Lyon : la municipalité installe les premiers urinoirs publics inclusifs, écolo et sans eau

16 sanitaires d'un nouveau genre viennent de faire leur apparition en plein centre ville. 7 sont des urinoirs pour femmes, et 2 sont des toilettes pour handicapés... Et ils fonctionnent sans eau !

Dans la ville de Lyon, l’inclusion est au cœur des préoccupations de la municipalité, avec des projets qui se veulent aussi écologiques. Déjà en 2021, la Métropole accueillait l’un des premiers villages de tiny-houses avec 16 petites maisons destinées aux jeunes en situation de précarité. Depuis quelques jours, la ville vient d’installer 16 sanitaires hygiéniques, écologiques et inclusifs. Parmi ces 16 nouveaux sanitaires, 7 seront exclusivement réservés aux femmes et 2 aux personnes à mobilité réduite. C’est, pour le moment, un projet expérimental qui durera jusqu’à la fin du mois de septembre. On vous explique tout !

Des sanitaires écologiques

Le parc de 16 sanitaires se trouve sur la place Louis Pradel, dans le 1er arrondissement de Lyon, non loin de l’Hôtel de Ville. Les sanitaires desserviront donc la place, le quartier de la gare Saint Paul, et les quais du Rhône, un quartier qui ne possédait pas encore de commodités. Esthétiquement, ce mobilier urbain n’est peut-être pas très élégant, mais ce n’est pas le but recherché. Quoique, ce sont finalement des blocs qui ressemblent à ceux que l’on connaît déjà… Ces sanisettes ont la particularité de ne pas utiliser d’eau. Pour le côté esthétique, un bac à fleurs a été installé près des urinoirs pour femmes… Un moyen également de faire revenir la biodiversité en ville, avec des fleurs que les insectes viendront butiner.

Soulage vos envies pressantes, collecte vos urines, valorise vos urines en agriculture, n'utilise pas d'eau et est nettoyé régulièrement à vélo
Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour Neozone

Les déchets humains revalorisés

Sur chaque cabine, on peut lire que ce mobilier urbain est destiné à soulager vos envies pressantes : logique… Mais de petits cryptogrammes indiquent également que vos urines sont collectées, et valorisées en agriculture. On apprend aussi que les sanitaires n’utilisent pas d’eau, et qu’ils sont régulièrement nettoyés par un agent qui se déplace à vélo ! La Métropole explique dans un communiqué que ces sanitaires ont trois objectifs :

  • Améliorer la salubrité publique;
  • Être inclusifs et offrir aux femmes une solution dans l’espace public;
  • Valoriser une partir des urines pour l’agriculture.

La ville espère aussi, du côté des utilisateurs masculins, éviter les « pipis sauvages » contre un mur ou dans les parcs de la ville ! De plus, un QR Code est installé sur chacune des cabines. Cela permettra aux utilisateurs de signaler aux services municipaux un problème de salubrité, voire un débordement.

Envie pressante seulement !

A l’intérieur des cabines, on trouve un urinoir pour femmes, ce ne sont donc pas des toilettes classiques. Cela implique que ces toilettes n’accueilleront que les envies pressantes, et donc les urines… D’ailleurs, sur la porte intérieure on peut voir qu’il est interdit de faire la grosse commission, et qu’il faut, pour les femmes, s’accroupir au-dessus de l’urinoir et jeter le papier fourni dans la poubelle, et non dans l’urinoir ! Les femmes ne doivent pas non plus y jeter leurs protections hygiéniques; logique, mais le rappel est fait !

L'urinoir pour femme place Louis Pradel 69001 Lyon
Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour Neozone

Comment revalorise-t-on les urines dans l’agriculture ?

Dans les sanitaires, l’urine sera donc récoltée pour être en partie recyclée. Cette matière organique contient du phosphore et de l’azote, qui sont utilisés en agriculture. La transformation de la matière première permettra de fabriquer des fertilisants qui seront ensuite utilisés par les agriculteurs locaux. Une idée originale et utile, il reste à savoir si les gens respecteront cet endroit et s’ils n’y feront que les envies pressantes, sinon l’expérimentation risque de tourner très court !

Un rinoir innovant à Lyon
Crédit photo : Alexandre Bonazzi pour Neozone

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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