Ce journal provient du quotidien japonais Mainichi Shimbun, tiré à 5,5 millions d’exemplaires de moyenne. La gazette disponible depuis 1872 ne s’est pas contentée d’imprimer ses nouvelles sur du papier recyclé, elle y a également inséré des graines dans les pages de son périodique. Les semences s’activent dès lors qu’elles sont arrosées.
La réelle innovation provient du fait que les végétaux sont placés directement dans la pulpe du papier puis pressés et compressés. Le papier est totalement biodégradable et même l’encre dispose de substances naturelles. En plus d’être une initiative ludique et utile pour l’environnement, c’est aussi une formidable opération marketing avec une vraie opportunité éducative autour de l’horticulture. 4,6 millions de personnes ont été atteinte par ce journal fleuri.
À l’origine de ce projet, c’est l’agence publicitaire principale du Japon, Dentsu, qui a réalisé cette campagne de communication dans un pays toujours tourné entre la tradition et la technologie.
Anecdotiquement, c’est l’un des trois grands journaux du Japon et deux de ses anciens PDG sont devenus premiers ministres du Japon, et le Mainichi est le seul journal japonais à avoir gagné un prix Pulitzer récompensant les meilleurs journalistes du monde. Le groupe dispose de 79 entreprises associées, dont le Tokyo Broadcasting System, le Mainichi Broadcasting System et le journal Sports Nippon.