Lorsque nous utilisons du papier, des pellets de bois, des cubes d’allumages écologiques, ou du bois de chauffage, nous utilisons du « bois d’arbres » évidemment. Dans la majorité des cas, ces produits à base de bois sont issus de résidus de scierie (pellets de bois), de papier recyclé, ou de forêts gérées durablement. Pefc-France rappelle ce qu’est une forêt bien gérée. Cependant, des associations écologiques, s’inquiètent de l’avenir de nos forêts françaises. Devant la demande croissante de produits à base de bois (pellets, bois de chauffage), et la création de produits novateurs issus du bois (biokérosène), certains amoureux de la forêt expliquent, dans le magazine Reporterre, s’inquiéter des menaces qui pèsent sur certaines de nos forêts. Quels sont les projets incriminés ? Pourquoi, selon les associations, sont-ils encouragés par les deniers publics ? Et, comment entendent-ils agir ? Décryptage.
Quels sont les mégaprojets qui inquiètent ?
À Guéret, dans la Creuse, des collectifs s’opposent à l’installation d’une usine de fabrication de pellets. Ce projet prévoit de prélever 180 000 m³ de bois par an dans un rayon de 130 km, majoritairement dans des forêts de feuillus. Bien que l’investissement de 26 millions d’euros ait reçu l’approbation de la préfecture, aucune consultation publique n’a été menée jusqu’à présent. Du côté d’Égletons en Corrèze, c’est l’extension d’une énorme scierie qui soulève des contestations. Une entreprise vise à investir 106 millions d’euros d’ici à 2026, avec une augmentation prévue du sciage de 66 % et une production de bois de seconde transformation en hausse de 157 %. Cette expansion entraînerait également le doublement du nombre de camions nécessaires à l’approvisionnement de la scierie. Enfin, dans les Pyrénées-Atlantiques, c’est un autre projet qui inquiète la population. Porté par entreprise privée et soutenu par une coopérative forestière française, ils envisagent de produire du biokérosène à partir du bois. Cependant, de 300 000 à 600 000 tonnes de bois par an seraient nécessaires, soulevant des préoccupations quant à l’impact sur les forêts locales.
Pourquoi les écologistes s’inquiètent de ces mégas projets ?
Le bois est une matière première renouvelable, certes, mais encore faut-il laisser le temps aux arbres de pousser, et à la forêt de se reconstituer. Or les associations avancent un argument imparable si rien n’est prévu en amont. Ils soulignent que l’augmentation des coupes, couplée aux impacts du dérèglement climatique, pourraient fragiliser davantage les écosystèmes forestiers. Les projets de méga-scieries, en particulier, tendent à uniformiser la production de bois, négligeant la diversité des espèces et détruisant des filières locales. De plus, ils dénoncent le fait que cette « déforestation annoncée » soit cautionnée par les pouvoirs publics. En effet, la plupart de ces projets, ont fait l’objet d’accords avec les préfectures, les établissements publics d’aménagements (EPA) ou autres structures officielles. Certains projets étant même soutenus financièrement par ces entités.
Qu’attendent les écologistes des pouvoirs publics ?
Face à cette expansion industrielle, les défenseurs de l’environnement préconisent une révision complète de la stratégie forestière. Ils plaident pour laisser 25 % de la forêt française en libre-évolution, promouvoir la diversité des espèces, allonger l’âge de récolte des arbres et éviter les coupes rases. Ils aimeraient ainsi éviter les drames de la déforestation, comme ce fût le cas pour la production de l’huile de palme, il y a quelques années. La forêt amazonienne a été massacrée, réduisant le poumon de la terre, anéantissant des milliers d’espèces végétales et animales, et expropriant des centaines de personnes.
Pourquoi ? Pour les superprofits des grandes multinationales de l’agroalimentaire ! Que pensez-vous de ce nouveau combat écologiste ? Lorsque vous achetez des produits à base de bois, vérifiez-vous s’ils proviennent de forêts gérées durablement ? Donnez-nous votre avis, ou partagez avec nous, votre expérience. Merci de nous signaler toute erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .
Bonjour,
Tout d’abord je tiens à rappeler que les pellets ou granulés de fabrication française sont issus uniquement de la revalorisation des déchets bois ( sciage des scieries qui sont très contrôlées) ce qui n’est pas forcément le cas des granulés en provenance de l’Europe de l’Est (forêt rase).
Deuxièmement les appareils à granulés d’aujourd’hui ne sont pas adaptés à brûler des granulés mixtes ( feuillus et résineux mélangé) même si il est vrai que certaines usines de granulations en produise ça ne représente pas la plus grosse production.
Je pense que si les consommateurs considèrent ces points et font attention à leurs achats ; ils limiteront le désastre écologique.
Si les granulés d’origines douteuses n’était pas achetés ils ne seraient plus produit.
Voici mon avis personnel.