Les sportifs et surtout ceux qui pratiquent le outdoor, ont très souvent une grande sensibilité à l’environnement et à son évolution dans le temps.
Les runners, les marcheurs, par leurs activités de plein air, sont en contact direct avec les changements de la nature, naturels ou non, à la dégradation subit par les humains ou aux évolutions du dérèglement climatique.
Il existe beaucoup d’initiatives personnelles ou collectives dans les activités sportives pour réduire l’impact humain sur notre planète, mais toutes ne sont pas connues ou / et médiatisées. Pour celles qui ne le sont pas, Neozone est à leur disposition pour leur apporter la lumière qu’elle mérite.
Dans cet article, nous allons en évoquer deux actions, plus ou moins connues de nos lecteurs et qui ont pour acteurs les joggeurs.
Je coure, donc je ramasse.
La première initiative commence à être très médiatisée, même si cela ne semble pas être le premier but recherché.
Run Eco Team est né de l’idée de Nicolas Lemonier, qui désespéré de trouver des déchets lors de ses sorties de running, a posté sur Facebook son découragement de courir au milieu des déchets. Et là, cela a été l’effet boule de neige. Rapidement, sa page Facebook crée pour l’occasion a rassemblé 1500 suiveurs. De cet engouement, est né en février 2016, l’association « Run Eco Team » avec comme slogan « Une run = 1 déchet » et pour les anglos saxons « 1 run = 1 waste ». Summum de la notoriété sur les réseaux sociaux, c’est d’être repairé et parrainé par le fondateur en personne de FB, Mark Zuckerberg. Ce qui est arrivé à Run Eco team Cela a donné une ampleur et visibilité mondiale à cette action.
Run Eco Team a réussi à fédérer une action citoyenne, celle de ramasser les déchets qui traînent un peu partout le long des trottoirs, chemins, et de les mettre dans une poubelle. Le top du top, mettre le déchet dans la poubelle adaptée au tri correspondant. Un but très simple, mais d’une efficacité redoutable.
A ce jour, la page Facebook compte 20000 membres et dans plusieurs pays. Pour être membre, il suffit de se rendre sur la page FB de RunEcoTeam. On va retrouver surtout des messages des membres qui postent les résultats de leur quête à chaque sortie de course ou de marche. Il existe aussi un compte Twitter @runecoteam, Instagram et une chaine Youtube.
Il est également possible d’afficher son appartenance lors de course en demandant un vêtement technique. Cette opération est parrainée par Décathlon. Il suffit d’envoyer une enveloppe pré-timbrée avec 4 timbres avec votre adresse en destinataire et la taille souhaitée de votre tee shirt sur le rabat, à l’adresse: RUN ECO TEAM 47 boulevard de la fraternité 44100 Nantes.
Depuis peu, il existe aussi une application qui permet de prendre en photos les déchets récoltés sur son parcours. Cette application a été lancée grâce au concours de TIRU (filiale de valorisation des déchets du groupe EDF) et du renfort marketing de Facebook. Elle est téléchargeable sur AppStore et PlayStore et permet de quantifier le tonnage ramassé par les sportifs.
En plus de montrer les détritus recueillis lors de ses sorties de plein air, grâce à sa cartographie, l’application inciterait les communes à installer plus de point de collecte de déchets aux endroits les plus souillés.
Le seul bémol et comme dans toute action écocitoyenne, c’est le facteur humain, car parfois, on retrouve des ordures à quelques pas d’une poubelle existante. Il faudrait développer une application qui sonne dès qu’une personne ne dépose pas un déchet dans une poubelle.
Une deuxième vie pour mes chaussures de running
La deuxième initiative évoquée dans cet article est à l’origine plus réfléchie et avec un plan marketing, des partenaires dès le lancement de l’opération. Cela n’enlève rien au concept d’être aussi écocitoyen. L’idée est plus orientée économie circulaire.
La réflexion menée par les concepteurs de RunCollect est toute simple : que faire de mes anciennes chaussures de running lorsqu’elles ne sont plus assez bonnes pour courir ? Autour de 500 Km, elles sont souvent inutilisables pour la course. La semelle est usée et l’amorti n’est plus aussi efficace, ce qui entraîne chez le coureur, des gènes, voir des petites blessures (contraction, tendinite…). Ce qui est le plus pénalisant, chez un runner, c’est de ne plus courir, donc il va rapidement changer de montures.
Tous les coureurs, marcheurs ont donc un stock de veilles chaussures dans leurs armoires. Dans le meilleur des cas, elles servent à faire quelques travaux, tondre la pelouse, voir des balades en famille. Mais le stock peut vite atteindre des proportions importantes.
Runcollect a mis en place un processus qui permet de se débarrasser gratuitement de ses vieilles godasses. Dans la majorité des cas, tout se fait via le net (il y a des points de collecte sur Lyon une fois par semaine et dans certaines courses comme la célèbre Sainté-Lyon). Sur le site www.runcollect.fr, je renseigne la marque de ma chaussure, le choix de l’utilisation de mon bon d’achat (quand même 20€) à utiliser chez un partenaire de Run Collect, . J’imprime mon bon de retour et je renvoie mes chaussures propres et lassées dans un sac poubelle recyclable. Vous recevrez sous quelques jours votre bon de réduction par mail. Il est valable dans les trois mois et à raison de deux bons d’achat par an par personne. Mais rien ne vous n’empêche pas d’écouler votre stock important pour la bonne cause.
A réception, elles seront triées selon leur état de conservation et d’usure. Celles pas trop déteriorées sont orientées vers le monde humanitaire pour permettre aux plus démunis de trouver chaussures à leurs pieds. Les runnings trop abîmées vont prendre une autre voie. Les lacets, semelles et revêtements en toile seront désossés et recyclés dans la filière adéquate.
Ce concept est une super idée, car on va valoriser, soit en réutilisation, soit en recyclage, des produits qui finissaient tôt au tard à la poubelle, et dans la mauvaise filière.
Je fais du sport pour mon bien être et pour la planète
Les deux idées vont dans le sens d’un monde plus propre, où la chasse au gâchis permet de sauvegarder les ressources de la planète. Trier ses déchets permet de moins polluer la planète et de leurs trouver une voie de valorisation. Donner sa paire de chaussure plutôt que de la jeter permet de chausser des démunis rentre complètement dans les orientations de l’économie circulaire encouragée par le gouvernement.