Présenté au salon de l’automobile de Genève au début du mois de mars, voici Goodyear Oxygene. Un pneu autosuffisant capable de réduire le taux de dioxyde de carbone dans l’air tout fabriquant sa propre énergie. Pour arriver à ses fins, Goodyear s’est inspiré de la nature en injectant de la mousse végétale dans la bande de roulement du pneumatique. Cette mousse vivante utilise un procédé vieux comme le monde, la photosynthèse. Celle-ci serait capable d’absorber l’humidité et le CO2 contenu dans l’air pour s’alimenter tout en libérant de l’oxygène propre dans l’atmosphère.
L’énergie produite pendant ce processus permettrait également d’alimenter en électricité toute l’électronique embarquée dans le pneumatique. Des différents capteurs en passant par l’intelligence artificielle intégrée ou encore les bandes lumineuses qui changent de couleur quand la voiture ralentie ou change de voie. Le pneu est également connecté et échange des données avec les autres véhicules et les infrastructures en utilisant la technologie Li-Fi (technologie de communication sans fil basée sur l’utilisation de la lumière).
En théorie, ce nouveau type de pneu pourrait aider à nettoyer l’air des grandes villes où les émissions polluantes sont les plus importantes. Goodyear estime qu’avec 2,5 millions de voitures équipées avec cette technologie, cela suffirait à absorber plus de 4.000 tonnes de dioxyde de carbone tout en produisant 3.000 tonnes d’oxygène chaque année. Les pneus sont fabriqués à l’aide d’imprimante 3D à partir de pneus recyclés. Leur utilisation est un peu plus énergivore qu’un pneu traditionnel mais a contrario, ils seraient beaucoup plus résistants et durables, car ils seraient insensibles à toutes perforations. Évidemment, même si les chances sont faibles de voir un jour ce type de pneumatique sur tous les véhicules, Goodyear a le mérite lancer quelques pistes d’innovations intéressantes pour les pneus de demain.