Au Sri Lanka, des éléphants meurent après avoir ingéré du plastique. C’est le triste constat que fait le gouvernement sri lankais depuis quelques années. La faute aux montagnes de déchets plastiques entassés dans les décharges à ciel ouvert du pays. La déforestation et l’extension des récoltes poussent les éléphants à se nourrir de déchets.
Et ils meurent avec du plastique dans l’estomac. Pour remédier à ce problème majeur, et sauver les éléphants, mais aussi les cerfs, le gouvernement a pris une décision majeure. Le ministre de l’environnement a annoncé le 28 août dernier qu’il interdirait l’importation de produits plastiques pour les protéger.
De nombreuses autopsies de cadavres d’éléphants ont montré qu’ils mourraient à cause du plastique qu’ils mangeaient. Selon Mahinda Amaraweera, ministre de l’environnement « Les plastiques causent des dommages incalculables à notre faune, éléphants, cerfs et autres animaux ». Depuis 2017 déjà, le pays interdit la fabrication ou l’importation de produits plastiques non biodégradables destinés à l’emballage des aliments.
Dans ce pays, les éléphants ne font pas bon ménage avec les agriculteurs ! En 2019, 405 animaux ont été abattus par des agriculteurs parce qu’ils venaient se nourrir dans leur exploitation. Rappelons que ces cultures étaient leurs zones d’habitation ! Mais ce sont aussi 121 personnes qui ont été tuées par des éléphants, pour les mêmes raisons.
Même si le confinement semble avoir ralenti les abattages d’éléphant, le gouvernement sait que la reprise de l’économie engendrera de nouveaux décès. En interdisant l’importation de plastique, le gouvernement espère pouvoir sauver des éléphants. Mais peut-être que traiter les déchets serait aussi une idée à creuser… C’est déjà un premier pas vers la sauvegarde de ces rois du Sri Lanka, mais il y a encore du chemin à parcourir.