Frelon asiatique : l’INPN alerte sur le piégeage des frelons et explique comment procéder

Piéger les frelons asiatiques est primordial pour les abeilles, mais attention aux pièges utilisés. S'ils ne sont pas sélectifs, ils pourraient nuire à d'autres espèces animales !

Le printemps annonce le retour des beaux jours, mais également des redoutables prédateurs d’abeilles que sont les frelons asiatiques. Depuis quelques mois maintenant, nous savons qu’il sera désormais impossible de les éradiquer de nos villes et surtout de nos campagnes. Les apiculteurs désespèrent de voir leurs ruches s’éteindre progressivement. Se nourrissant des protéines du thorax des abeilles, les frelons asiatiques les déciment tout simplement. Si le piégeage des frelons asiatiques est un sujet d’actualité, l’Inventaire National du Patrimoine Naturel alerte sur le piégeage des frelons par les particuliers. En pensant faire une bonne action, notamment pour les abeilles, nous participons à la destruction d’autres espèces en réalité. On vous explique tout !

Pourquoi faut-il être prudent dans le piégeage ?

L’INPN ne remet pas en cause l’importance du piégeage des frelons asiatiques, mais il alerte sur les conséquences des pièges non sélectifs. En effet, plusieurs études démontrent que plus de 99 % des insectes capturés ne sont pas des frelons asiatiques. En réalité, selon l’appât qui est déposé pour attirer le vespa velutina, d’autres espèces sont également prises au piège, attirées par cet appât. Le piégeage devrait donc être une affaire de professionnel, avec des pièges sélectifs ou une destruction totale du nid dans sa globalité.

Un nid de frelons asiatiques.
Un nid de frelons asiatiques. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit photo : Shutterstock

Pourquoi faut-il, malgré tout, tenter d’empêcher le frelon asiatique de proliférer ?

Comme nous vous l’avons dit, le frelon asiatique est un redoutable tueur d’abeilles. Par ailleurs, il peut être dangereux pour l’homme en cas de piqûres multiples. Une seule piqûre de frelon asiatique n’est pas dangereuse si la personne n’est pas allergique. Cependant, la multitude de piqûres de ces insectes peut être fatale, compte tenu qu’ils attaquent en groupe. Se reproduisant à une vitesse phénoménale, le frelon asiatique est reconnaissable par sa couleur noire ainsi que par ses rayures jaunes et orangées tirant sur le rouge. Le frelon européen, lui, ressemble à une grosse guêpe, jaune et noire, sans traces de rouge ni d’orange. D’ailleurs « nos » frelons européens ne doivent pas être tués, ils vivent en harmonie avec les abeilles. Ils leur sont même très utiles puisqu’ils se nourrissent de fausses teignes de cire : des parasites qui détruisent les ruches.

Mais, alors ? Comment piéger uniquement les frelons asiatiques ?

Pour le moment, aucun piège avec des phéromones sexuelles qui seraient les plus efficaces, n’a pu être mis au point. En attendant, si vous souhaitez piéger les frelons asiatiques, il faut que votre piège soit sélectif. Ainsi, vous pouvez utiliser le célèbre mélange 1/3 de vin blanc, 1/3 de bière, 1/3 de sirop de cassis, un cocktail fatal qui attire le frelon asiatique, mais que les abeilles n’apprécient pas.

Une poule noire de Janzé.
Une poule noire de Janzé. Par Yann Gwilhoù — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=48794446

Vous pouvez aussi choisir d’installer des poules de Janzé qui se nourriront de frelons asiatiques, si vous ne les nourrissez pas trop. Enfin, vous pouvez installer quelques plantes carnivores de l’espèce des sarracenias. Les frelons asiatiques seront attirés par le nectar de cette plante carnivore, et viendront s’engluer sur la lèvre de la plante. Cette dernière se fera alors un plaisir de les « avaler » puis de les digérer. Piéger les frelons asiatiques est donc une bonne idée. Cependant, attention à bien choisir, un piège ou un appât sélectif afin d’épargner les autres espèces.

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Source
France3-regions.francetvinfo.fr

Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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