Les granulés de bois (pellets) pour le chauffage sont-ils une menace pour nos forêts ?

Pellets : l’avenir du chauffage écologique ou un danger pour nos forêts ? Alors que la demande de granulés de bois ne cesse de croître, les méga-usines divisent : coup de pouce pour l’économie circulaire ou coup dur pour la biodiversité ?

Dans le journal de 20 heures diffusé sur TF1 le 6 octobre dernier, je me suis intéressée au sujet sur les pellets de bois et sur la controverse qui les entoure. Dans ce reportage, le journaliste pose la question des méga-usines de fabrication des pellets, et notamment sur celle de Corrèze, et l’autre dans la Creuse, à Guéret, autour de laquelle 2 500 manifestants s’étaient réunis. Pour eux, les choses sont claires, la fabrication de pellets à outrance, mènera à la destruction massive des ressources forestières. Pour les défenseurs de ces méga-usines, c’est bien entendu le contraire puisque la fabrication des pellets permet, avant tout, la revalorisation de résidus de scieries entre autres. Alors qui dit vrai, qui dit faux. Impossible de le savoir réellement. Je vous explique pourquoi les pellets font tant parler d’eux et le ressenti des deux partis qui s’opposent sur ces projets. Décryptage.

Pourquoi les pellets ont le vent en poupe ?

Si vous suivez quelque peu l’actualité, il est impossible que le sujet des pellets vous ait échappé ! Depuis quelques années, ils sont l’objet de toutes les convoitises, et même accusés d’avoir fait l’objet de spéculations de la part des fabricants. Souvenez-vous de 2022, quand la guerre en Ukraine a éclaté, les consommateurs se sont rués sur les stocks, et le sac de 15 kilos se négociait à 12 € contre 4 € en temps normal. Cette année 2022, que l’on peut considérer comme « année noire » pour les 7, 5 millions de foyers qui se chauffent au bois. Parmi ces utilisateurs, près de 2 millions utilisent des granulés de bois, avec des ventes qui sont estimées dans le reportage à 200 000 unités supplémentaires par an. Une tendance qui devrait, d’ailleurs, se poursuivre puisque le chauffage aux pellets est actuellement l’un des plus écologiques, et des plus économiques.

Ligne de fabrication de pellets pour le chauffage.
Ligne de fabrication de pellets pour le chauffage. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

Du côté des anti-méga-usines, quels sont les reproches ?

Pour les manifestants, le risque de surexploitation des forêts est réel si l’on continue d’agrandir ou que l’on construit à tour de bras de nouvelles unités de fabrication. Ainsi, Thibault Evin, manifestant écologiste et porte-parole des manifestants à Guéret, dénonce ces nouvelles infrastructures comme étant de véritables « machines à déforester”. Il estime que les forêts, annoncées comme gérées durablement, subiront, en réalité, des coupes rases et, que des milliers d’hectares d’écosystèmes chaque année. Ces manifestants s’inquiètent de la disparition de la biodiversité dans les endroits concernés.

Et, que répond-on du côté des fabricants ?

D’un autre côté, les représentants de l’industrie des pellets, comme Eric Vial de l’association Propellet, affirment que les granulés de bois sont composés à 95 % de sciures et autres déchets issus des scieries. Seulement 5 % proviennent directement de l’exploitation forestière. Il explique que les essences, désignées par les militants écologistes, sont très peu utilisées dans la fabrication de pellets. Selon lui, la matière première des usines à pellet est plutôt du bois d’œuvre, du résineux, et non du chêne et du hêtre.

Usine de fabrication de pellets qui utilise de la sciure de bois.
Usine de fabrication de pellets qui utilise de la sciure de bois. Photo d’illustration non contractuelle. Crédit : Shutterstock

D’ailleurs, il explique que si les usines devaient couper du bois expressément pour fabriquer des pellets, ce ne serait pas viable, économiquement parlant.  Et, vous ? Vous seriez plutôt pour, ou contre la construction de nouvelles usines de fabrication de pellets ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .

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Méline Kleczinski

Jeune rédactrice de 23 ans, j'écris depuis trois ans, avec une préférence pour les domaines liés à l'actualité, à la psychologie, aux études scientifiques, ou à la protection et l'environnement dans son ensemble. Mon petit parcours de rédactrice junior s'inspire de différentes études scientifiques, ou de sujets d'actualité abordés dans différents médias que je suis avec intérêt. Particulièrement touchée par la protection des animaux, j'aime vous transmettre les avancées et les lois relatives au bien-être animal. Personnellement engagée comme présidente d'une association, je mets un point d'honneur à protéger les animaux de toute nature (hérisson, abeilles, insectes, chiens ou chats)... Je n'ai probablement pas l'expérience professionnelle de certains rédacteurs en matière de politique, de principes scientifiques. Mais, je tente d'apporter ma petite pierre à l'édifice en vous racontant mes expériences et mes réflexions dans des domaines qui me touchent. Et, puisque la vie est une surprise chaque jour, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. C'est la raison pour laquelle, à 23 ans, j'ai encore besoin d'apprendre des milliers de choses, et de me cultiver pour vous conter encore plus d'histoires passionnantes. Rejoignez-moi dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens... Ma passion pour les animaux en général a toujours été au cœur de mes préoccupations. Soucieuse de leur bien-être et de leur place dans notre monde, je m'efforce de sensibiliser mon audience à leur protection, à travers des articles informatifs et engagés. Qu'il s'agisse de sujets comme la conservation des espèces, les droits des animaux ou simplement des anecdotes touchantes, je trouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et mes réflexions pour encourager une prise de conscience collective. En tant que jeune professionnelle, je considère chaque jour comme une opportunité d'apprentissage et d'évolution. Je m'efforce de rester à l'affût des dernières découvertes scientifiques, des débats sociétaux émergents et des avancées technologiques, afin d'enrichir mon travail et d'offrir à mes lecteurs un contenu pertinent et stimulant. N'hésitez pas à me rejoindre dans cette aventure de découverte et de réflexion, où la curiosité et le souci du bien-être animal se rejoignent pour inspirer des discussions et des actions porteuses de sens..

3 commentaires

  1. Ah tiens les écolos sont encore de sortie comme avec les mégabassine, les autoroutes, ou tout projet en général ! Mais ces gens-là ne se chauffent pas, n’empruntent jamais les autoroutes, ne mangent pas non plus ? Le pellet de bois il faut bien le fabriquer et je pense que les normes européennes sont suffisamment contraignantes pour que les entreprises françaises évitent la déforestation. Faut arrêter de tout refuser en bloc alors qu’au final, ils en utiliseront aussi !

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  2. Je ne suis pas militante écologiste et je ne suis pas contre le fait d’augmenter la production de pellets de bois, un combustible qui me semble un combustible d’avenir. Mais, j’aurai aimé que les entreprises concernées par ces manifestations donnent des chiffres plus officiels, et aussi la manière dont elles se procurent les déchets de scierie etc. C’est vrai que l’on pense directement à la deforestation quand on pense à ce type de produits fabriqués à grande échelle

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  3. Cela me rappelle l’utilisation de l’huile de palme ! On pensait naîvement que cela ne provoquerait pas la déforestation ! On a vu le résultat en Amazonie : une catastrophe pour satisfaire les amateurs de Nutella entre autres. Le géant de la pâte à tartiner n’en n’utilise plus apparemment ou alors issus de forêts gérées durablement ! Si c’est pareil avec les soi-disants déchets de scierie et qu’en fait ils rasent des forêts, on en reparle dans 20 ans, et les écolos diront : on vous avait prévenus !

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