Au Costa Rica, deux écologistes ont eu l’idée de récupérer les déchets d’oranges d’une usine de fabrication de jus, pour créer une forêt luxuriante… Pari réussi !
Au Costa Rica, une expérience débutée dans les années 1990 porte enfin ses fruits et on ne peut pas si bien dire puisque ce sont des écorces et pulpes d’oranges qui ont réussi cette prouesse écologique !
Deux écologistes de l’université de Pennsylvanie aux Etats-Unis ont eu l’idée de solliciter une entreprise de transformation de jus d’orange au Costa Rica afin de récupérer leurs déchets (écorce et pulpe) pour créer une forêt luxuriante. Trois décennies plus tard, les trois hectares qui ont servi à l’expérience sont devenus une somptueuse forêt… De quoi en prendre de la graine du pépin !
A lire également : En 20 ans, ce couple a planté plus de 2 millions d’arbres pour restaurer la faune et la flore
Daniel Janzen et Winnie Hallwachs, les deux écologistes qui ont eu l’idée de ce projet un peu fou ont donc demandé à l’entreprise Del Oro de leur donner quelques hectares de terre, en échange de leurs déchets organiques d’oranges.
Ils ont donc déversé plus de 12 000 tonnes de ces résidus organiques sur les trois hectares offerts. Ils ont dans le même temps laissé trois autres hectares qui n’ont reçu aucun autre apport que celui de la Nature (pluie, soleil…). Après 30 ans, la biomasse des trois hectares expérimentés a augmenté de 176%, le sol s’est enrichi et le carré de terre a laissé place à une superbe végétation tropicale. Qui plus est, le coût de cette opération est très bas puisque les déchets d’orange ont été décomposés par les larves de mouches, champignons et microbes créés par les déchets eux-mêmes.
Vidéo : Quand 12 000 tonnes de peaux d’oranges mènent à l’élévation d’une forêt luxuriante
Cependant, selon les informations du site The Epoch Times, le projet n’a pas été poursuivi à la suite de plainte d’une société concurrente, TicoFrut qui accusait la première de polluer le parc national par les déchets d’orange et les rivières voisines. Accusations qui ont d’ailleurs été réfutées par les deux écologistes. Certainement pour de sombres raisons économiques, les juges ont pourtant donné raison à la société accusatrice. Dommage que les enjeux économiques se soient mêlés de cette ingénieuse idée, car c’était là un bon moyen de lutter contre la déforestation de manière écologique et économique non ?