On le sait tous, la Lune a un impact sur les marées. Ou plus précisément, c’est la combinaison “cycle lunaire + rotation de la terre” qui fait monter le niveau des océans. Rien de bien méchant jusqu’à présent… mais cela pourrait bien changer d’ici une dizaine d’années si l’on en croit une nouvelle étude menée par la NASA. L’agence spatiale américaine a en effet prévenu que dans les années 2030, l“oscillation” de la lune sur son orbite pourrait causer d’inquiétantes inondations aux Etats-Unis. On vous dit tout !
La Lune et le changement climatique en cause
Vous l’aurez compris, l’attraction entre la Lune et la Terre participe beaucoup au changement du niveau des océans… mais il faut savoir que l’influence de l’astre change en fonction de son “oscillation” sur son orbite. Ce phénomène fait que la Lune change légèrement de position par rapport à la Terre pendant environ 18 ans. Durant la moitié de ce cycle, les marées sont supprimées, tandis que durant l’autre moitié, elles sont amplifiées. Or, le second cycle en question commencera dans les années 2030 comme l’indique la NASA !
A cela s’ajoutent les conséquences du réchauffement climatique : comme la banquise qui fond à vitesse grand V et qui fait augmenter le niveau de la mer. D’ailleurs, selon les derniers chiffres communiqués par la National Oceanic and Atmospheric Administration, depuis 1880, le niveau moyen mondial de la mer aurait monté de 21 à 24 cm depuis 1880. Et d’ici 80 ans, il pourrait encore grimper jusqu’à 2,5 m par rapport à ce qu’il était dans les années 2000 si on ne fait rien pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.
D’importantes et fréquentes inondations…
Publiée fin juin 2021 dans la revue Nature Climate Change, l’étude de la NASA prédit que les Etats-Unis vont devoir se préparer à ce que la fréquence des inondations soit vraiment importante. En effet, si l’on en croit les prévisions de l’agence spatiale, les années 2030 seront bien sombres pour le pays, dont la grande majorité du littoral sera confrontée à une douzaine d’inondations par mois, contre seulement deux à trois actuellement.
En s’étalant sur plusieurs années, la situation ne sera bien évidemment pas sans conséquences pour l’économie américaine. En effet, comme l’explique Phil Thompson, professeur adjoint à l’Université d’Hawaï et l’un des co-auteurs de l’étude : “s’il y a 10 ou 15 inondations par mois, une entreprise ne peut pas continuer à fonctionner avec son parking sous l’eau. Les gens perdent leur emploi parce qu’ils ne peuvent pas se rendre au travail. Les puisards qui suintent deviennent un problème de santé publique. » Il est donc impératif pour les communautés de prévoir des solutions et un plan B dès maintenant.
Heureusement, ce genre d’étude permet de prendre les devants pour se préparer à affronter des situations extrêmes comme ces grandes crues prédits en 2030… En tout cas pour Ben Hamlington du Jet Propulsion Laboratory de la NASA, également co-auteur de l’étude, « comprendre que tous vos événements sont regroupés au cours d’un mois particulier, ou que vous pourriez avoir des inondations plus graves au cours du second semestre que le premier – ce sont des informations utiles. » Reste à voir ce que le gouvernement va faire…
https://www.youtube.com/watch?v=b40htkjiAoI