La pandémie de coronavirus a entraîné des difficultés socio-économiques dans plusieurs pays du monde. Beaucoup de personnes ont notamment perdu leur emploi ou se sont retrouvées avec un revenu à la baisse au cours de ces derniers mois. Les gouvernements et les municipalités s’efforcent donc de trouver des solutions efficaces pour un retour progressif à la normale.
Pour venir en aide aux familles en difficulté, une opération consistant à transformer la ville en un énorme potager a été lancée à Nantes. Baptisée « Paysages nourriciers », cette dernière vise à troquer les fleurs contre des légumes sur 25 000 mètres carrés de terre (serres, terrains non occupés, pépinières, jardins partagés, etc.) répartis dans plusieurs sites de la ville.
250 jardiniers soutenus par des agriculteurs ainsi que des associations se sont mobilisés pour planter des légumes du 8 au 19 juin 2020. Ces derniers ont planté des pommes de terre, des courges, des tomates, des courgettes, des blettes, des betteraves, des patates douces, des choux et du maïs. Ils espèrent pouvoir récolter un total de 25 tonnes de nourriture.
La récolte des légumes débutera en mi-juillet et devrait prendre fin d’ici fin octobre. Elle sera effectuée par des agents municipaux du service des espaces verts de la Ville (Seve), accompagnés par des bénévoles et des associations locales. Les légumes seront ensuite distribués à un millier de foyers nantais en difficulté en passant par diverses associations, dont la Banque alimentaire, le Secours populaire et Les Restos du cœur. Si l’on fait les calculs, chaque foyer devrait ainsi recevoir environ 25 kilogrammes de légumes.
Photo de metropole.nantes.fr (version PDF / 1MO)
Le projet ne se limite pas à une action pour venir en aide aux plus défavorisés
Johanna Rolland, maire de Nantes, rappelle que ce projet ne se limite pas uniquement à l’entraide, mais présente également « une vertu pédagogique ». Selon elle, il permettra aux habitants de suivre l’évolution des cultures dans ses différentes étapes, de la plantation jusqu’à la récolte.
« Ces paysages nourriciers ont aussi une vertu pédagogique : suivre l’évolution des cultures, rappeler à quelle saison chaque légume se ramasse, les récolter de manière participative, les redécouvrir et apprendre à les cuisiner pour une alimentation saine, de qualité et locale. À partir des plants et graines semés grâce au soin des jardiniers, et une météo favorable, 25 tonnes de légumes ultra locaux pourront alimenter les Nantais d’ici cet automne. » Johanna Rolland, maire de Nantes.
https://www.facebook.com/nantes.fr/photos/a.322652647807122/3993836164022067/?type=3
En outre, ce sera également l’occasion d’apprendre à cuisiner les légumes d’une manière plus saine. Franck Coutant, pilote du projet et membre du bureau d’études du Seve, a déclaré que les associations envisageaient même d’organiser des cours de cuisine pour que les habitants de la ville puissent apprendre à cuisiner des plats sains et diversifiés.
Ce n’est pas tout. L’opération a également un aspect écologique. Le Service des espaces verts et de l’environnement a effectivement souligné que les produits utilisés ne sont pas nocifs pour l’environnement et ne contiennent aucun pesticide ou tout autre produit d’origine chimique.