Il est désormais possible de trouver le 5e rapport annuel sur l’état de l’Océan sur le site web de Copernicus Marine Service, et pas moins de 150 experts scientifiques issus de plus de 30 institutions européennes ont concouru à sa rédaction.
Il s’agit pour eux de mettre à la disposition du public des informations avérées et scientifiquement prouvées sur l’état des océans. En se basant sur des données collectées depuis les années 70 jusqu’à aujourd’hui, ils ont constaté une mutation en perpétuelle évolution. Tous les acteurs concernés devraient ainsi adopter les dispositions nécessaires pour éviter une dérive planétaire.
Un nouveau rapport accablant sur l’état de notre planète
La mutation de l’océan est un phénomène ayant déjà commencé il y a des millions d’années. Mais selon ce rapport, elle a tout de même pris une tournure plus brutale ces dernières années. Le document comporte quatre chapitres, mais nous allons nous focaliser sur ceux relatifs aux changements constatés en milieu maritime.
Rappelons que la mer représente aujourd’hui près de 71 % de la surface terrestre; elle possède ainsi une grande influence sur le climat et la préservation des êtres vivants sur notre planète. Cependant, les choses se dégradent en raison de certains phénomènes naturels et des influences anthropiques.
D’importants changements liés au réchauffement climatique
Le facteur qui est le plus souvent cité est le changement climatique d’origine humaine, qui aurait entraîné une hausse des températures de l’ordre de 1,1 °C. Des effets ahurissants sur l’océan et les littoraux ont déjà été notés: la hausse du niveau de la mer et la fonte des glaciers en font partie. Nous allons vous en présenter quelques détails pour vous rendre compte des dangers auxquels nous sommes actuellement exposés.
De nouveaux records viennent d’être atteints en ce qui concerne la fonte des glaces de l’Arctique. Une réduction considérable de l’épaisseur moyenne de la glace de mer a par exemple été notée dans cette région en 2019 et 2020. Depuis 1979 jusqu’à l’an passé, la superficie moyenne de glace ayant fondu en Arctique est plus ou moins équivalente à celle du Groenland.
Des chiffres qui font froid dans le dos
Cela entraîne bien évidemment une augmentation du niveau de la mer: celle-ci a été estimée par les experts à 3,1 mm par an de janvier 1993 à mai 2020, et est plus importante dans les mers nordiques. C’est le cas de la mer baltique avec son augmentation annuelle de 4,5 mm au cours de la même période. Le réchauffement climatique a aussi entraîné une hausse de la température des océans de 0,015 °C par an en moyenne, toujours sur la même période. L’augmentation la plus importante concerne la mer Noire, qui a gagné en moyenne 0.071 °C par an.
Bref, tous les indicateurs semblent être au rouge en ce qui concerne la hausse du niveau de la mer. Pour contrer ce phénomène, nous devons impérativement nous tourner vers des sources d’énergie qui ne dégagent pas de gaz à effet de serre, et nous avons intérêt à le faire étant donné que le changement climatique menace de nombreuses villes côtières.