Préserver et restaurer les forêts constituent des moyens naturels prometteurs pour réduire le réchauffement climatique. En effet, les forêts seraient en mesure de réguler les concentrations de dioxyde de carbone dans l’atmosphère et d’atténuer les températures de la surface et de l’air grâce aux processus biophysiques. Aux États-Unis, des chercheurs ont réussi à démontrer que le reboisement généralisé dans la partie orientale de ce pays au cours du XXe a contribué grandement à l’atténuation du climat et au refroidissement local. Pour ce faire, ils ont recouru à de nouvelles approches inter-échelles, tout en analysant de nombreuses sources de données indépendantes. Nous vous invitons à en apprendre davantage sur cette étude récente à travers cet article.
Presque un siècle de reforestation
Jusqu’à présent, les capacités des forêts à réduire l’augmentation des températures de la surface et de l’air ou à refroidir le climat sont remises en question. Mais aujourd’hui, les résultats de cette nouvelle étude pourraient désormais lever ces doutes. La région est des États-Unis était couverte d’une immense forêt primaire avant l’urbanisation massive amorcée par la colonisation et l’essor de l’agriculture intensive dans le pays. Puis, conscientes de la destruction progressive des forêts, les autorités ont commencé à mener des actions de reboisement à partir des années 1930. À cette époque, les Américains auraient déjà remarqué des hausses de températures au cours des décennies précédentes. Le climatologue britannique Guy Stewart Callendar aurait confirmé ces soupçons en déclarant la présence d’un réchauffement climatique avec un taux d’augmentation de 0,5 °C par siècle.
L’effet de refroidissement des forêts
D’après les chercheurs qui ont réalisé cette étude, des arbres ont été plantés sur environ 15 millions d’hectares de terrains, situés dans l’est des États-Unis, en l’espace de 100 ans. Cela aurait permis de réduire le réchauffement régional. Dans les régions ayant bénéficié du reboisement, la hausse des températures serait limitée à 0,3 °C, contre une moyenne nationale de 0,7 °C. L’équipe de recherche a précisé que d’autres facteurs auraient pu contribuer à atteindre cet allègement du réchauffement, mais dans une moindre mesure.
Elle a, d’ailleurs, déclaré que des résultats d’observations antérieures par satellite et au sol ont montré que les forêts de l’Union européenne sont capables de refroidir la surface du sol de 1 à 2 °C par an par rapport aux champs de culture et aux praires à proximité. Selon eux, l’effet de refroidissement est surtout élevé (allant de 2 à 5 °C) à la mi-journée pendant la saison de croissance des arbres. De plus, les jeunes arbres âgés de 20 à 40 ans offrent l’effet refroidissant le plus important. Ce refroidissement s’étend de la surface terrestre à l’air près de la surface.
Le potentiel du reboisement généralisé
La reforestation massive peut être utilisée comme une stratégie locale d’adaptation au climat dans les régions tempérées, expliquent ces chercheurs. Aux États-Unis, elle a permis de ralentir le rythme du réchauffement au fil du temps. Pour parvenir à ces conclusions, cette équipe de recherche a procédé à l’analyse de l’évolution historique de la température de l’air et de l’occupation des sols.
Selon elle, les zones aux alentours des forêts étaient jusqu’à 1 °C moins chaudes que les endroits voisins dont la couverture terrestre n’a pas subi des modifications. En somme, les actions de reboisement pourraient aider à atténuer le changement climatique et à éliminer le dioxyde de carbone de l’atmosphère dans certaines régions du monde. Plus d’informations : Earth’s Future. Que pensez-vous de cette étude ? Nous vous invitons à nous donner votre avis, vos remarques ou nous remonter une erreur dans le texte, cliquez ici pour publier un commentaire .