Une étude scientifique révèle pourquoi il ne faut surtout pas brûler ses déchets verts à l’air libre

A l'automne, il est tentant de brûler les feuilles mortes et autres déchets verts au fond du jardin... Pourtant c'est interdit et une étude nous explique pourquoi c'est néfaste pour l'environnement !

Il fût une époque où le mois d’octobre était celui où l’on avait à nouveau le « droit de brûler » nos déchets verts, mais ce temps est révolu depuis quelques années maintenant .Il est désormais totalement interdit d’allumer un feu de joie dans le jardin pour se débarrasser des déchets verts…

Et si cela n’est plus autorisé, c’est avant tout évidemment pour éviter tout risque d’incendie, mais également pour une question environnementale. Brûler à l’air libre dégage des fumées non filtrées extrêmement polluantes pour l’atmosphère. Des chercheurs français expliquent d’ailleurs l’impact des sources de combustion de biomasse dans l’atmosphère.

L’étude en question

L’étude parue dans la revue ScienceDirect revient sur plusieurs expériences, qui permettent de mesurer le taux de pollution des feux à l’air libre. Et sans surprise, les premiers résultats attestent que ces feux produisent beaucoup plus de particules fines que les feux issus d’une cheminée ou d’un poêle à bois.

Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont réalisé deux feux de bois de chauffage (hêtre, chêne et charme). Le premier feu provenait de deux appareils de combustion : cheminée et poêle à bois. Le second provenait de tests de combustion à l’air libre des mêmes espèces de bois.

Les résultats de l’étude

Pour un kilogramme de déchets végétaux à l’air libre, les émissions de particules fines sont 30 fois supérieures à celles émises par un appareil de combustion homologué. En revanche, la fumée du poêle à bois contenait 12 fois plus d’hydrocarbures cancérigènes. Les taux d’émissions de feux en extérieur sont 3 à 10 fois plus élevés que lors d’un feu dans un poêle.

feu de feuilles séchées
Pour un kilogramme de déchets végétaux à l’air libre, les émissions de particules fines sont 30 fois supérieures à celles émises par un appareil de combustion homologué. Image d’illustration. Crédit photo : Shutterstock /Mohd Rodi

Les conséquences sur l’environnement sont donc prouvées par cette nouvelle étude. Pour vous débarrasser des déchets verts, plusieurs solutions s’offrent à vous : la déchetterie, le compostage, le paillage, etc.

Que risque-t-on à allumer un feu dans le jardin ?

Selon le site Service Public, les déchets verts regroupent :

  • L’herbe après tonte de pelouse;
  • Les feuilles mortes;
  • Les résidus d’élagage, de tailles de haies, arbustes ou débroussaillage;
  • Toutes les épluchures de fruits et légumes.

Comme nous vous l’indiquions, il est possible de recycler vos déchets verts dans un compost ou une déchetterie. Mais il est absolument interdit de :

  • Les brûler à l’air libre,
  • Les brûler avec un incinérateur de jardin. Par ailleurs, vendre ou prêter un incinérateur de jardin est interdit.

Certaines communes peuvent délivrer des dérogations dans certains cas (absence de déchetterie, obligation de débroussaillement). Si malgré l’interdiction en vigueur, vous décidez de brûler vos déchets dans votre jardin, les services d’hygiène de la mairie peuvent intervenir. Et vous vous exposez à une amende de 450€ maximum. Mais si une plainte est déposée par le voisinage pour nuisance olfactive, vous risquez bien plus que ce montant; ce sera à l’appréciation des autorités.

Le service public rappelle que « brûler 50 kg de végétaux à l’air libre émet autant de particules fines que rouler pendant 14 000 km avec une voiture à essence neuve ». Vous l’aurez compris, ce n’est absolument pas une bonne idée pour la planète !  Et nous vous déconseillons de déposer vos déchets verts dans la nature, en vous disant qu’ils se décomposeront; cela est un dépôt sauvage, et cela peut vous coûter bien plus cher qu’un aller-retour à la déchetterie.

Rejoignez nos 900 000 abonnés via notre Newsletter , Google Actualité et WhatsApp
Source
Futurasciences.comServicePublic.fr

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

5 commentaires

  1. Si l’humanité est arrivée au stade de s’interdire de faire un feu de bois c’est qu’elle a tout loupé. Les êtres humains font du feu depuis la nuit des temps… Pourquoi ne pas s’attaquer à l’origine des problèmes c’est à dire au nombre de pollueurs, 8 milliards cette année en novembre? On préfère priver les humains du moindre plaisir et du moindre droit fondamental et faire du green washing main-stream. Par contre les multinationales continuent sans broncher à piller la planète. Etre écolo, Madame, c’est être décroissant et vivre en harmonie avec la nature et faire du feu c’est une communion avec la nature. En ce qui me concerne je continuerai à faire du feu et je continuerai à faire mes semences.
    Salut!

    0
    0
  2. En effet il y a du ridicule.. la moindre coulée de lave ici ou là est l´équivalent voire supérieure à l’ensemble des effets humains individuels. Ceci dit il y a quantités de pollutions industrielles importantes.. à commencer par les torches dans les exploitations pétrolières…..

    0
    0
  3. Et les ministres et les avions presidentiels ainsi que les cortèges municipaux de tous les pays y polluent pas un peu plus qu’un petit feu de bois ?Les leaders montrent l’exemple dans leur comportement les loosers interdisent tout de peur de se brûler les loosers peuvent changer de pays et y rester on a pas besoin d’eux

    0
    0
  4. https://halteauxfeux.com/
    Ils faut vous renseigner… La combustion de biomasse (et encore pire pour les pellets chargés en particules ultrafine et métaux lourds) est TOXIQUE.
    On ne vous le dit pas car pour compenser son incompétence en gestion de l’energie le gouvernement a rien trouvé de mieux que d’en faire la promotion.
    Pendant des années les voitures ont roulé au plomb, on a isolé avec de l’amiante, soigné au médiator…
    Si vous sentez la fumée de bois… vous respirez à bas bruit des particules cancérigènes…probablement subventionné voir sous greenwashing de label flamme « verte »

    0
    0

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Bouton retour en haut de la page