Lors du confinement en mars, nous nous sommes rendu compte que de nombreux animaux dits sauvages erraient dans nos villes. Le calme soudain des villes confinées et la présence de nourriture y étaient probablement pour quelque chose.
Les sangliers traversaient les rues, les renards se baladaient entre les immeubles, et cette tendance devraient se confirmer ! Mais comment faire lorsque des pumas ou léopards investissent les villes ? Joëlle Zask tente de répondre à cette problématique dans un livre intitulé Zoocities. Il est difficile de savoir comment réagir face à une horde de sangliers affamés croisés au détour d’une rue !
Il y a les animaux que nous avons l’habitude de croiser en ville et auxquels nous ne prêtons plus attention comme les pigeons, rats ou chats errants. Et il y a les autres ! Pendant le confinement, des canards ont été vus près de la Comédie Française, des renardeaux sont nés au cimetière du Père Lachaise. Puis les sangliers en Slovaquie, les Pumas en Asie ou les singes en Thaïlande. La Nature reprenait peu à peu ses droits.
D’après Joëlle Zask, philosophe, ces animaux sont déjà présents dans nos villes, mais invisibles pour l’humain. Ils s’y cachent, empruntent des chemins inconnus et y vivent. Le confinement a permis de les observer et finalement de conforter l’idée qu’ils étaient présents.
Pourquoi viennent-ils en ville ?
Il y a deux raisons à cette migration :
- La détérioration de leurs habitats naturels : bétonnage, déforestation, plantation de palmeraies…
- Le manque de nourriture causé par la destruction de leur biotope mais aussi par la sécheresse ou la pollution des sols.
Un autre phénomène attire les animaux vers les villes. Les différentes politiques écologistes actuelles rendent les villes plus vertes. Végétalisation, interdiction des pesticides, un cocktail qu’apprécient certains animaux comme les lynx ou pumas.
Les animaux apprécient la ville parce qu’ils y trouvent de l’eau, de la nourriture en abondance… Les détritus des humains font leur bonheur ! Pour certains mammifères comme les marmottes ou les renards, ils y trouvent même le gîte en creusant leurs terriers sous les maisons.
La cohabitation semble possible.
Pour cela, il faudrait que les humains se comportent de manière responsable. Avec ces animaux, il faudrait mettre en place des « gestes barrières » comme ne pas nourrir un ours au Canada et stocker ses déchets dans des conteneurs fermés. Mais également plus proche de nous, supprimer les mangeoires pour oiseau entre avril et janvier, afin de ne pas domestiquer ces animaux.
Pour Joëlle Zask, il s’agit en fait de ne pas penser contre la Nature mais avec elle ! Son livre Zoocities est passionnant et tente de nous apprendre comment cohabiter avec ces nouveaux venus dans nos villes !
- Zask, Joëlle (Auteur)