Alors que nous arrivons à la fin du mois d’octobre, nous n’avons pas encore tous rallumé le chauffage, ou alors par petites touches ! Les températures extérieures de ce mois d’octobre sont bien agréables et vont nous faire réaliser quelques économies sur notre facture énergétique. En revanche, la facture environnementale, elle, risque de s’alourdir encore un peu… Avec des températures dépassant les 30 °C dans le sud de la France, ou 25 °C à Paris, et qui pourraient durer encore quelques jours, voire semaines, la planète souffre… Voici pourquoi la chaleur de ces derniers jours est une mauvaise nouvelle pour la planète !
Le réchauffement climatique annoncé !
Il y a encore quelques années, nous ne nous rendions pas réellement compte de ce que voulaient dire les termes « réchauffement climatique » … Cette année, nous commençons à nous rendre compte qu’il veut dire des températures caniculaires en été avec les incendies que cela engendre, et des températures trop douces en automne. Qu’en sera-t-il de l’hiver qui débute dans deux mois ? Les « normales saisonnières », sont les valeurs de référence qui régissent la météorologie, et cette année, elles n’ont plus grand-chose à voir avec ce que nous connaissions. Météo France a d’ailleurs revu la période de référence pour qu’elle soit plus représentative… Ainsi jusqu’en 2021, ils utilisaient la période 1981-2010 avec une moyenne de 12,55 °C; désormais, la période de référence est celle allant de 1991 à 2020, avec une normale moyenne de 12,97 °C.
Quels impacts sur la nature ?
Amandine Erktan, géologue à l’Institut de recherche pour le développement explique dans une interview accordée à BFM TV, que « la biodiversité est plus touchée si la hausse des températures est soudaine et limitée dans le temps que lorsque celle-ci est graduelle (comme cela arrive lors du passage des saisons) ». Selon elle, si la chaleur arrive lentement, cela permet à la biodiversité de s’adapter, or cette année, la chaleur qui persiste dérègle les cycles de la faune et de la flore. Les sols déjà secs qui n’ont pas pu profiter suffisamment des épisodes pluvieux, augmentent la décomposition des matières organiques, comme les feuilles mortes ou les racines. Lorsqu’elle se décompose, la matière organique produit du dioxyde de carbone (CO2) et cette matière, trop sèche, ne régénère pas les sols. Du côté de la petite faune, les chaleurs actuelles provoquent un stress supplémentaire qui peuvent les tuer… Pour s’abriter, elles s’enterrent toujours plus profond pour se protéger. En revanche, si la chaleur ou le froid arrivent trop soudainement, ils n’ont pas le temps de s’enterrer et meurent !
D’autres conséquences de ces températures anormales ?
Selon les prévisionnistes, à l’échelle de la France, ce mois d’octobre devrait être le plus chaud jamais observé depuis le début des mesures en 1950. À la fin de l’été, vous avez peut-être déjà aperçu des feuilles mortes auprès des arbres, tombées d’être trop sèches et non en fin de cycle de vie, par exemple… Sur le pourtour méditerranéen, les habitants reprennent un verre en terrasse, et peuvent même se baigner en mer Méditerranée, où la température y est encore de 22 à 23 °C, soit les températures de l’Océan Atlantique en plein été. Cette année, peu de mistral, bloqué par un flux venant du Sud-Ouest… Et, le sud sans mistral, cela veut dire, le retour en force des moustiques, et même des cigales qui rechantent. Agréable pour les humains peut être cet été indien, mais cela ne présage vraiment rien de bon pour la planète.