Nous vous avons déjà parlé du paulownia tomentosa, cet arbre majestueux originaire de Chine et de Corée. Un arbre qui, selon les horticulteurs qui le commercialisent, absorbe dix fois plus carbone qu’un autre arbre. Ces arbres aux fleurs colorés seraient de véritable puits de carbone, et contribueraient à la lutte contre le réchauffement climatique. Celui que l’on appelle aussi « arbre impérial », ne présenterait, en réalité, pas que des bénéfices. Traditionnellement utilisé en Asie pour la construction, le paulownia se démocratise en Europe, où il est vendu pour ses propriétés innées d’absorber le carbone. Néanmoins, ce n’est pas sans « contrepartie » car le paulownia a aussi des inconvénients que l’on ne vous mentionne pas toujours lorsque vous vous apprêtez à le planter chez vous. Lesquels ? Je vais tout vous expliquer.
Inconvénient n° 1 : une espèce invasive !
Dans certains pays, comme aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande ou en Suisse, entre autres, le paulownia tomentosa est déjà considéré comme une « espèce exotique invasive », selon especes-exotiques-envahissantes.fr. Le caractère invasif est assez simple à comprendre puisque c’est un arbre qui pousse bien plus vite que n’importe quel autre arbre. Par conséquent, il est accusé de perturber les écosystèmes locaux, et notamment la faune, peu habituée à cet arbre, qui déserte les lieux. Quant aux espèces végétales indigènes, elles sont, elles aussi, menacées par le développement du paulownia. Néanmoins, un petit bémol est à souligner : les hybrides commerciaux du paulownia sont souvent moins invasifs, même s’ils se propageront également sur les territoires, entraînant la disparition des espèces indigènes.
Inconvénient n° 2 : consommation d’eau et racines
Un paulownia planté trop près d’une maison pourrait rapidement devenir un gros problème, ses racines qui, elles aussi poussent très vite, pourraient directement menacer la structure du bâtiment. De plus, cet arbre consomme approximativement 100 litres d’eau par semaine lorsqu’il est « petit » selon la Chambre d’Agriculture de Gironde. En période de sécheresse, ou de stress hydrique, il puisera l’eau souterraine, et réduira un peu plus les réserves des nappes phréatiques. Quant à ses racines, elles peuvent endommager les fondations d’une maison, casser une canalisation d’eau (ou de gaz), et bien sûr, empêcher les autres plantes voisines de s’hydrater.
Inconvénient n° 3 : pas si robuste que cela, le paulownia
Le paulownia tomentosa est fréquemment présenté comme un arbre robuste à croissance rapide. Mais, il est aussi très vulnérable à certaines infections parasitaires, qu’il faudra traiter par l’utilisation de produits couteux. Ainsi, le paulownia tomentosa est sujet à la pourriture du collet, une infection fongique potentiellement mortelle pour l’arbre. De plus, il est souvent la cible d’attaques de chenilles, de coléoptères, de punaises marbrées ou encore de longicornes asiatiques, qui peuvent gravement endommager la structure de l’arbre et provoquer sa défoliation.
Des inconvénients, mais également des avantages
Malgré ses inconvénients, le paulownia tomentosa reste un arbre fascinant pour ses qualités exceptionnelles. Son incroyable capacité à absorber le carbone et sa croissance rapide en font un atout dans la lutte contre le réchauffement climatique. De plus, ses fleurs spectaculaires et son bois léger, mais résistant, séduisent de nombreux adeptes. Alors, est-il l’arbre du futur ou un risque écologique à maîtriser ? Tout dépend de l’usage et de la vigilance de chacun. Et, vous ? Hébergez-vous déjà un paulownia chez vous ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .