’ambiance visuelle de tout ce qui entoure un projet vidéo est complètement nouveau et passionnant.
La page Facebook : https://www.facebook.com/silencecorp/
La page Behance : https://www.behance.net/SilenceCorp