Depuis quelques années, un arbre venu de Chine et de Corée, mais adapté à notre climat européen, fait polémique chez les défenseurs de l’Environnement. Certains estiment qu’il est un arbre magique, et d’autres le considèrent comme une espèce invasive, car il croît très rapidement. Cet arbre porte le nom de Paulownia Tomentosa, et livre de superbes fleurs roses ou violettes. Baptisé en Chine, l’arbre impérial, il est un super absorbeur de CO2, créé rapidement des îlots de fraîcheur en ville, et offre sa floraison aux passants. Toujours est-il qu’il rencontre un certain succès en France, puisqu’il commence même à être exploité. Mais, alors, ce paulownia ? Magique ou envahissant ? Décryptage.
Petite histoire du Paulownia
En Chine et en Corée, ses deux pays d’origine, le paulownia est utilisé de diverses manières. Sa première utilité reste néanmoins l’utilisation de son bois, pour fournir du fourrage ou stabiliser les sols. Néanmoins, il est l’arbre qui a la plus grande capacité d’absorption du dioxyde de carbone, car il pousse très rapidement : de 4 à 7 m en trois ans seulement. Les amoureux du Paulownia estiment que cet arbre impérial est une arme fatale pour lutter contre le réchauffement climatique. En Grande-Bretagne, cet arbre a été approuvé comme capteur naturel de CO2, mais aux États-Unis, il est catalogué comme espèce envahissante. En France, le Paulownia ne possède pas de statut particulier, et certains comme Jérôme et Stéphane Guéguen, deux frères éleveurs laitiers dans le Finistère, décident d’en faire une nouvelle activité, comme expliqué sur Tf1 Infos.
Un arbre aux performances exceptionnelles
Le Paulownia présente plusieurs avantages pour ses défenseurs. Le premier étant qu’il pousse très rapidement, à raison d’approximativement 4 m par an. Si le Paulownia se sent bien dans ses racines, il peut atteindre 25 m en cinq ans seulement. Prisé par les villes pour créer des zones ombragées, il s’adapte, qui plus est, à tous types de sols, dès l’instant qu’il est exposé au soleil. En termes d’aménagements urbains, il est aussi l’un des arbres les plus décoratifs avec ses innombrables fleurs violettes ou roses. Mais, son plus gros atout, étant qu’il absorbe 10 fois plus de CO2, que la majorité des autres arbres, comme le révèle cette étude parue dans la revue International Journal of Applied Sciences and Biotechnology. La Grande-Bretagne, grand pays industriel à l’origine de la Révolution Industrielle de 1760, dispose de nombreuses usines émettrices de CO2. Ainsi, le gouvernement britannique mise sur la plantation massive de Paulownia pour limiter l’impact carbone de ces industries.
De « gros » inconvénients à ne pas négliger
D’autres, en revanche, déconseillent de planter cet arbre, en approuvant néanmoins ses qualités. Pour les États-Unis, par exemple, c’est un arbre invasif, dont la plantation doit être gérée pour qu’il ne devienne pas, finalement, une espèce à éradiquer. Le principal inconvénient du Paulownia est sa croissance trop rapide, et sa capacité à se multiplier sans intervention humaine. Cet arbre fabrique des rejets assez rapidement, qui peuvent s’étendre aux alentours.
De plus, sa forte croissance pourrait aussi menacer les espèces indigènes, qui, à termes, n’auraient plus la place de se développer. Le Paulownia peut être un atout pour l’environnement, à condition qu’il soit sous surveillance, et taillé de manière raisonnable. Et, vous ? Plutôt pour ou contre la plantation de Paulownia ? Nous serions ravis de lire vos impressions ou de connaître votre expérience à ce sujet. Et, si vous constatez une erreur dans cet article, n’hésitez pas à nous l’indiquer. Vous pouvez cliquer ici pour publier un commentaire .
J’ai 2 Paulownia que j’ai mis dans mon terrain (Meurthe et Moselle) en mai, environ 12 cm a la livraison, environ 60cm aujourd’hui. C’est une version hybride qui normalement ne fait pas de rejet, au pire je les couperai si besoin.
Pour conclure sur le paulownia, il fait des des racines qui pousse verticalement et potentiellement jusqu’à 9 mètres de profondeur il est donc difficilement déplaçable, l’autre particularité, c’est qu’il repousse même en cas de coupe à la base. Vous devez donc être certain de votre choix en l’installant chez vous.
Pour information, j’ai un lilas des Indes qui fait une trentaine de rejets par an que je coupe systématiquement et c’est pas considéré comme une plante invasive.