Le réchauffement climatique pose un réel problème pour notre société. Les conséquences de ce phénomène pourraient être irréversibles pour notre planète et ses habitants. Depuis trente ans, les scientifiques observent une accélération de la montée des eaux: le niveau de la mer augmente partout dans le monde menaçant les littoraux et sa population.
La population des littoraux représente environ la moitié de la population mondiale. La France, quant à elle, ne compte pas moins de 2 400 km de côtes rien que sur le littoral atlantique. L’hexagone est donc directement impactée par la montée des eaux que cause le réchauffement climatique.
La montée des eaux augmente
Un rapport publié en 2019 par le GIEC confirme que la montée des eaux augmente beaucoup plus vite que dans les années 90. Depuis la fin du XXème siècle, sa vitesse a été multipliée par 2,5. L’augmentation du niveau de la mer atteint aujourd’hui une vitesse de 3,6 mm/an.
La cause de cette montée spectaculaire est sans aucun doute le réchauffement climatique: l’augmentation de la température de l’eau est responsable de 30 à 55% de la montée des eaux; la fonte des glaces continentales et des glaciers est, quant à elle, responsable de 15 à 35% de l’élévation du niveau de la mer.
Lutter contre la montée des eaux de façon naturelle
Selon Patrick Bazin, la meilleure solution serait d’accompagner les phénomènes naturels plutôt que de s’y opposer. En effet, il serait préférable de laisser la nature faire les choses plutôt de protéger les dunes par des travaux très couteux. Par exemple, utiliser de la végétation ou des petites clôtures seraient nettement mieux que des travaux d’enrochement pour stabiliser les dunes. Cela permettrait également aux dunes de se reconstruire en étant en harmonie avec son environnement de départ.
En ce qui concerne les zones basses et humides du territoire, le Conservatoire du littoral met déjà des mesures en place: il procède à une dépoldérisation, qui consiste à laisser retourner à la mer les bassins artificiels créés par les digues construites par l’Homme. Selon le directeur du Conservatoire, nous sommes aujourd’hui face à un phénomène qui ne s’arrêtera pas de sitôt. Que l’Homme le veuille ou non, les territoires les plus vulnérables seront regagnés par la mer.
Les enjeux politiques, économiques et sociaux
Lors de la tempête Xynthia qui a frappé la Vendée et la Charente en février 2010, les scientifiques se sont rendu compte que les territoires n’étaient jamais vraiment acquis; c’est pour cela que les opérations de dépoldérisation sont menées selon les évènements naturels.
Selon Patrick Bazin, « Lorsque les digues sont attaquées par les tempêtes, que des brèches apparaissent et qu’on décide de ne pas les refaire, nous préférons laisser ces digues repartir à la mer. Il y a alors un phénomène de reconnexion à la mer et un nouveau trait de côte, plus en retrait de la mer, constitue une meilleure ligne de défense, car moins exposée. La partie reconnectée constitue des milieux naturels protecteurs et à la biodiversité riche. »
Le nouveau trait de côte qui se forme pose des problématiques politiques, économiques et sociaux. En effet, lorsqu’un agriculteur voit sa parcelle de terrain regagné par la mer, cela crée un réel problème pour celui-ci: il n’est plus en mesure d’exploiter cette partie de son terrain et se retrouve donc avec une perte de chiffre d’affaires. Pour ce qui est de l’enjeu social, lorsque ceci arrive, l’aspect psychologique n’est pas à négliger: il donc important de dédramatiser et d’accompagner ces personnes qui peuvent avoir le sentiment de tout perdre.
Dans le cadre du programme Life, le Conservatoire du littoral mène notamment le projet Adapto, qui consiste à expérimenter diverses solutions pour accompagner au mieux les phénomènes naturels.
https://www.youtube.com/watch?v=Qzk1aMSb4pc
« La France, quant à elle, ne compte pas moins de 2 400 km de côtes rien que sur le littoral atlantique »: faux. Rien que le GR34 qui va du Mont Saint Michel à Saint Nazaire par la côte fait 2000km.
Effectivement, Le littoral français compte 5 401 km de côtes sableuses (35,2 % du linéaire total), 1 316 km de marais et de vasières (23,7 %) et 2 269 km de côtes rocheuses (41 % dont 13 % de falaises) (source Wikipédia=)