Si vous êtes fans de Star Wars, vous vous souvenez forcément de l’ouverture du film Le Livre de Boba Fett, série télévisée américaine diffusée sur Disney+ en prise de vues réelles dans l’univers de la saga Star Wars. Lors du tout premier épisode, le chasseur de primes se trouve immergé dans une capsule remplie de gel que l’on appelle « cuve à bacta ». Dans cette gélatine liquide, les flashs oniriques entrent et sortent et guérissent les blessures et les douleurs du héros immergé. Bien entendu, cette invention est une œuvre de science-fiction. Mais, transposée dans la réalité, elle aurait peut-être un sens scientifique. Rappelons que Boba Fett a subi de nombreuses blessures dans le désert de Tattooine et qu’il souffre de douleurs causées par l’acide gastrique, souvenir de sa chute dans le Sarlacc. Science-fiction ou potentielle technique médicale régénérative ? Décryptage !
Science-fiction ou réalité ?
Le docteur Mohab Ibrahim, directeur médical du Comprehensive Pain and Addiction Center de l’Université de l’Arizona, s’est penché sur la question d’une cuve à bacta. Les douleurs chroniques, qu’elles soient d’ordre articulaire ou internes touchent des millions de personnes dans le monde. Nous connaissons déjà certains médicaments à base de gel qui soulagent la douleur. Qui n’a pas déjà essayé les patchs remplis de gel comme ceux à base de Baume du Tigre par exemple ? Et il faut reconnaître que ces patchs avec gel soulagent les douleurs. Mais qu’en serait-il d’une cuve de gel où l’on serait immergé en totalité ?
Comment fonctionnent les patchs à base de gel ?
Pour le Docteur Ibrahim, il n’existe encore aucune « cuve à bacta » telle que présentée dans la série le Livre de Boba Fett. Le patch à base de gel est conçu pour cibler une douleur précise. Il va, grâce à sa membrane poreuse, libérer des antidouleurs à dose précise par voie transdermique, c’est-à-dire qu’il soulage la douleur dès l’instant qu’il est en contact avec la peau. En imaginant une cuve à bacta, cela impliquerait que toutes les parties du corps seraient soumise au gel calmant.
On imagine donc une cuve pleine d’anti-inflammatoires comme le Ketum, le Flector ou le Niflugel pour les plus connus en France. Ces médicaments contiennent de la lidocaïne, connue comme un antalgique puissant. Mais cette lidocaïne est également un anesthésique local qui bloque le canal sodique. Or, ce canal est nécessaire pour que les nerfs reçoivent les signaux sensoriels qui provoquent la douleur. En plongeant dans une cuve à bacta remplie de lidocaïne, les nerfs ne pourraient donc plus jouer leur rôle de transmetteurs.
Et pour les problèmes de peau ?
Si la cuve à bacta semble impossible à mettre en pratique pour un traitement thérapeutique de la douleur, elle pourrait être envisagée pour les problèmes de peau. On imagine alors une cuve à bacta remplie d’aloe vera, une plante connue depuis toujours pour soigner les plaies dermiques. Envisager une immersion dans ce cas pourrait être une possibilité. Pour le médecin, cette invention devra donc rester de la science-fiction. Cela lui semble être plutôt assimilé à un utérus rempli de liquide amniotique qui recouvre un bébé, qu’à une future thérapie de soulagement de la douleur !