Nurdles : ces microbilles plastiques sont la deuxième source de micropolluants dans les océans

Les nurdles sont l'un des plus grands micropolluants de nos océans; pourtant, ils ne sont toujours pas reconnus comme dangereux par les autorités maritimes.. Un drame pour les écosystèmes marins !

La pollution par le plastique de nos océans représente un véritable fléau pour la planète. Mais quand on parle de plastique, on imagine des sacs flottants, des bouteilles, des emballages… Saviez-vous qu’il existait un autre déchet plastique, insidieux, quasiment invisible, mais qui pourtant ravage nos océans ? Vous le connaissez, puisqu’il est utilisé pour la fabrication de la quasi-totalité des plastiques que nous utilisons.

Son nom : le NURDLE ! Et si ces Nurdles polluent actuellement nos océans, c’est à cause d’un naufrage qui a eu lieu cette année.

Ce sont des microbilles en plastique, qui, une fois fondues puis agglomérées, forment nos bouteilles de shampoing ou autre contenants. Et en mai dernier, un porte conteneur a perdu sa cargaison au large du Sri Lanka. Depuis, les « nurdles » envahissent l’océan avec un problème de taille : leur taille justement, car ils sont trop petits pour être filtrés. On vous explique tout !

L’évasion des Nurdles dans l’océan…

Les nurdles seraient la seconde source de micropolluants dans les mers, et pourtant on ne les connaît pas ! S’ils sont arrivés dans l’océan, c’est à la suite du naufrage du X-Press Pearl, près du Sri Lanka en mai dernier, les principaux polluants déversés étaient des produits chimiques comme de l’acide nitrique. Mais il a aussi perdu quatre-vingt-sept conteneurs remplis de ces nurdles, de minuscules granulées en plastique !

Les billes peuvent être en polypropylène, polystyrène ou encore en polyéthylène…. Des noms assez inquiétants pour notre environnement.

La vie des Nurdles dans les eaux

Comme une évidence, ces nurdles sont minuscules, et se fragmentent en nanoparticules au contact de l’eau. Elles sont donc impossibles à ramasser, ou à filtrer. Elles vont donc continuer à flotter pendant des décennies, ravageant les écosystèmes déjà bien abîmés… Mais en plus, elles attirent les toxines chimiques, selon une article parue dans The Guardian.

Elles sont donc des éponges toxiques qui vont permettre à certaines bactéries de se déplacer dans les fonds océaniques. Les chercheurs estiment que ces nurdles pourraient véhiculer des bactéries comme le choléra ou l’Escherichia Coli. Et malgré leur dangerosité pour l’environnement, on produit des quantités impressionnantes de nurdles dans le monde entier… Selon les chercheurs, ce serait environ 230 000 tonnes de nurdles qui se retrouveraient chaque année dans les océans et de façon inaperçue pour nos yeux d’humains !

L’impact des nurdles au Sri Lanka

Lors du naufrage du porte-container, des nurdles sont arrivés par milliards à des centaines de kilomètre du lieu de naufrage, et se sont parfois amassés sur 2 kilomètres de profondeurs. Et évidemment, les dauphins, baleines, tortues ou poissons en ont fait leur repas: de nombreuses traces de nurdles ont été retrouvées dans le corps d’animaux marins décédés ! En termes de catastrophes humaines, ces particules sont aussi responsable du « chômage » de milliers de familles autochtones qui vivaient de la pêche avant la catastrophe !

L’OMI ne les reconnait pas comme dangereux

L’Organisation Maritime Internationale (OMI) ne reconnaît pas les nurdles comme un produit dangereux pour l’environnement. Pourtant, l’ONU considère ce naufrage comme le plus grand déversement de plastique de tous les temps ! En classant les nurdles comme produits dangereux, les transporteurs seraient obligés de respecter des consignes très strictes… Et l’OMI ne semble pas prête à infliger ces conditions aux transporteurs de nurdles !

En février dernier, un prélèvement de la couche de flottants trouvés sur un mètre carré de la réserve naturelle nationale de l’estuaire montrait 40 000 nurdles sur 100 000 déchets plastiques… Mais non ils ne sont pas dangereux !  Une hérésie non ?

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Nathalie Kleczinski

Passionnée de lecture et d'écriture, il était presque logique que je me tourne vers le métier de rédactrice/journaliste professionnelle. Écrire est une passion, un besoin et une manière de communiquer indispensables. Touche-à-tout de l'écriture, j'aime surtout écrire sur des sujets liés à l'environnement, mais aussi à ceux qui prodiguent des conseils, ou des astuces pour vous aider dans votre quotidien. Je suis une adepte des tests en tous genres, surtout s’ils permettent de créer, de faire des économies, ou d’utiliser des produits recycler ! Je voue également une véritable passion aux animaux et suis très sensible à leur bien-être et aux inventions qui peuvent améliorer leurs quotidiens. En revanche, je peux vite devenir cassante lorsqu’il s’agit de parler de maltraitance. Enfin, j’aime découvrir et faire découvrir de nouvelles inventions, de petites choses qui amélioreront notre quotidien, ou celui des personnes en situation de handicap, autre cause qui me tient à cœur. Bénévole dans une association liée à l’aide aux victimes d’accidents de la route, vous comprendrez aisément que cette cause me touche aussi et que j’estime primordial de mettre en avant tout ce qui peut améliorer cette sécurité routière et empêcher un décès supplémentaire sur la route. Ma devise : Carpe Diem, car la vie est courte, et qu'il faut transformer chaque instant en tranches de bonheur !

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